Article 

OL/PSG (2-1), les performances individuelles

Publié le lundi 4 février 2019 à 2:55 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 2-1 à Lyon face à l'OL dans un match qui aura été marqué pas de très nombreuses occasions des deux côtés. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.

Areola : Préféré à Buffon pour la grande répétition d'Old Trafford, le gardien parisien va être l'homme de la première période. Alors que son équipe mène, il la maintient à flot en multipliant les exploits dans son but, sur des frappes de loin, des reprises ou encore des duels dans sa surface. C'est finalement au moment où il apparaît comme invincible qu'il se loupe, trébuchant au moment de sortir sur un centre. Trompé sur penalty, un exercice censé être un de ses points forts où il n'a plus brillé depuis un certain temps, il garde malgré tout son équipe dans la rencontre jusqu'au bout avec plusieurs arrêts et interventions, finalement pour rien. Lyon va aussi régulièrement le challenger sur son jeu au pied et il va globalement répondre à ce défi également. A l'heure de faire le bilan, il est dur de nier sa responsabilité sur le premier but mais encore plus de lui faire porter la responsabilité de la défaite.

Kehrer : Plus positionné comme un troisième défenseur central que réellement comme latéral droit comme lors des précédents matches, l'Allemand ne va finalement jamais totalement s'adapter à ce poste entre deux qui lui était dévolu en première période. Régulièrement dépassé par les percées vers l'intérieur de Depay ou les montées de Mendy vu les énormes difficultés d'Alves devant lui, il va souffrir mais assez peu colmater les brèches. Réellement arrière droit après la pause, il va faire à peine mieux mais Lyon le défie moins, trop occupé à défendre. On ne va pas pour autant voir plus Kehrer aux avant-postes et l'Allemand ne va globalement rien proposer dans la relance.

Thiago Silva : Secoué d'entrée par le genou d'Aouar lui étant arrivé de plein fouet, il va globalement se montrer présent malgré tout avec quelques dégagements et il est l'un des rares à gagner des duels durant le temps fort lyonnais, même s'il est aussi dominé en quelques occasions. Il coûte en revanche cher à son équipe dès le retour des vestaires avec une erreur inhabituelle de sa part sur une action anodine. Il va certes se rattraper par la suite mais, comme Areola un cran plus bas, cette grosse boulette coûte cher.

Kimpembe : Pour son deuxième match de 2019, le défenseur central gauche parisien a beaucoup souffert et a eu bien du mal à gérer la zone qui lui était allouée, notamment face à un Moussa Dembele qu'il connaît bien. Régulièrement en retard dans ses interventions et sanctionné d'un avertissement mérité, il va aussi se faire prendre dans son dos à quelques reprises et signe une première mi-temps de piètre niveau, montrant également des difficultés dans la relance. S'il réussit aussi quelques bonnes choses après la pause, il sort avant la fin pour Paredes qui a fait ses débuts à cette occasion. L'Argentin n'a pas changé la face du match mais il aurait pu perdre gros vu l'effroyable tacle de Fekir qu'il a subi.

Bernat : Le petit Espagnol a vécu l'un de ses matches les plus pénibles sous le maillot parisien sur la pelouse de l'OL. Globalement assez sage et peu influent offensivement à l'exception d'une belle remise pour Di Maria juste avant la pause, c'est surtout défensivement qu'il va vivre un joli calvaire. Guère tranchant dans les duels, il est surtout en grande difficulté dans le placement face au très fuyant Traoré qui lui échappe régulièrement et se fait la malle dans son dos. A son actif, il faut tout de même noter un bon retour sur un contre en fin de rencontre mais le bilan est bien léger malgré tout. Diaby l'a remplacé pour la fin de partie, se montrant un poil trop maladroit techniquement pour apporter plus.

