Le PSG a tranquillement battu le SC Bastia 2-0 en ouverture de la 20ème journée. Retour sur le match des Parisiens au cas par cas.
Trapp : (Presque) rien à signaler concernant le match du gardien du PSG, jamais inquiété par un adversaire inoffensif. Mais il a encore trouvé le moyen de faire parler de lui en se signalant par une faute de main, sans conséquence, sur une prise de balle au milieu de plusieurs Bastiais. Gênant, malgré le soutien de son entraîneur en fin de match.
Aurier : L'Ivoirien a souffert de quelques imprécisions techniques dans son couloir qui ont contre-balancé son activité, un bon centre mis à part autour du quart d'heure. Mais comme souvent, son explosivité lui a énormément servi et il a dominé tant Palmieri que Marange dans son couloir. Une reprise du championnat neutre pour le Champion d'Afrique 2015.
David Luiz : Encore un qui s'est peu signalé, mais le manque de danger apporté par les Bastiais n'a pas aidé à le mettre en valeur. On attendait beaucoup de son duel sur le plan physique avec son compatriote Brandao mais ce dernier ayant été inoffensif, il n'y a rien à en dire. La moitié la plus en vue de la défense parisienne était ailleurs face aux Corses.
Thiago Silva : Le capitaine livrait une prestation aboutie et quasi-sans fausse note (avec éventuellement une intervention manquée à signaler sur un duel aérien en première mi-temps, sans conséquence, pour rester exigeant avec le Monstre) jusqu'à ce qu'il fasse basculer le match d'une tête sur un corner de Di Maria pour l'ouverture du score à la 29ème. On ne saura peut-être jamais si son coup de casque est une passe décisive pour Motta ou un but mais il semble que la LFP ait attribué le 1-0 à l'Italien. Quoiqu'il en soit une bonne soirée mais qui a terminé en eau de boudin, puisque l'ancien du Milan AC a dû sortir à la 78ème sur un coup au genou, (on l'espère) sans gravité. Marquinhos l'a suppléé et a achevé la copie de manière sobre et sans fausse note.
Maxwell : Celui dont le contrat expire en juin 2016 a dû donner des idées au staff, puisqu'il a été l'auteur d'une prestation époustouflante pour son retour aux matches officiels. On peut parfois lui reprocher cette saison d'un peu trop gérer ses matchs : ce soir, il a connu une forte activité et surtout un "second quart-temps" où il a tout fait aux Bastiais, jusqu'à son but d'une merveille de reprise de volée croisée qui a désarticulé Leca. Propre et valeureux tout du long, le diffuseur de la partie l'a nommé homme du match, et on peut le comprendre.
Thiago Motta : Avec 171 ballons touchés et, donc, peut-être un but sur une action où il ne fait que pousser un ballon déjà rentré dans le but ou sur le point de l'être, on peut dire qu'il a été omniprésent. On l'a vu comme souvent très complice dans les redoublements avec Verratti et après 90 minutes en défense à Wasquehal, il a livré un match à sa main pour son retour dans l'entre-jeu.
Verratti : On a connu l'Italien plus à la fête, et s'il a été comme à son habitude impeccable dans ses transmissions et l'orientation, il n'a pas dépassé sa fonction et a peu pris de risques. La présence de Di Maria dans sa zone grignote-t-elle sur son influence ? Quoiqu'il en soit, l'ancien de Pescara nous a fait rêver dans une discipline inhabituelle à la 39ème, le jet-ski, en étant trainé sur plusieurs mètres par Ngando alors qu'il était accroché à son short. Cette action lui a valu un carton jaune un peu stupide, mais comment lui en vouloir ? Il a cédé sa place à la 64ème à un Pastore chaleureusement accueilli par le Parc après deux mois et demi d'absence. Forcément à court de rythme et de sensations, il a été inégal techniquement mais il a souvent montré la voie par des ouvertures bien senties qui ont créé des décalages intéressants. Espérons maintenant qu'il puisse enchaîner alors que le PSG démarrait ce soir une folle série de matchs.
Matuidi : Décidément pas dans la forme de sa vie, le marathonien du PSG n'a pas brillé contre Bastia. Sans être hors sujet, son total de ballons joués (environ la moitié de ses deux compères du milieu Motta et le binôme Verratti/Pastore, certes avec 12 minutes de jeu en moins) montre bien son influence limitée sur le jeu des siens. Lavezzi l'a remplacé à la 81ème et il n'a pas pu (ou su ?) se montrer malgré les espaces dans la défense adverse.
Di Maria : L'Argentin a peut-être été celui qui symbolise le mieux le réveil du PSG après 20 premières minutes insipides. C'est simple, il a été présent dans la quasi-totalité des bons coups parisiens en se montrant très adroit dans ses centres et ses décalages. Il est là sur les deux buts, auteur du corner sur le 1-0 et dépositaire du centre qui a poussé Cioni à la faute. On l'a aussi beaucoup vu dans l'axe combiner avec Ibrahimovic, Lucas ou plus tard Pastore et, s'il a un peu perdu en influence en fin de match, il a été l'un grands artisans de la victoire.
Lucas : L'ancien de São Paulo était la surprise du onze de Blanc au détriment de Cavani (par choix ou souci ponctuel avec l'Uruguayen ?) et, peut-être encore plus remarquable, il a résisté aux trois changements de son coach. 90 minutes inégales, à un poste qui n'est vraiment pas taillé pour lui et son goût du jeu le long de son couloir et des déplacements de la droite vers l'axe sur son pied droit. Toutefois, il n'a pas démérité et s'il a parfois manqué de justesse, ou de réussite à la finition, il a fait beaucoup d'efforts, notamment défensifs dans son couloir même s'il a aussi parfois occupé l'axe. Rien de renversant mais de l'activité et un peu plus de cerveau qu'à l'accoutumée, plutôt de bons signes.
Ibrahimovic : Le Z a peut-être livré une de ses prestations les plus décevantes de ces derniers mois, avec de l'implication mais peu de réussite. Quelques gestes de classes comme son centre-louche pour Lucas mais son manque de tranchant a été notamment symbolisé par ses appels, pas toujours dans le tempo ou le sens du jeu, en témoignent ses trois hors-jeu, record du match. Gageons que le Suédois a voulu laisser, pour une fois, un peu de lumière aux autres.
