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Paris a-t-il gagné l'avant-match ?

Publié le dimanche 8 février 2015 à 19:01
Alors que les déclarations se sont multipliées ces derniers jours, il est temps de faire le bilan de cette guerre des mots.

OL/PSG va possiblement décider ce soir de la nouvelle hiérarchie du championnat de France et les petites phrases ont été nombreuses durant cet avant-match, une rareté en L1.

Un avant-goût de Barcelone/PSG :

Si le jeune OL joue peu de gros matches, ce n'est pas le cas de la machine parisienne et le duel de ce soir ressemble en bien des points au match vécu par Paris à Barcelone, notamment dans l'approche. L'OL est le PSG qui s'était rendu en Catalogne, l'inattendu premier qui est entre deux chaises. D'un côté, Lyon peut se contenter d'un nul vu que le classement est en sa faveur. Mais de l'autre, l'OL est ambitieux. Son président est frustré d'être rentré dans le rang, ses joueurs veulent montrer que l'hégémonie parisienne n'est pas une fatalité et l'occasion est bien trop belle de frapper un grand coup.

Le problème est encore d'assumer ses ambitions. Et là, à la manière du PSG qui tanguait à Barcelone entre match de prestige et rencontre au sommet, l'OL peine et bafouille. S'il est facile de rêver du titre, l'annoncer est encore autre chose. Dès le jeudi  soir, Fekir annoncait d'ailleurs sur OLTV que c'est le PSG qui avait la pression. Pour un joueur que Bernard Lacombe avait annoncé la veille comme un mix entre Robben et Messi, cela fait sourire, même si l'attaquant lyonnais n'est pas le plus à l'aise devant les micros.

Quand Fournier se trompe de cible :

Mais l'avant OL/PSG a finalement commencé dès la fin de Lille/PSG mardi soir. A l'issue d'un match dont aucune nouvelle conclusion n'est tirable, Laurent Blanc fait sa fameuse sortie sur Verratti, probablement bien intentionnée et nécessaire dans le fond mais terriblement maladroite d'un point de vue chronologique. La cible de l'avant-match est donnée, il s'agit du petit milieu italien au comportement souvent limite. Aulas ne s'y trompe pas et surfe d'ailleurs dès le soir-même sur la brouille avec un tweet. La presse parisienne, plus que la nationale, s'empare de l'affaire et le sujet devient chaud.

Le coup de théâtre arrive finalement vendredi matin durant la conférence de presse de Hubert Fournier. A ce moment-là, plutôt que de charger l'Italien que même son coach désigne, l'entraîneur lyonnais change de cible et s'attaque à Zlatan. Hubert Fournier a une semaine de retard, la faute du Suédois sur Hamouma est déjà pratiquement oubliée, et il se retrouve alors dans un duel médiatique face à la superstar de la L1, roi de la punchline et figure forte du PSG.

Lyon, la cacophonie du nombre :

Le coach n'est pas non plus aidé par ses sbires, pas futés pour un sou. Alors que Fournier vient juste de quitter la salle de presse de Tola-Vologe, Jallet déglingue littérallement le plan de communication de son entraîneur en soutenant le Suédois, minimisant les insultes que profèreraient Ibra. En ne faisant pas corps derrière son entraîneur, le latéral l'a involontairement isolé. Il ne s'agira pas de l'OL face à Zlatan mais de Fournier face à Ibra. 

Pendant ce temps-là, au PSG, personne ou presque n'a réagi. Blanc a refusé d'entrer dans la ronde pour se concentrer, toujours aussi maladroitement, sur Verratti et seul Maxwell a parlé en public, jouant sur le charisme de Zlatan pour justifier la peur de Fournier. Ce matin, Gonalons rejoint presque Jallet et Maxwell en évoquant dans l'Équipe le personnage Zlatan et ce qu'il développe sur le terrain, isolant encore son coach. Entre temps, le principal intéressé a réagi sur son application et expliqué ce que tout le monde savait déjà, à savoir qu'il ne fallait pas le chercher. 

Ce matin, Mino Raiola a fini d'achever la transformation du débat arbitre/Zlatan en un clash Fournier/Zlatan, visant de façon claire et brutale le coach lyonnais. En deux jours, l'effet voulu par Fournier s'est complètement retourné contre lui. L'arbitre est sorti de la discussion, tout le monde attend Zlatan et c'est finalement tout ce qui pouvait arriver de mieux au PSG. La pression est sur les épaules du plus fort, celui qui aime le plus ça et il s'est même vu offrir une dose de motivation supplémentaire.

Du côté de Fournier, il va désormais falloir assumer. Et pour un coach dont c'est le premier sommet, se frotter à un adversaire de cette taille n'était pas forcément une très bonne idée, surtout quand on n'est pas soutenu dans son propre camp...


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