Daniel Alves : Positionné en tant que milieu droit mais appelé à défendre très bas en première période, le Brésilien a paru dépassé et le poids des années s'est fait sentir. En difficulté dans la multiplication des courses, il a perdu plusieurs ballons, n'a offert que peu de bons centres et n'a pas réussi à soutenir Thilo Kehrer en phase défensive, contribuant, de fait, à la réussite lyonnaise dans leur couloir gauche. Un Daniel Alves des mauvais soirs qui aurait pu tout de même égaliser sur une reprise de volée déviée par Ferland Mendy.

Marquinhos : De nouveau aligné au milieu du terrain, le Brésilien a parfois souffert face à la puissance de quelques uns des gros gabarits adverses mais il aura tout de même fait preuve d'une belle activité générale, colmatant les brèches à défaut de pouvoir être ce tampon devant la défense qui aurait permis à celle-ci de respirer un peu mieux. Avec un nombre non négligeable de ballons grattés, un jeu de passes simple mais globalement plutôt bien vu, Marquinhos signe une (très) belle performance de milieu de fortune, pas celle d'un cador du poste. Mais comment lui en vouloir ? Il finit en défense centrale, sans faire de vagues ni briller particulièrement.

Draxler : Un joueur aux deux visages, capable d'exercer un pressing intense sur Houssem Aouar à l'origine de l'ouverture du score parisienne mais capable aussi de faire preuve d'une étonnante nonchalance dans le repli défensif. Auteur de récupérations hautes dangereuses, l'international allemand a manqué de constance technique, concédant ainsi un carton jaune après un contrôle de balle hasardeux, et malgré plusieurs courses verticales intéressantes, il n'a que trop peu cassé de lignes et fait de différences. Tantôt coupable de dilettantisme et d'errances techniques tantôt victime d'une équipe tactiquement à la dérive et d'un milieu sous pression, sa magnifique passe décisive pour Angel Di Maria ne peut sauver une prestation en demi-teinte.

Di Maria : Très en jambes en première période et bien servi par Julian Draxler, il a rapidement ouvert le score sur un modèle d'attaque en transition. Présent dans les duels et souvent à la manoeuvre pour créer et déséquilibrer le bloc lyonnais, "El Fideo" a fait preuve de combativité et d'une justesse technique intéressante avant de plonger physiquement dans une deuxième mi-temps terne et sans saveur. Plutôt efficace sur coups de pieds arrêtés et entreprenant lors du premier acte, il est l'un si ce n'est le meilleur parisien ce soir.

Mbappé : Un match résumé à une succession de mauvais choix, de signes d'une entente désastreuse avec Edinson Cavani et de duels perdus face à Anthony Lopes. Le Génie français©, plutôt entreprenant, s'est pourtant démené sur le front de l'attaque mais tantôt esseulé tantôt brouillon, il s'est perdu dans ses dribbles prévisibles, ses courses téléphonées et ses occasions manquées. Après son quadruplé de l'aller, Mbappé a raté ce rendez-vous au sommet et l'absence de Neymar ne sonne pas comme une coïncidence fortuite. 

Cavani : Moins en vue que son compère d'attaque, il a semblé jouer à l'envers, gâchant plusieurs opportunités en transition sans parvenir à se montrer disponible ni capable de soulager ses partenaires ou de faire remonter le bloc grâce à un jeu dos au but précis. Intelligent dans son jeu en remise et dominant Jason Denayer dans les duels aériens, il a paru à contre temps dans sa lecture du jeu et son entente calamiteuse avec Kylian Mbappé a sauté aux yeux. Une prestation ratée qui a justifié son remplacement par un Eric Maxim Choupo-Moting généreux et impliqué mais beaucoup trop limité techniquement pour offrir une véritable plus-value sur le front de l'attaque parisienne.

NB : Co-écrit avec Max DC.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

mercredi 27 mars

mardi 26 mars

lundi 25 mars

dimanche 24 mars

samedi 23 mars

vendredi 22 mars

jeudi 21 mars

mercredi 20 mars

mardi 19 mars

lundi 18 mars

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee