Au bord de l’élimination après douze minutes de jeu, le PSG n’a pas paniqué et a profité du scénario de la rencontre pour éliminer le FC Barcelone en quarts de finale de la Ligue des Champions (0-1, 4-1), ce mardi soir. Un retournement de situation auquel Luis Enrique avait répété croire ardemment ces derniers jours.
Luis Enrique avait donc visé juste lundi, en annonçant que son PSG « allait le faire ». Mené et virtuellement éliminé après l’ouverture du score rapide de Raphinha (12e), Paris a pour la première fois su « renverser la tendance » en s’imposant face au FC Barcelone (4-1) ce mardi soir, en quarts de finale retour de Ligue des champions. Aidé, certes, par un inattendu fait de jeu : le carton rouge concédé par Ronald Araujo (29e). Sans aucun doute le tournant d’une rencontre qui semblait promise à un Barça qui possédait alors une avance de deux buts dans son stade de Montjuic.
L’expulsion du défenseur central uruguayen s’est accompagnée de la sortie de Lamine Yamal (34e), remplacé par un autre défenseur, Inigo Martinez. Victime collatérale, l’ailier de 16 ans avait pourtant représenté un danger constant pour le PSG depuis l’entame et été passeur décisif pour Raphinha après avoir déposé Nuno Mendes.
Dembélé a lancé la remontée
En infériorité numérique, les Catalans ont logiquement perdu leur maîtrise et ont craqué sur le côté droit de leur défense. Jules Koundé a souffert face à Bradley Barcola et lui a laissé trop d’espace pour centrer. Son service a été repris au second poteau par Ousmane Dembélé pour égaliser (1-1, 40e). La « Remontada » made in Paris était enclenchée, et Barcola (45e) puis Dembélé (45e+3) ont bien failli aggraver la marque.
La défense barcelonaise a rompu une seconde fois au retour des vestiaires. Trouvé à l’entrée de la surface par Achraf Hakimi sur un corner joué à deux, Vitinha, l’homme en forme du moment, a décoché une frappe puissante de l’entrée de la surface qui s’est logée dans le petit filet (1-3, 54e). Si Ilkay Güngodan a failli lui répondre dans la foulée (56e), c’est Paris qui a a assommé le Barça sur penalty. Dembélé a été bêtement fauché par Joao Cancelo dans la surface et Kylian Mbappé a transformé la sentence avant de célébrer avec le reste du groupe devant les 3000 supporters parisiens présents à Barcelone (1-3, 61e).
Barcelone a perdu ses nerfs
Quelques minutes après l’expulsion de Xavi (61e), c’est son adjoint qui a vu rouge, suite à un contact entre Gündogan et Marquinhos survenu dans la surface parisienne (65e). Un signe supplémentaire de la grandissante frustration catalane. Tout le contraire de Parisiens semblent-ils transcendés et apaisés par leur remontée. Gianluigi Donnarumma, i fébrile à l’aller, s’est montré brillant à deux reprises sur sa ligne devant Robert Lewandowski (73e) et peut s’estimer chanceux de ne pas avoir été inquiété par le VAR sur une sortie ratée devant le Polonais (85e).
Marquinhos, capitaine courage réaxé, est lui intervenu sur le fil devant Ferran Torres (73e) et surtout Lewandowski (88e). Une intervention décisive célébrée comme un but, quelques secondes avant le coup de massue, signé Mbappé. Cadenassé il y a six jours, l’international français a clôt la marque au terme d'une contre-attaque disputée en deux temps. Les deux premiers arrêts de Ter Stegen n’ont pas suffi et Mbappé a profité d’un mauvais dégagement de Jules Koundé pour reprendre du pied gauche (1-4, 89e).
Sa huitième réalisation en Ligue des champions cette saison, célébrée une fois encore devant un parcage visiteurs en transe, et sous les sifflets d’un stade de Montjuic très remonté contre le futur Madrilène. Très actifs en tribunes, les 3000 supporters parisiens présents ont eux aussi eu leur importance dans cette remontée. « Je leur dédie cette victoire. Ils ont eu la foi, merci à eux », a lancé Luis Enrique, tout sourire.
