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PSG/Barça ou la défaite des seconds rôles

Publié le jeudi 16 avril 2015 à 13:46
Le PSG a été très logiquement dominé par le Barça lors du quart de finale aller mais cette défaite a une particularité : elle est celle des seconds rôles. Et ils sont aujourd'hui sous les feux de la rampe.

Des remplaçants qui ne le sont pas par hasard

Face à Barcelone, le PSG s'est présenté au coup d'envoi avec cinq titulaires absents ou diminués et a donc aligné une équipe avec d'autres joueurs, ceux valides, habituellement sur le banc. Et en un match, ils ont malheureusement montré pourquoi ils s'y assoient la plupart du temps. Bien évidemment, les circonstances n'étaient pas favorables face à la meilleure équipe continentale actuelle mais l'écart s'est fait sentir de bout en bout. Paris n'a pas un banc de touche européen, seulement de niveau national, c'est désormais une évidence. L'incongruité du remplacement Silva/Luiz est d'ailleurs un symbole fort de la faiblesse du banc parisien puisque le coach en arrive à préférer un bricolage douteux à une solution censée être fiable. 

Plus ennuyeux, ce sont aussi des titulaires qui ont montré leurs limites et n'ont pour la plupart pas su se mettre au niveau de l'événement. Parmi ceux-ci, on pense notamment à Sirigu, Lavezzi, Cavani voire Maxwell. A l'exception d'un Cavani qui reste un mystère, ces joueurs-là ne sont pas les têtes d'affiche du « Dream Bigger » à la sauce parisienne. Hier, les vraies stars, celles qui portent à elles seules le projet parisien, les Zlatan, Verratti, Motta, Lucas ou Silva, étaient absents ou diminués. En un seul match, l'édifice a montré qu'il n'avait finalement rien d'une construction de rêve et que la victoire en Champions League était encore bien loin avec le groupe actuel.

Un staff qui mérite d'être remis en question

Alors qu'il est souvent la cible des critiques, Laurent Blanc devrait logiquement passer entre les gouttes suite à cette défaite. L'éventail ridicule des solutions disponibles lui offre ce luxe rare mais reporte en revanche la faute sur son entourage. Hier, point de problème tactique à pointer spécifiquement, mais d'autres, récurrents et sous-jacents, sont apparus au grand public. Au bout de 20 minutes, le PSG perd un nouveau joueur pour une blessure musculaire, la troisième lors des quatre matches et la n-ème d'une série sans fin. Une nouvelle fois, Paris est torpillé par les blessures et cela ne peut plus être un hasard. Si les physiothérapeutes russes font des miracles, les préparateurs physiques parisiens en font aussi, mais dans le mauvais sens.

Sur le pré, une autre partie du staff technique montre toutes ses limites. Comme à chaque match, Sirigu n'est pas loin ni ridicule mais pas décisif pour autant et finalement tellement facultatif. Un verdict qui dure depuis longtemps, bien longtemps. A peu près depuis l'arrivée de Nicolas Dehon au PSG d'ailleurs. Plus qu'une arrivée, c'est un retour, l'entraîneur ayant déjà été présent au club avec Coupet et Edel. Et déjà à l'époque, le manque de fiabilité des gardiens parisiens se mesurait semaine après semaine.

Des questions à se poser en haut lieu :

Hier, si ce ne sont pas les têtes d'affiche du projet parisien qui ont coulé, les seconds rôles n'ont en revanche pas su se mettre au niveau et la machine PSG n'a pas pu se reposer sur les porteurs habituels du projet. De façon simple, le « Rêvons plus grand » s'est heurté aux limites de la politique parisienne depuis quelques saisons. Si les lourds investissement ont plus ou moins répondu présents depuis leur arrivée, c'est la faiblesse de la périphérie du groupe, des moins gradés du staff aux joueurs dits de complément, qui est revenue comme un boomerang dans la tête des décideurs parisiens.

Sans ses stars qu'il chouchoute, Paris a reçu hier ce qu'il donne habituellement aux seconds couteaux. L'effectif parisien est bancal depuis un certain temps et la politique sportive menée depuis le départ de Leonardo le prouve plus que jamais. Comme un symbole, c'est l'homme pour lequel le PSG a dépensé toute son enveloppe l'été dernier qui a été appelé pour remplacer Silva, blessé. Evidemment, vu que Paris n'a pu recruter que lui. Car si le projet parisien a des bases solides et de grand avenir, il s'est pris hier les pieds dans le tapis à cause de la logique de cette construction, basée sur un petit noyau très fort mais finalement très seul dans le club.

En deux tours de Champions League, Paris a touché ce qui l'approche et le sépare d'un grand d'Europe. Oui, ses titulaires forment un onze de niveau européen. Mais les à-côtés en sont encore bien loin et les dirigeants du PSG vont désormais devoir s'occuper de ce qui ne brille pas, une nouveauté pour eux.


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