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PSG/Bayern Munich (3-0), les performances individuelles

Publié le jeudi 28 septembre 2017 à 1:57 par Iaro
Le PSG s'est imposé 3-0 face au FC Bayern Munich à l'occasion de la seconde journée de la phase de poules dans un match où les Parisiens ont pourtant beaucoup défendu. Retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.

Areola : très attendu, le géant des cages parisiennes a mis en échec les Bavarois, qui se sont systématiquement cassés les dents sur la défense parisienne, et sur l'ancien de Villareal en dernier recours. Décisif sur plusieurs parades (7 arrêts au total, plus une claquette importante pour intercepter un centre en seconde période), pour certaines compliquées, il a fait un sans faute. Reste à améliorer son assurance sur les sorties aériennes : on l'a vu hésiter à prendre ses responsabilités sur deux corners où il aurait pu intervenir. Quoiqu'il en soit, probablement un match référence pour lui, contre un cador européen.

Daniel Alves : le Brésilien est venu au PSG pour apporter sa hargne et son vice dans ce type de match, et il a répondu ce soir aux attentes. Très actif dans son couloir, sa personnalité a fait beaucoup de bien dans les phases défensives, et pour dynamiser les transitions offensives parisiennes. Buteur dès la 2ème minute suite à un bon appel (mais malgré un contrôle un peu long, sans conséquence), il est présent à l'avant-dernière passe sur les deux autres réalisations du PSG. Un signe de son omniprésence et un match très réussi même si il a parfois un peu pêché par excès de confiance, comme sur une perte de balle évitable dans sa surface après le but du 3-0. 

Marquinhos : on retiendra surtout la prestation majuscule de son partenaire de l'axe mais la performance de l'ancien de l'AS Rome ne doit pas être passée sous silence pour autant. Il a été concentré tout du long, présent pour boucher nombre d'angles de frappes et de passes, dès les premières minutes. Sans paraître particulièrement décisif, ce sont ses statistiques qui décrivent le mieux son match plein : 10 dégagements réalisés (deuxième total derrière son capitaine) et 5 duels aériens disputés, record du match, notamment. Le Brésilien est dans une spirale positive et la concurrence bat son plein dans ce secteur de jeu.

Thiago Silva : le capitaine des Rouges et Bleus avait visiblement coché cette date du 27 septembre sur son calendrier et il a littéralement dominé la ligne d'attaque bavaroise, et en particulier Lewandowski qu'il a souvent "mangé" dans les airs, pas une mince affaire quand on connaît le profil du Polonais. Dans le même registre que Marquinhos, coupant toutes les trajectoires, défendant debout, il a été incontournable. Il a allié le geste à la parole, organisant sa défense et montrant la voie lors des rares sorties de balle effectuées par les siens en s'appuyant sur du jeu court. A 33 ans, O Monstro semble n'avoir pas encore dit son dernier mot.

Kurzawa : on aimerait tellement encenser aussi l'international français, écrire que l'ensemble de la ligne défensive a brillé... Mais le compte n'y est pas encore. En difficulté dès les débuts sur certaines prises de balle, il a été à des kilomètres de l'activité de son homologue du côté droit. Il a globalement pris assez peu de risques dans ses montées et ses choix de passes, si bien qu'on l'a à peine remarqué sur la pelouse du Parc des Princes. Rabiot l'a beaucoup aidé dans son couloir pour défendre et on peut y voir un bon point pour le latéral parisien : Müller, son vis-à-vis, a été globalement transparent, alors que sa capacité à ne pas oublier son marquage lors des gros matchs est souvent raillée.

Thiago Motta : une prestation un peu dans la lignée de celle de Marquinhos en cela qu'il a été important sans qu'on l'ait beaucoup remarqué. L'Italo-Brésilien a été prépondérant, mais il n'a pas semblé omniprésent. Le profil du match, avec un Paris qui subissait la possession bavaroise, y est pour beaucoup, et son nombre de ballons disputés (57 en 86 minutes, sans doute l'un de ses plus bas totaux depuis qu'il est au PSG) en est une conséquence. Important pour sécuriser l'axe défensif des siens, il a quand même parfois semblé à la peine dans la répétition des efforts, en témoigne ses distances de marquage qui sont allées en s'étirant. Lo Celso l'a remplacé pour les toutes dernières minutes, le temps pour lui de se montrer disponible dans la construction, dans un match déjà plié.

