Retour sur les performances individuelles des joueurs pendant PSG/Bordeaux.
Douchez : Le PSG et son gardien remplaçant passent les tours de coupes et la doublure de Sirigu continue à avoir du temps de jeu. Après son exploit à Saint-Etienne au match précédent, Douchez est revenu à un niveau de performance plus conforme à son statut : il est battu sur la seule frappe cadrée bordelaise dangereuse, sans que sa responsabilité soit engagée sur le but de Rolan.
Marquinhos : Il a très bien géré Maurice-Belay avant de passer dans l'axe pour les dix dernières minutes mais dans ses montées, il y a eu du bon et de l'approximatif. Son aisance lui a permis de pousser plusieurs actions mais il a paru parfois plus emprunté avec le ballon que lors de ses précédentes titularisations à ce poste. Sa présence dans son couloir a quoiqu'il en soit aidé à fixer le bloc parisien très haut en première mi-temps.
Camara : Pour sa quatrième titularisation de la saison, l'affaire débutait bien pour le vétéran de l'effectif parisien. Régulièrement bien placé, il s'est même permis quelques ouvertures longues assez improbables quand on connaît sa technique. Peut-être a-t-il peiné physiquement car au fil du match, il a accusé de plus en plus de retard au duel, en témoignent ses deux cartons jaunes synonymes d'exclusion. Le deuxième est très bête et cela a terminé prématurément ce qui marquera peut-être le dernier match parisien du vieux "Zoum".
Thiago Silva : Encore un match encourageant pour le Brésilien, avec beaucoup d'interventions pleines d'à propos sur des centres ou des contres Bordelais. Toutefois, le Capitaine a manqué quelques relances, dont l'une contrée dans une zone dangereuse a précipité la réduction du score des visiteurs. Aurait pu ouvrir la marque d'une tête au premier poteau sur un corner peu avant l'ouverture du score, mais c'était hors cadre.
Digne : Un match en deux temps pour l'ancien du LOSC. D'abord bien en place défensivement et lui aussi très haut dans son couloir, il a délivré un superbe centre tendu pour Cavani sur l'ouverture du score. Ensuite, son match a changé après le but de Rolan et il a pris quelques courants d'air dans son dos, dont un peu après le 2-1 sur un bon appel de ce même Rolan, sur lequel il n'a même pas pris la peine de revenir presser. Emprunté balle au pied et plus imprécis, sa seconde mi-temps fut dans la lignée de ses prestations précédentes.
Cabaye : Encore un dont la prestation est à découper en deux parties. En première période, son impact au duel avec une présence sur l'adversaire dès sa première touche de balle et sa qualité dans l'orientation du jeu (on pense notamment à son très bon décalage long pour Digne sur le premier but) ont éclairé l'entre-jeu des locaux. Ensuite, ça s'est gâté avec un marquage un peu lâche sur le but du 2-1 et moins d'influence, même si l'ensemble du bloc parisien a reculé et a perdu en aisance après le repos. Remplacé par un Van der Wiel visiblement toujours pas serein pour les dernières minutes.
Pastore : Après Evian, l'Argentin a été l'auteur d'un second bon match. Lui aussi à l'aise pour orienter le jeu, c'est lui qui a inscrit le but du 2-0, sur une action où son mérite est davantage d'avoir récupéré le ballon que d'avoir conclu face à un Carrasso déjà battu. Il a un peu baissé de pied après la pause avant de redevenir très précieux dans les vingt dernières minutes, et il a proposé un investissement défensif précieux tout du long. Très bon à la conservation de balle, il a fait du bien à 10 et il a reçu de nombreux coups.
Rabiot : Le nonchalant relayeur formé au club donne parfois l'impression d'être complètement extérieur aux débats. Ses premières touches de balle peuvent être dénuées de toute tonicité, tout comme dans les duels, et il est l'un des rares à avoir ralenti le jeu parisien en première période. Quelques fautes stupides ont offert de bonnes situations sur coups de pieds arrêtés aux Girondins. A part une très bonne passe en profondeur en première intention pour Cavani, on peine à trouver des motifs de satisfaction quant à son match.
Bahebeck : L'autre parisien formé au club aligné ce soir n'a pas ménagé sa peine, avec énormément d'appels et un gros travail de gêne de la relance adverse. Dans le jeu, il a toutefois connu du déchet mais il s'est bien rattrapé sur phases arrêtées, avec beaucoup de corners bien tirés au premier poteau en première mi-temps. Remplacé par Verratti, entré pour le dernier quart d'heure et qui a eu peu de temps pour se mettre en évidence.
Lavezzi : L'Argentin a démarré pied au plancher pour son retour parmi les titulaires, avec beaucoup de jeu en première intention et une énorme densité au pressing. Il a gratté des fautes et a bien gêné l'arrière-garde bordelaise de par son activité, et sa générosité aurait pu être récompensée par un but, mais Carrasso a repoussé sur Pastore sa meilleure occasion sur le 2-0. Il a progressivement baissé de pied et Lucas l'a remplacé à la 67ème : les débordements et les dribbles courts du Brésilien ont gardé la défense bordelaise en alerte jusqu'à la toute fin des débats.
Cavani : Comme l'autre puni du groupe, le retour de l'Uruguayen dans le 11 était très attendu. Sur le même registre que l'Argentin, son activité a fait très mal aux visiteurs et Cavani a même surpris par sa justesse dans les combinaisons à certaines occasions. Monstrueux en première période à chacun de ses retours sur coups de pieds arrêtés, il avait visiblement envie de bien faire. Il a été récompensé par un joli but d'une tête parfaite au premier poteau qui n'a laissé aucune chance à Carrasso. En manque de rythme, on l'a moins vu au fil du match, de façon logique, mais il a signé un bon come-back.
Iaro