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PSG/Angers (2-1), les performances individuelles

Publié le mercredi 14 mars 2018 à 23:47 par Philippe Goguet
Le PSG a battu Angers sur le score de 2-1 en fin d'après-midi dans une partie dominée par les Parisiens la plupart du temps avant une fin compliquée. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Trapp : Pour son premier match de championnat depuis près de 3 mois, l'Allemand a certes encaissé un but mais il signe malgré tout une solide performance. Il se chauffe en première période par deux frappes lointaines facilement captées puis réussit une superbe parade au ras du sol sur une tentative compliquée de Tait. En seconde période, il ramasse pendant longtemps les miettes avant de se retrouver réellement sollicité. S'il n'est pas très net dans sa sortie face à Toko-Ekambi qui le trompe à son premier poteau, il va en revanche réussir une fin de match convaincante avec plusieurs très bonnes interventions, notamment un arrêt à la façon d'un gardien de hand face à celui qui l'avait trompé quelques minutes plus tôt. A noter un certain manque de précision au pied, lui dont c'est habituellement un point fort.

Dani Alves : Le latéral brésilien est tout d'abord très discret en début de partie, peu utilisé par ses partenaires qui ne lui laissent pas forcément non plus le temps de monter. Mais c'est quand le PSG va passer à 10 que le latéral brésilien va montrer à quel point il est un joueur de foot complet et intelligent. Alors que Verratti cherche régulièrement du soutien pour relancer et construire les attaques parisiennes, il trouve en Alves un précieux bras droit. Sa capacité à ne perdre pratiquement aucun ballon, à s'insérer dans l'axe ou à rester sur son aile quand il le faut ou encore ses gestes assurés en ont fait un excellent soldat dans un contexte compliqué. S'il n'a pas forcément été très en vue dans les 30 dernières mètres (malgré une belle frappe claquée en corner), il a en revanche apporté de façon très concrète dans le jeu et a su être présent défensivement, notamment dans les duels. Et si Verratti a pratiquement joué pour deux, Alves n'en était pas loin non plus.

Thiago Silva : Obligé d'enchaîner les rencontres vu que Marquinhos était une nouvelle fois absent sur blessure, le capitaine du PSG n'a visiblement aucun mal à le faire. Au contraire, il semble encore meilleur avec l'enchaînement des parties. Défensivement, il faut souligner l'énorme prestation qu'a livré le Brésilien. Très présent, il a éteint à lui seul un nombre d'offensives tout bonnement hallucinant, parfois même sur plusieurs fois temps de jeu consécutifs, et que ce soit dans les airs, au sol, en contre ou sur attaque placée. Très propre, il était partout et Paris avait bien besoin de ça pour tenir. Offensivement, il ne faut pas nier son apport et c'est lui qui est à la base des deux buts parisiens. Si sa passe pour Draxler sur le 1-0 était bien vue mais pas exceptionnelle non plus, son ouverture pour Kurzawa sur le 2-0 était en revanche de très grande classe.

Kimpembe : Alors que Thiago Silva était au four et au moulin, s'occupant de tout ce qui lui passait sous la main, Kimpembe a principalement été au duel avec l'avant-centre adverse. Face au jeune Kanga dont c'était la première titularisation dans l'élite, il n'a éprouvé que peu de difficultés. Ce fut une autre histoire en fin de match contre Toko-Ekambi et son appréciation de la situation sur le 2-1 reste douteuse, le gaucher semblant très aspiré par le ballon. Pour le reste, il s'est comme souvent montré (très) solide et appliqué à la relance. A noter que la réussite le fuit toujours autant devant les buts. Cette fois-ci, c'est sur corner qu'il aurait pu marquer mais n'a pas cadré sa tête.

Kurzawa : Il faisait son retour dans le onze de départ après 10 jours sans jouer et ce retour n'a pas vraiment convaincu. S'il a apporté de la présence dans son couloir, notamment en début de match, il a aussi été l'auteur de nombreux gestes dont on cherche encore le but, voire même carrément la logique. Il a ainsi très régulièrement placé ses partenaires dans l'embarras par ses choix et réalisations techniques. Défensivement, il a aussi régulièrement été en difficulté, malgré un retour salvateur et crucial en fin de partie dans la surface. D'un point de vue offensif, il ne s'est pas du tout entendu avec Di Maria, d'où les nombreux ballons perdus, mais a malgré tout apporté. S'il bénéficie d'un contrôle chanceux sur le but du 2-0, son centre en retrait est impeccable. Tout n'est donc pas à jeter mais la fin de saison semble pénible pour l'ancien de l'AS Monaco.

Thiago Motta : De retour dans le onze de départ, son match a duré un petit quart d'heure et pourrait lui coûter très cher. Son début de match avait été marqué par quelques jolies passes entre les lignes bien claquées mais aussi quelques signes de nervosité envers les joueurs angevins. Il va finalement se faire expulser pour l'un d'entre eux, un geste inexcusable sur Romain Thomas sur lequel il laisse traîner son pied.

