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OM/PSG (0-2), les performances individuelles

Publié le lundi 1 avril 2024 à 2:11 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-0 à Marseille grâce à une seconde période bien maîtrisée, bien que jouée à 10 contre 11. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Le gardien italien aime décidément beaucoup la pelouse du Vélodrome et est encore parvenu à y rester invaincu malgré bon nombre de sollicitations. L'arbitre l'a certes aidé sur un but refusé litigieux mais Donnarumma a été immense dans sa cage. L'OM l'a bombardé de frappes, il a capté proprement toutes celles qui étaient faciles et parfaitement repoussé les autres, alors que les tentatives étaient parfois très proches de lui. Dans les airs, il a également été impérial et su déployer son immense carcasse pour tout repousser. Seul bémol, un jeu au pied moyen, mais sans occasion offerte à l'adversaire. Pour tout le reste, un très grand match.

Hakimi : Le latéral droit marocain a vécu un match assez irrégulier mais au cours duquel il a su s'améliorer dans la durée. Sa première mi-temps est franchement insuffisante, avec du mal à se mettre en position d'attaque, des mauvais choix lorsqu'il y parvenait enfin et des attitudes défensives douteuses. L'expulsion engendrant un PSG qui joue plus vite vers l'avant va lui faire du bien et ses courses offensives ont été un poison pour l'OM en seconde période. Il lui a fallu du temps pour être enfin juste en phase offensive mais, après une première occasion ratée, il gère bien le contre du 2-0. 

Danilo : Le défenseur central droit a connu un début de match très compliqué, avec en point d'orgue ce contre-son-camp frôlé sur un dégagement raté, mais il n'est jamais sorti de son match et a même inversé la tendance petit à petit. Toujours propre balle au pied, il a su se remettre d'aplomb défensivement et a livré une seconde période de haut niveau. Dans une défense positionnée plus bas, il a été précieux et a tout renvoyé de la tête alors que les centres se multipliaient. Il ne se loupe que sur l'occasion de Moumbagna avec un ballon qui lui file sous le pied, mais cela n'efface pas sa belle prestation d'ensemble.

Beraldo : Le jeune Brésilien avait déjà été en grande difficulté le mardi avec le Brésil, il a fait pire le dimanche avec le PSG. Marseille ne l'a pourtant pas vraiment sollicité mais son match a été réduit à néant en deux actions. Un carton jaune où il se sacrifie pour rattraper une boulette de Dembélé, un rouge où il lit en revanche mal la situation et se retrouve à la faute, même si elle n'est pas énorme. Avec le ballon, il avait montré son calme habituel en revanche.

Hernandez : De retour chez lui, il a voulu marquer son territoire d'emblée dans le couloir gauche et cela a fonctionné, au moins durant un temps. Les attaques rapides de l'OM l'ont ensuite mis au supplice et son manque de vitesse est encore une fois apparu de façon flagrante. L'expulsion de Beraldo lui a permis de retrouver l'axe où il a en revanche été bien meilleur et il a formé une belle paire avec Danilo en seconde période. Il est retourné à gauche pour finir, avec plus de justesse défensivement. A noter un carton totalement inutile pour protestation dès le début du match, mais qui ne l'a pas gêné ensuite pour autant.

Vitinha : Le petit Portugais a fait basculer le match par son talent à l'issue d'une action où il a enchaîné les gestes aussi justes que superbes, mais tout n'a pas été aussi rose. Positionné en sentinelle au coup d'envoi, Vitinha a eu bien du mal à entrer dans le match, peinant autant à mettre le pied sur le terrain et à aller de l'avant qu'à gérer les décrochages adverses dans son dos. Il avait commencé à monter en régime au bout d'une demi-heure mais c'est vraiment en seconde période qu'il a donné sa pleine mesure. Un but, des inspirations de qualité, de la qualité technique avec le ballon, un vrai bon match métronome de l'entrejeu au final. 

Zaïre-Emery : Dans un OM/PSG d'un petit niveau technique, il a plutôt bien représenté l'équipe parisienne à ce niveau-là, surtout quand il a joué milieu relayeur droit en première période. De la volonté dans les duels, notamment face à Harit, mais bien du mal à se montrer dans le jeu et à aller vers le but adverse. Passé arrière gauche, il a joué en tentant d'éviter les erreurs le plus possible, ce qu'il a à peu près réussi dans l'ensemble. Un match de bon coéquipier, qui se sacrifie pour aider.

