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PSG/Al Nassr (0-0), les enseignements rapides

Publié le mardi 25 juillet 2023 à 23:13 par Philippe Goguet
Le PSG a été tenu en échec par Al Nassr ce mardi pour son second match amical de la saison. Retour sur la rencontre en quelques points : composition, choix de Luis Enrique, prémices de principes de jeu, etc.

Une gestion des temps de jeu bien différente

Après un premier match amical qui avait vu Luis Enrique aligner deux équipes différentes, une par mi-temps, l'entraîneur espagnol a changé son fusil d'épaule pour ce premier match de la tournée asiatique. Une équipe a joué une grosse heure, puis une autre a terminé la dernière demi-heure, avec neuf changements d'un coup. Au final, seuls Donnarumma et le jeune Noha Lemina ont joué la rencontre en intégralité.

La composition du PSG pour la première heure : Donnarumma - Hakimi, Danilo, Skriniar, L.Hernandez - Zaïre-Emery, Vitinha, Ndour - Soler, Asensio, Lemina

La composition du PSG pour la fin de match : Donnarumma - Ugarte, Marquinhos, Kurzawa, Bernat - Ruiz, E. Mbappé, Verratti - Gharbi, Housni, Lemina

Sachant que le prochain match contre Osaka arrive dans 3 jours à peine, il semble assez évident que la composition de cette rencontre à venir changera fortement avec, possiblement, une inversion des deux équipes qui ont joué ce jour et quelques ajustements à la marge. D'ici là, les joueurs parisiens auront eu droit à pas moins de cinq entraînements : deux doubles séances mercredi et jeudi plus une le vendredi matin avant la rencontre qui se jouera en soirée contre le Cerezo Osaka.

On notera aussi que Verratti, Bernat et Housni ont bénéficié de leurs premières minutes de jeu durant cette préparation. En revanche, Neymar, Renato Sanches et Ekitike n'ont pas du tout joué alors qu'ils étaient sur la feuille de match.

Un 4-3-3 dans la continuité, malgré un effectif incomplet

À la vue des 11 joueurs annoncés par le club quelques minutes avant le coup d'envoi de la rencontre, il n'était pas évident que le PSG soit de nouveau aligné en 4-3-3 , comme quelques jours plus tôt contre Le Havre. C'était pourtant bien le cas,  signe que le dispositif tactique semble bien être celui vers lequel Luis Enrique s'oriente en ce début de saison.

L'état actuel de l'effectif l'a toutefois forcé à faire quelque choix  pour le moins inattendu, notamment titulariser un Carlos Soler dans un poste d'ailier droit pour lequel il n'est bien évidemment pas du tout taillé. Plutôt que de s'adapter à son personnel, Luis Enrique a donc privilégié son idée directrice générale. 

Dans ce 4-3-3, quelques tendances se sont également confirmées, notamment la déformation régulière du schéma de jeu vers un 3-2-2-3 lorsque le PSG a le ballon. La prudence d'un des deux latéraux par rapport à celui côté opposé est plutôt marquée, même si cela n'a pas empêché Lucas Hernandez d'aller délivrer un excellent centre alors qu'il occupait souvent ce rôle de défenseur central gauche qui reste bas.

En revanche l'organisation du milieu de terrain n'a pas été totalement la même selon qui figurait dedans. Le trio qui a débuté la rencontre a semblé alterner à chaque poste plutôt que de rester fixe mais s'organisait majoritairement avec une pointe basse et deux relayeurs haut. Pour la fin de match, on retrouvait plutôt Ethan Mbappe et Verratti sur la même ligne avec Fabian Ruiz un cran plus haut. Là encore, il ne faut pas en tirer trop de conclusions, chaque milieu interprétant différemment sa position.

Déjà des essais dans les postionnements des joueurs

Dès son deuxième match, Luis Enrique n'a pas hésité à changer les positionnements de plusieurs joueurs par rapport à la première rencontre. En défense, Lucas Hernandez est ainsi passé de l'axe gauche au couloir gauche, un choix forcément parlant sachant que les deux arrières gauches naturels du groupe que sont Bernat et Kurzawa ont joué la fin de rencontre et étaient donc opérationnels. Kurzawa est d'ailleurs passé du côté gauche à l'axe gauche de la défense centrale où il a fini le match. Il faut aussi noter que les deux charnières alignées étaient d'ailleurs différentes du premier match puisque Skriniar a cette fois-ci fait la paire avec Danilo.

Au milieu, Luis Enrique a également commencé à bouger ses pièces puisque Vitinha est passé de relayeur droit à sentinelle, même s'il n'est pas toujours resté devant la défense et a beaucoup alterné avec ses deux compères Ndour et Zaïre-Emery. Vu comme sentinelle lors du premier match, Manuel Ugart a carrément quitté le milieu puisqu'il était cette fois-ci aligné comme arrière droit, un poste pour le moins inhabituel pour le milieu axial.

En attaque, Enrique a également fait des ajustements et Noha Lemina est passé du côté droit au côté gauche tandis que Gharbi, aligné à gauche contre Le Havre, est cette fois-ci rentré contre droit. Logiquement, le coach évalue les joueurs dans différentes positions.

Beaucoup de passes, mais peu d'occasions créées

À l'image de ce qu'il s'était passé lors du premiermatch, le PSG a beaucoup eu le ballon mais ne s'est pas créé beaucoup d'occasions. Le jeu parisien part évidemment de derrière, remonte tranquillement le terrain, mais a beaucoup de mal à arriver jusqu'au dernier tiers dans de bonnes conditions. Avant même de penser à la dernière passe, ce sont au moins les deux précédentes qui peinent aujourd'hui à exister.

Le manque de repères n'aide pas bien évidemment, mais le jeu parisien est aujourd'hui surtout très stéréotypé, avec des joueurs qui semblent vouloir appliquer les principes nouveaux de leur coach, beaucoup de jeu court notamment, sans prendre le moindre risque pour ne pas perdre le ballon. Cela donne une circulation de balle lente et prévisible que l'adversaire peut facilement contrôler. Comme lors du dernier match, les occasions réelles se sont comptées sur les doigts d'une seule main.

Outre ce manque de rythme dans le jeu qui empêche réellement de déséquilibrer, la ligne offensive et l'équipe en général manque sérieusement de percussion et de punch. À lui seul, le jeune Lemina a d'ailleurs représenté cette menace et ce n'est pas forcément hasard si c'est lui qui a été, de très loin, le Parisien le plus dangereux du match. En outre, certains profils ont beaucoup manqué, notamment un avant-centre capable de peser dans la surface, même si l'entrée de Housni a fait du bien à ce niveau-là.

Un comportement défensif qui se confirme

Si la partie offensive de l'équipe et son identité à ce niveau-là est encore très floue, la patte défensive se met déjà un peu en place. Le Havre n'avait jamais permis à Paris de se mettre à presser, Al Nassr bien plus et toutes les sorties de balle des Saoudiens ont été harcelées par les Parisiens, ce qui est forcément une consigne collective donnée par le staff. Le reste de l'organisation une fois ce premier rideau passé est d'ailleurs encore à travailler vu que quelques opportunités adverses sont arrivées de là.

Sur attaque placée adverse, et dans sa moitié de terrain en général, le PSG a d'ailleurs beaucoup de travail puisque les Saoudiens ont plusieurs fois su se retrouver en bonne position. Trouver des automatismes sera plus long et les nombreux changements d'un match à l'autre n'aident pas non plus. 

Les performances individuelles des joueurs sont ci-dessous :

NB : Source des images PSG.fr


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