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Orléans/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le mercredi 19 décembre 2018 à 1:27 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 à Orléans dans un match globalement dominé mais bouclé seulement en toute fin de match grâce à Diaby. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Areola : De retour dans le but, le gardien parisien n'a strictement rien eu à faire durant la mi-temps qu'il a jouée. Touché à l'échauffement comme le révèlera Tuchel après le match, il a laissé sa place à Buffon qui n'a pas forcément beaucoup eu plus de travail : quelques ballons délicats en retrait, une bonne sortie devant un attaquant en toute fin de match et, malheureusement, le seul tir cadré adverse qui finit au fond des filets. Le gardien transalpin aurait possiblement sorti l'arrêt nécessaire du temps de sa splendeur mais il avait déjà montré sous les couleurs de la Juve ses difficultés sur ce type de frappe et ce n'est pas donc pas vraiment une surprise de le voir concéder ce genre de buts.

Dani Alves : Un peu plus de deux semaines après sa première titularisation, le Brésilien a cette fois-ci joué l'intégralité du match, une première depuis sa blessure. Tout n'a pas été parfait et le match du latéral droit est même assez inégal, bien que mieux fini qu'il ne l'avait commencé. Visiblement ciblé par Orléans pour attaquer en début de match, il tangue un peu défensivement, se montre alors prudent offensivement et va timidement entrer dans son match, tardant par exemple à apporter le surnombre sur son aile. Il va peu à peu se débrider, montrant son habituelle justesse technique, et devient un vrai relais côté droit au fur et à mesure de la partie même s'il ne brille pas outre mesure. Il a toutefois semblé encore loin de son meilleur niveau d'un point de vue physique, manquant régulièrement de vivacité. A noter de bons coups de pieds arrêtés, avec un coup-franc dangereux et plusieurs corners tirés de façon intéressante.

Thiago Silva : A la base de la première occasion du match d'une excellente relance longue, on l'aura malheureusement trop peu vu dans ce registre où il se sera souvent déchargé sur Kimpembe. Mais c'est surtout défensivement que le capitaine parisien a été présent et il a largement fait le boulot, particulièrement en fin de rencontre quand Orléans va pousser. Infranchissable au sol, très souvent dominant dans les airs alors que Le Tallec l'a parfois dominé sur des dégagements en première période, il aura assuré et a une responsabilité non négligeable dans le fait d'avoir concédé aussi peu d'occasions.

Kimpembe : Le match du jeune gaucher est à découper en deux parties. Du côté de la relance, il a été le défenseur qui a le plus tenté et a parfois réussi à trouver des solutions, bien que longtemps handicapé par le manque de mouvement de ses partenaires, mais il s'est aussi raté à deux reprises sans que les conséquences ne soient trop graves. Défensivement, il a été sollicité de façon régulière et s'est montré solide, sans se montrer aussi souverain que son capitaine à ses côtés pour autant.

Bernat : La partie défensive de son rôle aura été pour le moins réduite et globalement assurée, malgré un carton jaune évitable et un marquage parfois un peu lointain sur Ziani avant la pause. Offensivement, il est certes à la base de la première occasion du match mais il aura longtemps manqué de soutien pour combiner sur son aile. Il se montre malgré tout de façon régulière grâce à ses courses et a donc eu un réel apport malgré tout. Un match plutôt solide donc.

Marquinhos : Plus sentinelle qu'au cours des matches précédents même s'il a parfois fait un tour en défense sur certaines séquences, Marquinhos a montré tout au long du match ses progrès dans son nouveau rôle. Pas vraiment utile dans la construction en première partie, c'est malgré tout lui qui trouve Di Maria entre les lignes sur l'ouverture du score et la deuxième période plus ouverte lui est favorable. Avec de l'espace en plus, il prend de l'envergure et signe un second acte de haute volée où il est au four et au moulin, à la fois relanceur et harceleur dès que Paris n'a plus le ballon, avec un vrai succès dans les deux rôles. A noter, une nouvelle fois, qu'il passe tout près de marquer sur un corner repris de la tête.

Nkunku : Soirée difficile pour le jeune milieu parisien, aligné à un nouveau poste cette saison, ni plus ni moins que celui de Neymar face à Liverpool et Belgrade. Dans cette position qui met pourtant en valeur sa qualité de déplacements, il eut du mal à faire fructifier les quelques bonnes positions entre les lignes dans lequel il était trouvé, alternant entre remises de sécurité et imprécisions quand il s’agissait de se retourner et jouer vers l’avant. Signe de ce manque de justesse du soir (que les conditions climatiques n’ont pas arrangé, comme pour tous ses coéquipiers), cette remise ratée vers l’axe qui ménera au but des locaux. Remplacé à l’entame du dernier quart d’heure par Moussa Diaby qui a délivré les siens sur une action individuelle de classe, en partant d’une position axe droit où il n’a pourtant pas toujours été à l’aise.

Draxler : Reprenant l’exigeant rôle qu’occupe Verratti seul devant la défense, l’international allemand a tâché de l’exécuter avec sobriété, mais en fin de compte, beaucoup de neutralité. A défaut de réellement peser sur les débats, l’ex de Schalke a au moins eu le mérite de limiter les pertes de balle à un poste très exposé malgré les conditions climatiques, quitte à ce que ses passes - la plupart latérales et courtes - n’offre pas de position très avantageuse à ses coéquipiers.

Di Maria : Si dans ce schéma de jeu, sa participation moindre au jeu face à Liverpool ou Belgrade s’expliquait naturellement par l’omniprésence de Neymar côté opposé et les fortes liaisons nouées avec Verratti et Mbappé, il fut surprenant de ne pas voir davantage El Fideo en l’absence du Brésilien, puisque le jeu parisien a continué de pencher majoritairement à gauche en première mi-temps. Une participation limitée, et des imprécisions en pagaille, mais une inspiration décisive pour lancer Cavani dans le dos de la défense sur le but du 0-1. Une action qui symbolise la complicité naturelle entre les deux joueurs, rappelant un but face à Chelsea, et qui aurait pu se reproduire en deuxième mi-temps sans un léger hors-jeu de l’Uruguayen. Remplacé un peu avant l’heure de jeu par Mbappé à la suite d’une entorse à la cheville. Le génie français s’est montré remuant mais peu concret, que ce soit dans ses tentatives d’accélération et de débordement côté gauche, comme dans sa finition, défaillante à deux reprises dans les arrêts de jeu malgré des positions très favorables.

Choupo-Moting : Une troisième titularisation tout aussi décevante que les précédentes pour l’international camerounais, dont le duo avec Cavani a affiché comme à Strasbourg ses limites. A la manière d’un neuf et demi, l’ancien de Stoke s’est souvent proposé, à droite, à gauche, en profondeur, en remise, mais de très nombreuses approximations - techniques ou dans ses choix - ont quasi systématiquement tué dans l’oeuf ses initiatives. 

Cavani : El Matador a livré une prestation somme toute assez classique. Peu de ballons touchés, certes, mais le but du 1-0 sur un lob qu’il affectionne et maîtrise très bien, deux belles passes - en profondeur vers Mbappé et une transversale vers Alves qui auraient dû être mieux exploitées - et toujours des courses défensives appréciables pour colmater les trous quand Orléans partait en attaque rapide, aspect absolument indispensable dans ce genre de match couperet et laborieux.

NB : Co-écrit avec Matthieu Martinelli.


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