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PSG/Arsenal (1-1), les performances individuelles

Publié le mercredi 14 septembre 2016 à 2:14 par Iaro
Le PSG a fait match nul 1-1 avec Arsenal à l'occasion du premier match de Ligue des Champions de la saison. Retour sur les performances des Parisiens au cas par cas.

Aréola : On a beaucoup parlé de la titularisation de Matuidi dans la ligne d'attaque, mais le choix le plus fou d'Emery concernait peut-être, à bien y regarder, son gardien. Alors qu'il n'avait plus joué depuis près de cinq mois, Aréola a débuté sa carrière en C1 ce soir et il s'en est sorti avec les honneurs. Une très bonne relance en une touche a d'abord lancé l'action du but de Cavani, puis sollicité dans les airs en première période, il est monté en régime tout du long. En seconde mi-temps, il a eu du travail sur sa ligne : s'il repousse dans l'axe le premier tir d'Arsenal sur le but, le ballon arrivait très vite et il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit, d'autant qu'il est abandonné par sa défense. Enfin, il sauve son camp d'une défaite d'un gros arrêt sur sa ligne face à Iwobi. Une première réussie et les prochains choix d'Emery s'annoncent difficiles à ce poste.

Aurier : L'Ivoirien revenait tout juste de blessure et il a réalisé un match en grande partie réussi, sa passe décisive d'un centre bien claqué dès la 40ème seconde ne gâchant rien. D'abord précieux par son impact physique mais un peu dépassé défensivement, en témoigne une action sur laquelle il se rend coupable d'une main non sanctionnée à droite de sa surface, son positionnement très haut dans son couloir à partir de l'heure de jeu a été le salut d'un PSG pris à la gorge dans l'axe par Arsenal au retour des vestiaires pendant un quart d'heure. Menace constante dans les 25 derniers mètres adverses avant de se faire mal, il a terminé du mieux qu'il a pu avant de céder sa place à Meunier, qui a eu du mal à se mettre dans le rythme, avec seulement dix minutes pour prouver à 1-1.

Marquinhos : Bien placé pour intercepter le cuir (4 sur le match, record des deux équipes), alerte sur l'homme et toujours prompt à laisser traîner un pied salvateur sur les situations adverses, le Brésilien a laissé entrevoir toute sa progression des derniers mois dans ce sommet de la première moitié de saison parisienne. Impressionnant alors qu'il n'en était qu'à son second match de la saison. Malheureusement, il était sur la trajectoire des frappes d'Iwobi puis de Sanchez sur le but et il n'a rien pu faire, ce qui ternit quelque peu son bilan.

Thiago Silva : De retour juste à temps, une fois n'est pas coutume, le capitaine parisien a été globalement le moins en vue de l'axe central de la défense du PSG. Cela ne signifie pas pour autant qu'il a raté son match, bien au contraire, on notera simplement qu'il a évolué dans un registre sobre et sans faire d'erreur, mais en étant moins sollicité, notamment dans les phases de possession par les siens, qu'à l'accoutumée. Conséquence de sa condition à parfaire ou du style parisien du soir basé sur le contre ? Sans doute un peu des deux.

Maxwell : Lui aussi goûtait à sa première titularisation de la saison et force est de constater que les limites constatées l'an passé dans ce type de matchs à forte intensité lui sont revenues en pleine figure. Son manque de rythme combiné à son retour de blessure ne l'ont pas aidé mais il a peiné face à la vivacité d'Oxlade-Chamberlain ou de Alexis Sanchez, même si le danger n'est pas particulièrement venu de son couloir. Offensivement, les tâches étaient réparties entre l'ancien de l'Inter et Matuidi de façon très rigide, si bien qu'il s'est très peu aventuré dans la moitié adverse. Si sa maitrise dans des situations de relance sous pression a aidé, il ne s'est pas rendu indispensable par ailleurs et a privilégié les passes courtes sans prise de risque.

Krychowiak : Encore un qui débutait dans le onze de départ, dans le rôle de destructeur des situations adverses dans lequel on l'imaginait quand il a signé au PSG cet été. Auteur d'une bonne entrée contre Saint-Etienne, il s'est montré au moins aussi saignant (3 fautes, record parisien) ce soir mais forcément un peu moins dominant face à un adversaire d'un autre calibre. Plutôt dans le ton dans un premier temps, il a progressivement perdu pied après le repos, sans doute par manque de rythme et cela s'est vu à sa qualité de passe, sur le déclin. Pastore l'a remplacé à la 79ème pour pousser à 1-1 et s'il a donné un caviar à Cavani sur son premier ballon, il a alterné entre bonnes inspirations et prises de risque trop forcées par la suite.

Verratti : Revenu en grande forme contre Saint-Etienne le vendredi passé, l'Italien enfilait ses habits de lumière avec le retour de la compétition majeure des clubs européens. Un costume à sa hauteur, qu'il a porté avec tout son talent dès les premières secondes, quand il lance Aurier côté droit pour le centre de l'ouverture du score. A l'aise à la passe mi-longue, plus inégal dans ses choix courts, il a souffert d'un manque de relais (Motta absent, Di Maria pas dedans) pour peser plus malgré ses 102 ballons touchés, un marqueur fort à ce niveau. Averti une deuxième fois très injustement après avoir écopé d'un premier jaune à la 8ème minute sur une obstruction, il pourrait manquer le déplacement à Razgrad suite à son expulsion mais le PSG va faire appel.

Rabiot : Emery a prouvé à son jeune gaucher du milieu de terrain qu'il ne l'oublie pas en lui offrant une titularisation méritée dans le sommet de la première moitié de saison du PSG. Il lui a en partie rendu sa confiance en se montrant tout de suite dans le ton, proche des actions en situation défensive et couvrant beaucoup de terrain lors des phases de possession. On regrettera qu'il évolue, parfois, de façon un peu scolaire et qu'il n'utilise pas davantage sa qualité de passe verticale ou sa percussion, alors qu'il a beaucoup progressé sur le plan physique. En difficulté dans le rythme passée l'heure de jeu, un Thiago Motta définitivement en fin de vie l'a remplacé pour 20 minutes, d'abord poste pour poste puis à deux devant la défense avec Verratti. Ce fut un vrai supplice tant l'Italo-Brésilien était loin de toutes les actions chaudes, y compris sur le but. Léthargique et incapable de peser quelles que soient les phases de jeu, son niveau le condamne à court terme pour les joutes de ce calibre.

Di Maria : Celui qu'on surnomme parfois le "poulet sans tête" n'avait pas toute la sienne ce soir, une fois de plus. Après un match déjà complètement raté à Monaco, il a, à nouveau, en partie raté sa sortie dans un grand rendez-vous alors qu'il doit assumer le leadership offensif parisien. S'il a énormément tenté, cela s'est déroulé au prix d'une prise de risque mal dosée et d'une activité défensive irrégulière. D'abord bien dans le ton avec une superbe talonnade pour Rabiot et un corner direct bien senti (ses autres corners seront en revanche un nouvel échec), il a progressivement disparu des actions parisiennes qui comptent et il n'a pas su trouver la faille quand il s'est présenté face à Ospina. Sa capacité à prendre le relais de Cavani et à s'imposer comme le second buteur (au lieu de n°3 l'an passé) de Paris pose question... De la même manière qu'on doute de Cavani sur ce point précis de la montée en responsabilité des offensifs sans Ibrahimovic.

Matuidi : La titularisation de Matuidi dans un rôle de pointe gauche théorique a fait couler beaucoup d'encre avant-match. "Théorique" seulement car il a évolué dans un registre hybride de faux ailier à vocation défensive bien particulier. Si l'objectif était de bloquer Bellerin, identifié comme un danger adverse potentiel, c'est réussi mais c'est davantage dû à un travail collectif avec Maxwell et Rabiot qu'à un triomphe du seul ancien Stéphanois. C'est davantage sa capacité d'appels sur la gauche, déjà entrevue contre Saint-Etienne vendredi, et surtout sa discipline dans le pressing sur la relance londonienne, qui font du match du marathonien du PSG une certaine réussite, si on l'analyse par l'angle premier du travail sans ballon. Car avec ballon, il y a peu de positif à garder, et c'est probablement ce que ses détracteurs railleront mais le gaucher a été le symbole de tout ce qui a fonctionné dans le plan de jeu d'Emery ce soir, aux antipodes du PSG des trois dernières saisons. Quoiqu'il en soit, son entraîneur aura sans doute apprécié sa compréhension du jeu et son application des consignes, pour la deuxième fois consécutive en quatre jours.

Cavani : L'Uruguayen, c'est l'histoire de l'attaquant qui marque le but qui tue après moins d'une minute de jeu, sur sa première situation, et qui a alors toutes les cartes en main pour dérouler et mettre tout le monde d'accord. On espérait même alors que l'ancien de Naples pourrait hisser son niveau d'efficacité à des sommets plus conformes à ses standards... Et là c'est le drame. Passons sur sa qualité d'appels jamais démentie et à son déclenchement efficace du pressing, caractéristique de tout ce qui a fonctionné au PSG en première mi-temps. Le vrai débat, c'est que Cavani tourne à un ratio de 1 but sur 5 occasions franches sur un match du niveau Top-16 de Ligue des Champions. Et encore, si on lui retire sa surface de contact de prédilection, la tête, on arrive à 0% de réussite, alors que les situations évoquées étaient réellement franches. Cavani symbolise toute la marge de progression, mais aussi toutes les raisons d'être inquiet pour le PSG actuel dans sa quête du dernier carré de la C1. En tout état de cause, il est le premier responsable de la non-victoire des siens ce soir.


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