Verratti : Parmi les noms qui circulent actuellement pour s’asseoir sur le banc parisien l’an prochain, deux ont déjà entraîné Verratti, Carlo Ancelotti et Antonio Conte, et les deux lui imaginaient spontanément un avenir devant la défense. C’est peu dire que le petit italien leur a donné raison a posteriori. Unique organisateur du jeu parisien et milieu le plus reculé après l’exclusion de Thiago Motta, il Gufetto a signé une prestation magistrale, posant un problème insoluble aux angevins. En effet, lorsque ceux-ci se contentaient de lui couper les lignes de passe vers l’avant sans le presser, Verratti trouvait tantôt Cavani, tantôt Di Maria en profondeur ; et lorsque les joueurs du SCO sortaient l’agresser, il déjouait leur pressing grâce à des tours de passe-passe dont il a le secret. Verratti finit ainsi le match avec 11 dribbles réussis, des standards dignes du meilleur Neymar cette saison. Le relatif confort à la base du jeu que lui laissait le bloc médian angevin lui permit également de soigner sa connivence technique avec un Daniel Alves qui se rappela sans doute au doux souvenir de Xavi et de Pjanic. Unique fausse note du match de l’italien, son alignement imprécis mettant en jeu Toko-Ekambi pour la réduction du score angevine.

Draxler : Enchaînant une deuxième titularisation de suite, une rareté depuis quelques mois, l’international allemand s’est montré à la hauteur, particulièrement lors d’une 1ère mi-temps très aboutie. Son ouverture magnifique pour l’ouverture du score de Mbappé accaparera logiquement les louanges, mais la qualité de son match va bien au-delà de ce simple coup d’éclat. Limitant les décrochages au minimum nécessaire, Draxler se rendit de nombreuses fois disponibles entre les lignes adverses, lui permettant d’être à la réception de passes de Verratti ou de Thiago Silva ou encore d’amorcer de bons une-deux avec Di Maria puis Rabiot. Aussi fin dans ses déplacements que sur le plan technique, l’ex de Wolfsburg réalise sans doute mieux que quiconque dans l’effectif la partie offensive du rôle de relayeur, malgré des manques évidents à la perte de balle. Une 2ème mi-temps plus discrète, parsemée toutefois de quelques gestes de classe, à l’image d’un décalage pour Kurzawa sur l’action du but refusé à Verratti. Remplacé par un Nkunku discret pour la fin de match, dominée par les angevins.

Mbappé : Assez discret en début de match alors que les principaux mouvements offensifs parisiens étaient menés côté gauche, le crack de Bondy livra 25 minutes initiales aussi paradoxales que létales : 9 ballons touchés, 3 occasions créées, 2 buts, soulignant à la fois sa qualité de démarquage et son aisance dans le dernier geste (davantage observé sous le maillot de Monaco qu’à Paris cependant). S’en suivit une montée en puissance dans la participation au jeu, y compris dos au but en tant qu’avant-centre après la sortie de Cavani. L’ex-monégasque en profita pour émerveiller son monde sur chacun de ses démarrages fulgurants, créant des différences insensées sur les premiers mètres et contraignant les adversaires, soit à faire faute, soit à constater les dégâts. Les angevins pourront même s’estimer chanceux tant la réussite a fui l’international français en 2nde mi-temps, celui-ci ayant à plusieurs reprises la possibilité d’alourdir la marque, à l’image de cette frappe qui vint s’écraser sur la transversale après une mise en position de tir très rapide.

Di Maria : Parisien le plus remuant devant lors de la période allant jusqu’au rouge de Motta, El Fideo était bien en jambes cet après-midi, se montrant aussi à l’aise pour offrir des solutions à l’intérieur du jeu et amorcer des enchaînements avec Draxler que pour se faufiler dans des trous de souris le long de la ligne de touche. La suite de son match fut plus irrégulière, avec comme toujours beaucoup d’activité, mais entachée cette fois-ci d’un gros déchet dans le dernier geste, particulièrement au niveau des centres. On pourra également souligner un repli défensif plus important après la pause après les quelques contre-attaques subies de ce côté en 1ère mi-temps. Remplacé par Lo Celso. Placé très haut sur le terrain, le jeune Argentin a bien tenté de tenir le ballon comme il sait (trop) bien le faire afin de faire respirer son équipe mais le résultat n'a pas vraiment été convaincant. Beaucoup de touches de balle mais malgré tout des pertes dangereuses, que ce soit par excès de gourmandise dans des dribbles ou par des passes ratées. Une bien mauvaise entrée à la clé.

Cavani : Nouveau match très lacunaire pour le buteur uruguayen, invisible durant l’essentiel de la rencontre malgré l’énorme domination territoriale de son équipe. On retiendra une madjer inspirée sur un centre de Di Maria en début de rencontre, ainsi qu’un bon travail en appui, dos au but, pour initier un contre peu avant la pause, mais pas grand-chose d’autre. Une nouvelle fois sorti prématurément, dès l’heure de jeu, pour faire place à un Rabiot bien luné cet après-midi. Entré avec la volonté manifeste de jouer simple et vite, le fils de Véronique est ensuite peu à peu retombé dans certains travers, entre attentisme sans ballon et complications inutiles avec, avant de se reprendre en fin de match, sur une belle percée amenant la barre de Mbappé et sur une ouverture en profondeur de qualité pour Alves, difficile vu l’angle fermé mais qu’il réussit de plus en plus régulièrement ces dernières semaines.

NB : Co-écrit avec Matthieu Martinelli (joueurs offensifs).


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