Le PSG s'est imposé 2-0 contre Angers sans réellement proposer un visage séduisant, les visiteurs dominant même une bonne partie de la seconde mi-temps. Retour sur les performances individuelles des Parisiens.
Donnarumma : Le gardien italien n'a pratiquement eu aucun arrêt à faire, Angers ne cadrant pas le moindre tir. On notera donc une sortie loin de son but pas loin de l'incompréhension avec Bernat mais aussi deux bonnes interventions aériennes sur des centres fuyants.
Sergio Ramos : De nouveau postionné dans l'axe droit, l'Espagnol s'est signalé par une bonne présence générale dans les duels, se montrant rude dans les contacts. Il a également été à l'aise sur les situations de centre, faisant parler sa lecture du jeu, mais a en revanche été pris à plusieurs reprises dans son dos et a alors manqué de vitesse. Avec le ballon, il a plutôt assuré dans l'ensemble à l'exception d'une relance totalement ratée qui a offert une énorme occasion. Il aurait aussi pu marquer d'une tête puissante sur un coup-franc indirect.
Marquinhos : Jamais vraiment hors de position mais jamais non plus particulièrement dominateur, le capitaine a traversé la partie sans spécialement trembler mais sans apparaître comme une force non plus. Il a tout de même été plutôt présent en début de seconde période quand Angers poussait. Libre dans son placement sans le ballon, il l'a également été mais ses incursions au milieu n'ont pas été très tranchantes non plus.
Danilo : La vraie surprise du onze de départ a été de le voir débuter comme défenseur central gauche et le Portugais a vite retrouvé ses repères à ce poste, certes face à un adversaire très faible. Il n'a jamais vraiment été pris au dépourvu et son absence sur l'énorme occasion de Sima est plus à rapprocher de la blessure de Bernat à 70 mètres de l'action. Avec le ballon, il a plutôt bien su éviter le pressing adverse, sans se montrer spécialement intéressant pour autant une fois la première ligne cassée.
Mukiele : Un cran plus haut que dernièrement, le Français a continué de surfer sur sa très belle forme du moment et il a cette fois-ci réussi pas moins de deux passes décisives, avec un centre parfait et une bonne remise dans la course. Si quelques imperfections techniques l'ont parfois empêché d'être encore plus dangereux, il a donné de la largeur au jeu parisien par ses courses permanentes sur le côté. Il est aussi tout près de marquer de la tête en fin de partie. Défensivement, il a également fait le boulot même si Boufal lui a parfois fait mal à son entrée.
Bernat : Positionné comme piston quelques semaines après avoir été désavoué pour le poste, le latéral gauche n'a pas vraiment rassuré quant à sa capacité à animer seul un couloir. Il l'a certes arpenté et s'est retrouvé à deux reprises en bonne position dans la surface, signant un bon centre pour Ekitike puis un bien moins bon pour Messi, mais ses partenaires ont mis un long moment à l'utiliser et à le mettre en évidence. Défensivement, il a bien répondu présent dans les duels mais a parfois été un peu trop long à se rapprocher du centreur.
Vitinha : De nouveau positionné en milieu le plus reculé, le Portugais a signé un bon début de partie, semblant avoir retrouvé le jus et la mobilité qui avaient fait sa force en début de saison. Il s'est peu à peu contenté d'un rôle plus obscur de joueur assurant en couverture et a même complètement disparu du jeu en début de seconde période quand son équipe avait pourtant besoin de sa présence dans l'entrejeu. Trop peu présent à la récupération, il avait aussi disparu dans l'orientation malgré un léger mieux peu avant sa sortie.
Bitshiabu l'a remplacé pour la fin de match et il s'est signalé par un contact très douteux dans la surface sur une intervention où il est en retard.
Fabian Ruiz : Positionné un cran plus haut que Vitinha et dans un rôle un peu bâtard entre l'axe et la droite, l'Espagnol a semblé chercher sa place en début de partie, se fondant dans la circulation générale du ballon sans prendre de risques, et plus souvent vers l'arrière que l'avant. Auteur d'une passe pour Messi qui aurait pu être décisive sans Bernardoni, il a heureusement signé un bon quart d'heure avant la pause, avec enfin un jeu tourné vers le but dans ses passes et ses courses. Cela n'a pas duré puisqu'il a signé une seconde mi-temps catastrophique en tous points. Une présence défensive facultative au possible, une incapacité totale à construite et un joueur qui semblait totalement en retard jusqu'à sa sortie. Sa méforme se poursuit donc.
Zaïre-Emery l'a remplacé et a fait du bien d'entrée par sa capacité à prendre le ballon et à le porter avec le ballon avec justesse. Il a même semblé reconnecter une attaque qui était alors en perdition.
Messi : Après un bel accueil, l'Argentin est entré tranquillement dans sa partie mais il ne lui a fallu que quelques instants pour montrer qu'il était dans un bon soir avec ce bon décalage pour Mukiele sur le premier but. D'une justesse folle au cours du premier acte, il va animer son équipe parfois à lui seul, alternant passes bien senties et dribbles insaisissables à tel point que seul Bernardoni l'a longtemps repoussé. Son début de seconde période est en revanche moins réussi mais l'action superbe qu'il initie puis conclut sur le second but le relance et il finit fort avec des passes qui auraient pu décisives à plusieurs reprises. Seul reproche, des coups de pieds arrêtés inégaux avec un excellent coup-franc pour Ramos mais d'autres beaucoup moins bien tirés. Pour un match de reprise, c'était malgré tout du très bon Messi.
Neymar : Attendu comme meneur de jeu, c'est finalement en faux ailier gauche que le Brésilien était aligné et, comme d'autres, il a semblé chercher son poste en début de partie. Son début de match, marqué par plusieurs coups reçus, a laissé penser que le Brésilien n'était pas dans un grand soir et cela s'est malheureusement confirmé. Si Neymar a signé quelques passes géniales, il en a aussi raté pas mal d'autres largement à sa portée ou trop compliquées. S'il a fait du bien en début de seconde période par ses ouvertures, il est aussi vite retombé dans ses travers avec des pertes de balle et sa plus belle action aura finalement été ce but refusé pour un hors-jeu bien réel. A son crédit aussi un bon corner sur la tête de Mukiele aboutissant sur le poteau mais ce n'était pas du grand Neymar et sa nervosité vue contre Strasbourg a de nouveau été visible.
Ekitike : L'attaquant en forme du moment enchaînait logiquement et il a confirmé, avec un nouveau but d'entrée qui a bien rendu service à son équipe vu le scénario attendu du match. Son hors-jeu passif puis sa finition impeccable sont d'ailleurs à souligner sur cette ouverture du score. Pour le reste, l'avant-centre a alterné entre une certaine attaque de la profondeur et un jeu en appui irrégulier mais très loin d'être inintéressant. Au contraire, il a même tenté et réussi quelques déviations compliquées mais particulièrement bien vues, signe de ses progrès dans ce domaine. Il est ainsi impliqué sur le but de Messi avec un bon relais devant la surface. Il faut aussi noter sa seconde période moins aboutie, avec un PSG plus étalé sur le terrain qui le dessert forcément, ou cette balle de but offerte par Bernat qu'il loupe malgré une bonne réaction après son contrôle raté. Défensivement, il a été très présent en première période avec un contre-pressing particulièrement intéressant et efficace qui confirme sa montée en puissance au niveau physique. Tout n'est pas parfait mais Ekitike est clairement sur la bonne voie, dans les buts comme dans le jeu.
Soler l'a remplacé en fin de partie et le milieu de terrain a été absolument invisible, mais sans savoir été décisif cette fois-ci.