Verratti : si on étend l'analyse à l'ensemble du trident médian du PSG, la somme des 173 ballons disputés par le milieu parisien est là encore un des plus bas totaux de son histoire récente, signe d'un jeu parisien très explosif en transition offensive. L'Italien est un joueur multi-facettes et il a été un facilitateur de ce style de jeu, mais c'est surtout à la récupération qu'il a oeuvré. Généreux pour défendre, gêner la progression adverse et couper des lignes de passes, il n'a pas chômé. En résumé, l'ancien de Pescara a mis le bleu de chauffe, pendant 88 minutes, ce qui ne gâche rien dans l'optique de son plein retour en forme. Averti pour une obstruction, il a été remplacé par Draxler pour quatre minutes.

Rabiot : "le Versaillais" n'a lui non plus pas rechigné à répéter les efforts dans un match de combat, âpre au milieu du terrain, particulièrement au fil des minutes. Très alerte pour contribuer à l'entreprise de démolition des attaques placées des Allemands dans les premières minutes, lui aussi concentré, il a gratté des fautes et ne s'est pas caché dans les duels. On saluera donc la performance globale, sans ballon, des deux relayeurs parisiens, avec cette limite que comme à Montpellier samedi, on aurait aimé voir ces deux joueurs se projeter davantage et faire le lien avec le trio offensif. Mais gageons que le contexte du match, avec un Bayern dangereux tout du long, a limité leurs velléités de prise de risques.

Mbappé : le gamin de Bondy avale les marches qui le séparent du plus haut niveau du football mondial quatre à quatre, à la fois lucide et tonitruant. Positionné à droite, un poste où son potentiel n'est visiblement pas à 100% exploité, il n'en a pas moins été incontournable, de tous les bons coups offensifs parisiens avec beaucoup de complicité avec Cavani et, surtout, Neymar. Passeur décisif d'une bonne remise pour Cavani, il aurait pu compléter sa ligne de statistiques sans des maladresses au moment de conclure de ses partenaires offensifs. Incisif dans ses appels, y compris en profondeur comme sur le 2-0, déroutant balle au pied, il a fait mal à Alaba, pourtant pas le premier venu, sur le but du 3-0. Un grand match, qui s'est achevé à la 79ème, pas vraiment avec le sourire de son côté, mais sous les vivas du Parc, pour relancer un Di Maria pas vraiment en vue pendant un quart d'heure.

Neymar : l'ancien de Barcelone a cela d'incontournable qu'il métamorphose le jeu des siens de par sa seule présence. Avec 78 ballons disputés (record du PSG, de loin), il a fait pencher le départ des contres parisiens à gauche, tout en ouvrant des espaces à l'opposée pour Mbappé ou Alves, et c'est d'ailleurs ce dernier qu'il a parfaitement servi sur l'ouverture du score. Très volontaire, il a parfois voulu trop en faire, comme en deuxième période contre le Celtic, entre volonté de prendre ses responsabilités et individualisme. Il s'est montré maladroit, notamment à deux reprises, pour aggraver la marque avant l'heure de jeu, mais il a été récompensé d'un but facile qui valide ses efforts pour le 3-0. Il a encore eu quelques gestes géniaux, comme cette talonnade de rêve pour Cavani sur l'occasion suivant le but du 2-0, et il a obtenu six fautes au total, cible qu'il était très craint.

Cavani : l'Uruguayen a très bien complété le trident d'attaque du PSG, en se mettant au niveau technique du rendez-vous et en multipliant les déplacements, et même les permutations avec Mbappé. Il a beaucoup fait d'efforts défensifs, comme toujours, pour compenser le moindre effort dans le remplacement des deux autres joyaux du PSG. Après un premier raté, il inscrit un but superbe d'une reprise des 18 mètres, sur laquelle Ulreich n'est certes pas impérial. Il aurait encore pu creuser le score peu après en bonne position mais sa frappe du gauche fut trop moyenne. Qu'importe, il a signé une prestation globale de belle facture, et on lui reprochera seulement son manque d'impact dans les duels aériens, qu'il a trop souvent évité.


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