Le PSG s'est facilement imposé 5-0 face à Bastia ce samedi après-midi, retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Trapp : S'il n'a pas eu grand chose à faire, se contentant ainsi de capter la frappe molle d'Enzo Crivelli en première mi-temps, le portier allemand a su se montrer rassurant dans ses prises de balle, imposant dans le domaine aérien et concentré tout au long de la rencontre. Au pied, il a assuré, à l'exception d'une passe du gauche en touche compliquée.
Meunier : Une grande activité pour le latéral belge qui a été le premier Parisien à se mettre en évidence bien que sa reprise de la tête ait été repoussée par Jean-Louis Leca. Véritable poison sur le flanc droit, il a multiplié les centres et a constamment proposé une option pour combiner offensivement, Rarement pris à défaut face à la vitesse et l'explosivité d'Allan Saint-Maximin, il confirme, sur cette fin de saison, sa montée en puissance physique après sa récurrente blessure à la cheville.
Thiago Silva : Si Kevin Trapp n'a pas eu beaucoup de travail, sa défense centrale, et a fortiori son capitaine, n'y est pas étrangère. Muselant parfaitement le duo offensif bastiais, dont le puissant avant-centre Enzo Crivelli, Thiago Silva n'a jamais faibli dans sa tâche défensive et aurait même pu ouvrir le score sur corner. Léger point négatif toutefois, son manque de prise de risques balle au pied face à un adversaire regroupé, même s'il a parfois tenté de se forcer. A noter qu'il frôle un nouveau but de la tête sur corner.
Marquinhos : Alors que son coéquipier de l'axe défensif n'a pas réussi à cadrer sa tête, Marquinhos a su, lui, être décisif et participer au festival offensif en prolongeant avec opportunisme un ballon piqué par le jeune Giovani Lo Celso au dessus de Leca. Au-delà de ce but, le Brésilien n'a jamais été mis en difficulté, affichant un visage sobre et serein, contribuant ainsi au 18ème "clean sheet" parisien, cette saison, en Ligue 1.
Maxwell : Peu tranchant offensivement et en délicatesse dans les duels, le pendant de Thomas Meunier à gauche n'a pas connu la même réussite ni la même activité dans son couloir. Probablement encore touché physiquement, et malgré un début de match convaincant, le vétéran brésilien s'est contenté d'une prestation sérieuse en coupant toute tentative de contre-attaque adverse et en ne montant que par à-coups.
Rabiot : Aligné devant la défense, un poste qu'il n'apprécie pas forcément comme il nous l'a confié après le match, le grand milieu parisien a signé un match à deux visages, aussi brillant qu'énervant. Très actif à la récupération et globalement dominant dans ce domaine, il a aussi su apporter offensivement avec ses passes et ses grandes fouléees balle au pied. Problème, il a aussi été par moment d'une indolence rare, jouant et gâchant régulièrement des actions avec une facilité parfois dure à supporter. Un match contrasté, qui aurait pu être magistral, mais du mieux par rapport aux dernières rencontres malgré tout.
Verratti : Quelle prestation exceptionnelle du malicieux Italien, auteur de son troisième but de la saison et passé près d'en inscrire un second avant de buter à deux reprises sur le portier bastiais vigilant malgré des slaloms incroyables au coeur de la défense adverse. Jouant haut, il a été précis et percutant proche de la surface tout en maintenant un abattage défensif formidable. Et soyons objectifs, si Marco Verratti a pu manquer de fair play, il a surtout manqué de décence en offrant un tel récital. Remplacé à l'heure de jeu par Giovano Lo Celso qui a enfin touché son premier ballon au Parc des Princes. L'entrée du jeune Argentin a donné un second souffle à son équipe, en offrant d'abord le quatrième but à Marquinhos, avant de voir sa frappe puissante heurter la barre transversale de Jean-Louis Leca. Intelligence de jeu et vivacité dans les appuis, un demi-heure porteuse d'espoirs pour l'avenir.
Matuidi : Le milieu français a retrouvé la forme ces dernières semaines et il l'a globalement prouvé ce samedi. Très dur à prendre en main pour les Bastiais avec ses innombrables courses, il a su se montrer particulièrement intéressant en se projetant vers l'avant, à l'image du premier but où son appel et son centre au second poteau sont impeccables et précis. Parfois un peu léger dans son repli et maladroit dans la surface, il va globalement baisser de pied en deuxième mi-temps et est remplacé en fin de partie par Christopher Nkunku qui a à peine eu le temps de se montrer.
Lucas : Remuant et tranchant dans ses prises de balle, il concrétise la domination parisienne en ouvrant le score. Très en vue dans cette rencontre, il aurait même pu s'offrir un doublé mais sa tentative lointaine et soudaine a trouvé la barre transversale bastiaise. Il signe tout de même une partie bien meilleure que ses dernières sorties. Suppléé à l'heure de jeu par Gonçalo Guedes dont la capacité de percussion et la prise d'espaces lui ont permis de délivrer une passe décisive à Edinson Cavani.
Draxler : Fin et propre quoiqu'irrégulier dans ses prises de balle, l'Allemand n'a pas été l'élément offensif le plus en vue aujourd'hui mais il n'a pu inscrire un nouveau but. Il est en revanche à la base du premier but parisien, le plus important, d'un superbe décalage en pleine surface pour Matuidi. Sa rencontre a été faite de hauts et de bas, à l'image de ses dernières semaines, mais on le retrouve encore à la source du troisième but grâce à son une-deux avec Guedes. A noter également des coups de pieds arrêtés plutôt bien tirés et qui auraient pu être décisifs avec un poil de réussite.
Cavani : Opportuniste et réaliste, l'Uruguayen s'est offert un nouveau doublé pour porter son total à 33 buts en championnat cette saison, se permettant d'ailleurs de manquer un penalty. Cherchant constamment la profondeur, il a été peu trouvé dans les pieds et a été souvent signalé hors-jeu, l'arbitre refusant ainsi logiquement de lui accorder un but pour cette raison. Malgré ce doublé, il a en revanche peut-être un peu moins intéressant dans le jeu que lors des récents matches au Parc des Princes.
