Le PSG s'est imposé 3-0 face à Dijon en quart de finale de la Coupe de France, Paris faisant la différence dans la première demi-heure avant de gérer la partie après la pause. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Buffon : Titulaire surprise, le portier italien a été tamponné d'entrée et il a visiblement mis du temps à s'en remettre vu que sa seule intervention de la première période sera légèrement loupée. Lent à sortir devant Tavares et facilement effacé, il évite au moins la faute inutile et le penalty. Régulièrement sollicité après la pause sur des frappes puissantes mais bien trop sur lui pour le mettre en danger, il se montre impeccable.
Kehrer : De retour dans le onze de départ à sa position préférentielle de défenseur central droit, l'Allemand va vivre un match en deux temps et fait de hauts et de bas. Très à l'aise en première période, il défend en avançant le plus souvent possible et se montre particulièrement souverain avec de nombreux duels gagnés malgré quelques fautes commises. Les fautes vont se poursuivre après la pause et sa domination dans les duels est remise en cause par Tavares. Le gros gabarit du Dijonnais lui pose des soucis de façon régulière, et ce même sur les ballons aériens où Kehrer est en général si dominant. Au final, un bon match mais aussi une surprise de le voir être en difficulté physiquement face à un adversaire direct.
Thiago Silva : Avec ses deux stoppeurs chacun sur un attaquant, le capitaine n'avait plus grand chose à faire et il a donc géré les affaires courantes. Vraiment peu sollicité en première période, il l'est un peu plus par la suite et fait le travail avec autorité, intervenant quand c'est nécessaire. C'est finalement dans les airs qu'il va se montrer présent de façon la plus récurrente, se montrant propre.
Kimpembe : Les Dijonnais ont tenté d'attaquer en début de partie sur son couloir et ils ont vite regretté vu l'énorme début de match de celui qui fêtait sa 100ème avec le maillot de l'équipe première. Auteur notamment d'un énorme tacle par derrière au quart d'heure de jeu, il est aussi un peu retard sur plusieurs des occasions des visiteurs. Il se montre globalement solide après la pause, subissant comme le reste de la défense les manques du milieu de terrain. Dans la relance, il n'a pas hésité à avancer régulièrement balle au pied et a trouvé quelques belles ouvertures dans ses passes.
Meunier : Plein de jus après plus de deux semaines sans jouer, le Belge a longtemps souffert du fait que le jeu se déroulait principalement sur l'aile opposée à la sienne. Il ne s'est pas découragé pour autant et a continué à monter sur son flanc, s'offrant même des incursions axiales depuis son côté à l'image de sa grosse occasion peu avant la pause. Sa persévérance est récompensée en fin de rencontre par un but qu'il initie puis concrétise, là aussi avec une course qui continue jusque dans l'axe. Défensivement, il faut saluer sa belle performance, notamment plusieurs retours très propres sur des contres adverses. Un bien joli retour à la compétition pour Meunier.
Bernat : Dans un rôle plus offensif et surtout bien plus collé à la ligne de touche que samedi dernier, l'Espagnol va être beaucoup moins en vue. S'il ne n'économise pas sur son aile, il souffre du fait que Di Maria et Verratti ont souvent empiété sur sa zone et ne l'ont que partiellement utilisé pour combiner de façon efficace avec lui. Au contraire, Bernat a aussi manqué de soutien par moments, notamment après la pause où il se montre de plus en plus prudent au fur et à mesure du match. Dans cette partie qu'il a traversée sans réellement peser, tant positivement que négativement, il finit une nouvelle fois comme milieu.