Skriniar l'a remplacé pour la fin de match et celui qui est déjà peu à l'aise en temps normal pour entrer en jeu ne l'a clairement pas été plus alors qu'il revenait de trois mois d'absence. Dans l'axe gauche, le Slovaque a multiplié les erreurs, et de tous types, mais son retour à une forme un peu plus optimale risque de passer par là. Un sauvetage pour quatre boulettes, le bilan est quand même dur à digérer.

Fabian Ruiz : Positionné sur le côté gauche du losange parisien, l'Espagnol aurait pu être le premier héros du match mais il a raté la cible de près du droit, avant d'être contré du gauche un peu plus tard. Ce manque de précision dans les moments clés, aussi valable sur une passe à Dembélé qui aurait pu être décisive, n'a pas vraiment été compensé par le reste et il a bien fait partie du très dysfonctionnel côté gauche du PSG. Trop neutre avec le ballon, il a aussi eu du mal à gérer les courses plongeantes de Veretout vers la surface parisienne. 

Ugarte l'a remplacé et l'Uruguayen était forcément un joueur bien plus utile dans une configuration de match pareille. Agressif et prêt à bondir sur le porteur du ballon en toutes circonstances, il a plutôt bien sécurisé la zone devant la défense, empêchant les Olympiens de frapper de cette distance. Avec le ballon, il a surtout fait au plus simple.

Dembélé : De retour dans le rôle de meneur axial qu'il avait inauguré face à la Real Sociedad, il a alterné le danger pour l'adversaire et pour sa propre équipe. Quelques unes de ses pertes de balle ont mis ses coéquipiers en situation très périlleuse mais lorsque le feu follet a réussi à enclencher la seconde, il a fait des différences énormes. Ses dribbles sont tout de même souvent passés tandis qu'il a été l'auteur de quelques passes magistrales pour ses coéquipiers. L'une d'elle est d'ailleurs décisive pour Vitinha. Mais que de déchet face au but lorsqu'il s'agissait de frapper, avec des fins d'actions gâchées de la sorte.

Asensio l'a remplacé pour la dernière demi-heure et l'Espagnol de retour de blessure a longtemps été totalement facultatif dans le jeu parisien. Il ne pesait pas vraiment pour attaquer ni pour défendre, jusqu'au moment où il s'est bien lancé en profondeur avant de trouver Ramos pour le but du break.

Kolo Muani : Positionné dans l'axe droit, il a été l'auteur d'une bonne première période et a été l'un des rares parisiens à parvenir à se montrer dangereux. Sa technique a encore été parfois un peu aléatoire mais ses appels vers le but ont accouché de la plupart des plus grosses situations parisiennes en première période, avec notamment Pau Lopez qui gagne un duel face à lui. 

Lee Kang-in l'a remplacé dès la mi-temps et il s'est positionné sur le côté gauche. Très appliqué défensivement, il a aussi été un relais sûr pour ses partenaires dans le jeu court mais a franchement peiné à amener le ballon jusque vers le but adverse. Son influence dans le dernier tiers a été pratiquement nulle tandis que ses coups de pieds arrêtés ont été très moyens, avec même un corner qui s'est transformé en contre pour l'OM.

Mbappé : Positionné sur le côté gauche mais forcément très libre, il s'est dans un premier temps retrouvé exclu des circuits de jeu parisiens, ses partenaires ne parvenant jamais vraiment à le trouver en bonne situation. Pas très inspiré balle au pied, il n'est jamais parvenu non plus à se montrer dangereux par ses accélérations ou coups de boutoir et son replacement dans l'axe n'y a pas changé grand-chose. Il est sorti logiquement dès l'heure de jeu, mais après ce qui était possiblement sa meilleure action du match.

Gonçalo Ramos l'a remplacé en pointe et il a dans un premier temps eu bien du mal à être trouvé devant, peinant à servir de point d'appui comme le souhaitait son équipe. Les espaces s'ouvrant, il a pu se montrer dangereux en profondeur et c'est de la sorte et après un bel enchaînement d'avant-centre qu'il est venu marquer le but scellant la victoire parisienne. 


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