En pleine folie médiatique autour de Ben Arfa, Unai Emery a tout intérêt à voir ses troupes triompher face au modeste promu dijonnais, et ce pour des raisons sportives autant qu'extra-sportives.
Sept jours qui ont tout changé
C'était il y a une semaine à peine mais, le temps passant plus vite à Paris qu'aillleurs, il faut pourtant se rappeler que l'entraîneur du PSG Unai Emery était alors sur le point de faire basculer un début de saison pas vraiment convaincant. La composition du match contre Arsenal venait de tomber, Matuidi était alors improvisé ailier gauche et, miracle du collectif, le PSG allait finalement réaliser sa meilleure prestation du début de saison, quatre jours à peine après avoir produit une de ses pires contre Saint-Etienne.
Depuis, Paris a confirmé sa bonne forme du moment en allant étriller Caen et se retrouve aujourd'hui face à un promu qui, soyons honnête, a de bonnes chances de repartir du Parc des Princes avec une addition assez lourde malgré quelques absents côté parisien. En sept jours à peine et trois prestations abouties consécutives, Emery peut déjà s'affirmer comme l'homme en place du PSG, celui qui est établi comme la figure de proue du projet parisien, au moins dans le domaine sportif.
Un statut de poids lourd à affirmer
Et si la très pénible comparaison avec Laurent Blanc apparaît encore de façon très régulière, c'est en partie parce que la Ligue 1 se cherche encore un grand patron, un statut que l'équipe parisienne coachée par son prédécesseur et drivée par Zlatan assumait sans partage. Aujourd'hui, le leader s'appelle Monaco et des voix s'élèvent déjà pour en faire un candidat crédible au PSG. Après une saison où Paris a littéralement roulé sur la L1, ce retour en arrière a encore du mal à être accepté.
Pour autant, cette 6ème journée peut déjà faire basculer une partie de la L1 et propulser l'équipe d'Emery pratiquement en tête du classement, ou tout du moins à hauteur de son adversaire désigné de la saison. Alors que Paris va recevoir Dijon, le leader monégasque se déplace en effet du côté de Nice pour le derby et les trois points d'écart entre les deux clubs pourraient bien disparaître. En 6 matches à peine, dont deux victoires consécutives, Paris pourrait bien déjà se retrouver à hauteur de son plus gros concurrent et rappeler ainsi à la L1 qu'elle ne devrait pas s'imaginer trop vite un nouveau roi.
Résultats contre campagne de presse
Mais si ce PSG/Dijon a un aspect sportif important pour tout le club, le côté extra-sportif qui ne concerne qu'Unai Emery et l'affaire qui empoisonne actuellement ses passages devant la presse n'est pas moindre. Depuis qu'il a sorti Hatem Ben Arfa du groupe, il y a donc tout juste une semaine, son équipe ne fait que de séduire et sa crédibilité de technicien est renforcée à chaque victoire de ses troupes. Chacun de ses résultat positifs est une réponse flagrante à la campagne de presse ridicule qui remet en cause ses compétences, par ailleurs largement prouvées par le passé.
Alors que la liste des donneurs de leçons lui expliquant comment gérer un joueur dont personne ne voulait il y a 18 mois se rallonge de jour en jour, il peut gagner contre Dijon un nouveau combat qui appuyera un peu plus encore la légitimé de sa décision. Car si Ben Arfa a bien évidemment le niveau pour jouer contre un promu, Emery apportera une nouvelle fois la preuve que son PSG n'a pas besoin du gaucher puni pour gagner des matches. Mieux, son discours sur les choix sportifs trouvera même un écho. Et à l'heure où la mauvaise foi devient parfois maladive quand il s'agit de juger l'entraîneur parisien, lui pourra continuer de répondre qu'il sait gagner, ce qu'il lui est demandé par-dessus tout.