Paredes : Positionné seul devant la défense, l'Argentin a confirmé sa réelle montée en puissance du moment, mais pendant la première période seulement. Dans ce rôle de meneur de jeu reculé, il démarre très fort la partie et a une forte influence dans le jeu, parvenant à peser aussi bien avec son jeu long déjà vu récement qu'avec un jeu court dans lequel son apport devient réel. S'il manque parfois de repères pour agir vite et bien, il signe tout de même quelques jolies transmissions et son entente avec Verratti a montré de jolies promesses, les deux hommes commençant à s'appuyer l'un sur l'autre pour faire avancer le ballon. Globalement moins en vue après le repos, il a souffert de l'écart entre les lignes pour construire mais montre une activité défensive non négligeable. Enfin, il faut souligner son apport dans les frappes de loin avec plusieurs tentatives dangereuses dont un coup-franc de plus de 30m joliment claqué en corner. Dagba l'a remplacé pour les 10 dernières minutes dans un rôle axial nouveau pour lui.
Verratti : Placé un cran un cran plus haut que Paredes dans un rôle de milieu relayeur gauche qu'il découvre encore, on a parfois retrouvé retrouvé Verratti très haut sur le terrain et même dans la surface, allant même jusqu'à tirer au but ! Toujours aussi fort dans les petits espaces et capable d'être totalement déroutant sur certaines prises de balle, il va encore donner quelques passes royales au cours de la partie. Défensivement, s'il est averti de façon logique pour un tacle où il est emporté par son élan, il aura été actif jusqu'au bout du match même quand ses partenaires semblaient ne plus vraiment vouloir courir pour récupérer le ballon, ce qui est tout à son honneur.
Draxler : Positionné comme milieu relayeur droit, l'Allemand va tout simplement signer une première période exceptionnelle où chacune de ses prises de balle aura apporté un danger réel dans le camp adverse. Parfaitement juste techniquement en toutes circonstances, il est à la base des deux premiers buts avec deux passes superbes pour Di Maria qui déchirent littéralement la défense adverse. Son duo avec l'Argentin fait des ravages mais Draxler brille aussi balle au pied puisqu'il enchaîne les dribbles et les exploits techniques. Il symbolise en revanche assez bien la large décompression parisienne après la pause puisqu'il défend assez peu, s'amuse beaucoup mais se perd pas mal aussi et il devient finalement bien moins productif. C'est malgré tout encore une fois lui qui est à la base du troisième but en lançant Meunier sur l'aile droite. Il sort peu avant la fin pour Nkunku, maladroit sur ses derniers gestes après avoir été si précis samedi dernier.
Di Maria : De nouveau positionné très haut sur le terrain, il ne va pas falloir longtemps à l'Argentin pour marquer la partie de son empreinte. Très présent et particulièrement tranchant dans ses appels vers le but, il ne lui faut pas bien longtemps pour ouvrir le score de façon logique d'un superbe ballon piqué. Impossible à arrêter sur son aile gauche où il vole comme durant ses jeunes années, il est encore à la base du second but où il tente de servir son partenaire avant de finir lui-même le travail. Il s'arrête à deux buts malgré d'autres belles occasions et disparaît globalement pas mal après la pause malgré une très grosse percée à l'heure de jeu. Dur de lui en vouloir tant il avait plus que fait le boulot en première période. Diaby l'a remplacé pour la fin de match, avec une bonne percée qui aurait pu se finir en passe décisive pour Nkunku.
Choupo-Moting : Le nouveau chouchou du Parc aura connu une soirée riche en rebondissements, mais avec un beau happy end. Maladroit d'entrée, il tente pourtant de se montrer par de nombreux biais, enchaînant les appels en profondeur comme les remises pour ses partenaires mais la réussite, surtout devant les buts, n'est pas assez souvent au rendez-vous. Ses partenaires tentent aussi absolument de le faire marquer, ce qui ne lui facilite pas forcément les choses vu que tous les adversaires le surveillent et le contrent plus facilement. Alors qu'il est l'un des rares qui défend réellement après la pause avec de grandes courses que n'aurait pas reniées un célèbre Uruguayen, il est finalement récompensé de ses efforts en fin de match par une passe décisive pour Meunier suite à un bel enchaînement en pivot dans la surface. Pas buteur pour un sou et d'ailleurs parfois inquiétant par son manque de présence dans les zones clés, Choupo-Moting est en revanche un réel altruiste qui semble plus penser aux autres qu'à lui-même. Mais un petit but ne ferait pas de mal non plus...
