Invité de Tribune 100% Ducrocq, le défenseur bastiais Julian Palmieri s'est exprimé sur le match à venir, les deux joueurs du PSG prêtés à Bastia et Claude Makelele, éphémère coach du Sporting Club de Bastia.
A quelques jours de Bastia/PSG, le latéral bastias Julian Palmieri était l'invité de Tribune 100% Ducrocq sur France Bleu Ile de France. Après avoir donné de ses nouvelles (« On récupère du match tranquillement contre Lille. Enfin, moi, ça va, je n’ai pas joué. On attend patiemment et sereinement ce match contre cette grosse équipe. »), l'entretien a commencé par un petit retour sur le dernier match de Bastia et la victoire 2-0 contre Lille samedi soir en Coupe de France : « Cela nous montre qu’on est capables de marquer des buts même si le premier est un but gag. Mais le deuxième est à montrer dans les écoles de football, en toute modestie. On aurait préféré que ça soit en championnat mais on ne va pas cracher dessus. Depuis un certain temps, on ne perd plus trop [...] Il y a eu un très bon Sporting. »
Le cas de Claude Makelele
L'interview se poursuit sur le thème de Claude Makelele, éphémère entraîneur bastiais en début de saison que Palmieri avait défendu dans les colonnes de l'Équipe peu de temps avant son limogeage : « Certaines personnes lui reprochaient le fait de ne pas… (il ne finit pas sa phrase) Pour être coach du Sporting, il faut s’identifier. Et comme le coach arrivait de trois petits clubs comme Chelsea, le Real et Paris, c'est vrai qu'arriver à Bastia en tant que n°1 c’était autre chose et il ne s’en est peut-être pas rendu compte de suite. C’est difficile d’être entraîneur du Sporting, il y a un engouement très fort et il passait après Frédéric Hantz qui a fait un travail parfait. C’était une page qui se tournait et une qui se commençait : elle a été un peu courte. »
Le joueur raconte également l'arrivée surprise du coach : « On savait qu'il voulait passer n°1 et qu'il avait refusé une prolongation en tant qu'adjoint mais chez nous... On avait des noms mais à aucun moment on ne pensait que Claude Makelele allait être notre entraîneur. Sincèrement, quand on a su que c'était le coach, on était tous ravis parce qu'on avait hâte de l'avoir en tant qu'entraîneur. Quand il parle football, c’est quand même un mec qui connaît bien le ballon. »
Le latéral évoque ensuite les bons côtés du coach puis ce qui a fait déraper l'affaire : « Chez nous, il chambrait, il rigolait, on pouvait le chambrer, il acceptait le dialogue et l'échange. Il a eu quelques problèmes en début de saison, je pense à l'affaire Brandao. C'est dommage parce qu'on avait quelque chose en tête et des circuits préférentiels. Je vois le match que Brandao fait contre l'OM [1ère journée de L1], il avait été super. Après, contre le PSG, cela avait été plus difficile parce que c'est le PSG mais on était super contents d'avoir Brandao. On peut dire ce qu'on veut mais il vaut mieux l’avoir avec que contre. »
Palmieri aborde ensuite le cas de Yannick Cahuzac, suspendu 5 matches après avoir secoué l'arbitre de Bastia/Nantes (0-0) : « On a perdu notre capitaine. Il fait le même geste que Cavani, il prend cinq matches quand Cavani en prend un. Je ne veux pas faire mon Calimero mais beaucoup de choses ont fait qu'on a eu une première partie de saison délicate. »
Ongenda et Areola, les deux prêtés du PSG :
Pierre Ducrocq, animateur de l'émission, a bien évidemment demandé des nouvelles des deux jeunes prêtés par le PSG au Sporting, Hervin Ongenda et Alphonse Areola : « Ils vont très bien, ce sont deux bons mecs, les deux à leur façon. Hervin est plutôt dans son coin, réservé et timide, un peu nonchalant mais il est dans le groupe. Et Alphonse, c’est la force tranquille. Il est là, il parle, il communique. En plus, il a une grosse voix donc on l'entend. »
La discussion se porte alors sur Areola et Bruno Salomon, co-animateur de l'animation, demande si Areola peut être le futur n°1 du PSG. L'invité répond : « Je pense qu’il peut l’être mais c’est un peu tôt. Depuis qu’il joue, il est intelligent dans ses choix. On l'a vu à Lens où il avait bien senti le coup puis il n'a pas eu peur de faire un choix fort en refusant Lens et en signant au Sporting cet été. C’est quelqu’un de très mature pour son âge et il est assez intelligent pour faire étape par étape. Le Sporting est une grande étape pour lui et, pour le moment, il la passe avec brio mis à part le but de Guingamp où il est un peu fautif, pas entièrement, mais ça arrive. Sa première partie de saison est très très bonne. Après l'épisode des Espoirs en Suède [élimination 4-1], il est revenu comme il était parti. Intrinsèquement, il n'y a rien à dire, c’est un super gardien et dans la tête, plus ça va, plus il devient costaud. » Pierre Ducrocq évoque alors Steve Mandanda, connu alors qu'il était un jeune joueur au Havre et Palmieri acquiesce : « On a tous le même avis, il nous fait tous penser à Mandanda. »
Bastia / PSG
Pour finir cet entretien, le match de samedi est abordé, notamment les absents bastiais : « A moins que Kamano ne revienne directement de la CAN [il n'est pas dans la liste finale de son pays], il ne sera pas là. Il nous manque Diakité dit l’assassin, Junior Tallo qui nous fait vraiment du bien quand il joue et François Kamano donc. C'est tout le côté droit mais on n'est pas inquiets. Il y a aussi Gilles Cioni qui est là et qui répond présent à chaque fois qu'on fait appel à lui. »
Après Bastia, le latéral est interrogé sur le Montpellier/PSG d'hier soir : « J’ai failli vomir, l'état d'esprit était bon mais le match en lui-même était horrible, c’était une honte. » L'occasion d'aborder l'état de la pelouse de Furiani samedi : « J'espère qu'elle sera meilleure. Elle a été comme ça à une période mais elle a pas mal changé. » Le défenseur revient toutefois sur Montpellier/PSG pour parler des Parisiens : « Hier, David Luiz et Thiago Silva m'ont plu, ce n'étaient pas ceux d'avant les fêtes. Ils ont mis le bleu de chauffe et sont allés au contact. C'est une autre mentalité. » Parole de spécialiste.
