Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens face à Evian.
Sirigu : Pour son retour à la compétition, le portier parisien n’a pas brillé. Trop collé à son premier poteau sur le premier but, il ne peut qu’effleurer le tir prenable de Barbosa. Sur le second but, le ballon lui passe entre les jambes… Rageant, et il n’a rien fait (ou n’a rien eu à faire) de bon pour équilibrer son bilan par ailleurs, à l’exception d’une sortie réussie à 4-2 devant Sougou. Très insuffisant alors que l’équipe a plus que jamais besoin de joueurs fiables à ses postes décisifs.
Van der Wiel : Encore une erreur qui coûte cher pour le Néerlandais, qui a trompé Sirigu d’une tête dans son propre but qui a mis ses coéquipiers dans l’embarras en permettant à Evian d’égaliser. Comme sur ses mains récentes en pleine surface, Van der Wiel a le tort de ne pas être assez souvent dans le sens du jeu, et ses bourdes en sont la conséquence. Dans cet esprit, il a beaucoup trop joué en retrait et aucun de ses centres n’a été suffisamment précis pour trouver preneur. L’heure du changement est peut-être venue à ce poste et son service pour Ibrahimovic sur le dernier but n’y change rien.
Thiago Silva : Le capitaine parisien n’a pas tout réussi (on pense à une mésentente sur un corner défensif avec David Luiz en tout début de match où à un jaillissement manqué à la demi-heure qui a perturbé son arrière-garde), mais il a eu le mérite de monter en puissance au fil du match. Il a coupé plusieurs situations adverses après le repos et sa sérénité a fait du bien. Aurait pu ouvrir le score de la tête sur corner mais celle-ci est passée au-dessus des cages.
David Luiz : Après plusieurs prestations peu enthousiasmantes, le transfuge de Chelsea a beaucoup aidé son camp dans l’impact physique contre Evian. Il a commencé sa partie par une faute de marquage sur corner à la 4ème minute puis par un marquage trop lâche sur Barbosa sur le premier but, et comme si cette erreur l’avait réveillé, tout le reste a été d’un très haut niveau. Son agressivité au duel, qui a tranché avec l’apathie des troupes pendant plusieurs parties du match, a soulagé son camp. Et il a permis aux siens d’égaliser d’une tête rageuse sur corner pour son premier but en L1 avec le PSG.
Maxwell : On a retrouvé un peu du Maxwell qu’on aime après des performances très contrastées dernièrement. Une de ses montées a débouché sur le gain d’un coup-franc bien placé à un moment du match où le dépassement de fonction était inexistant côté Paris, et les locaux ont enchaîné les bonnes attaques placées suite à cette action, jusqu’à égaliser six minutes plus tard. Propre avec le ballon, sa prestation est peut-être annonciatrice d’un retour à un bon niveau physique.
Thiago Motta : L’Italien est le parisien qui a touché le plus de ballons (117), et on a pourtant cette impression désagréable de ne pas l’avoir remarqué sur le terrain. Endormi par les visiteurs sur le premier but, il n’a jamais su se mettre en situation dominante dans les duels et avec le ballon, il a joué sur un rythme monocorde, sans surprise. Tireur des corners côté droit, il a connu une réussite à géométrie variable dans l’exercice, mais c’est bien lui qui a tiré celui que Luiz a repris victorieusement pour le 1-1. Le barbu a encore du travail pour revenir à son meilleur niveau et réorganiser un milieu de terrain parisien parfois totalement désarticulé.
Verratti : Une fois n’est pas coutume, le milieu de poche a livré une prestation moyenne. Rarement mis dans des bonnes conditions par ses coéquipiers et souvent dos au jeu ou bien pris par un Evianais, il n’est pas parvenu à illuminer le jeu des siens. C’est tout de même lui qui a donné l’avantage à son camp pour la première fois du match sur un second ballon qui traînait dans la surface, bien repris d’un tir placé. C’est son deuxième but de la saison, ses deux premiers au club, et ses progrès en la matière sont à souligner.
Matuidi : L’endurant milieu de terrain parisien a été l’auteur d’un match totalement anonyme. Ses permutations avec Pastore n’ont rien donné et son travail défensif s’en est ressenti très négativement. Inutile dans tous les secteurs du jeu, la question de son maintien parmi les titulaires se pose plus que jamais, et Blanc se la pose certainement aussi puisqu’il a été le premier à sortir au profit de Cavani à la 68ème. Sa fixation en attaque a fait du bien à son camp et il a été récompensé du quatrième but, offert sur un plateau par Ibrahimovic.
Lucas : Le Brésilien était dans un jour contrasté dans ses prises de risque individuelles mais son abnégation est à saluer, surtout au sein d’un ensemble souvent mou et prévisible. Toutefois, il a été décisif, bottant le corner qui a débouché sur le but de Verratti et délivrant un bon centre au sol pour Pastore sur le but du 3-2. La régularité statistique du Brésilien fait beaucoup de bien à son camp. Remplacé par Lavezzi pour les dix dernières minutes.
Pastore : Son début de match était dans la lignée de ses deux dernières titularisations. Puis l’Argentin a décidé de prendre le jeu à son compte et a beaucoup dézoné pour être à la fois face et dans le cœur du jeu. Il a été omniprésent dans la phase de domination parisienne qui a précédé l’égalisation à 1-1 et ses décalages (dont un superbe en une touche pour Ibrahimovic) ont continué à faire mal à une défense évianaise expérimentale jusqu’à sa sortie. Il a été récompensé du très décisif but du 3-2 marqué sur un tir bien placé à la 75ème. Sorti sous les applaudissements au profit de Rabiot pour les dernières minutes.
Ibrahimovic : Le Suédois n’est pas dans son assiette dans le jeu. (Presque) tout ce qu’il fait est plusieurs tons en-dessous de son niveau d’agressivité habituelle et le reste de son jeu s’en ressent, avec beaucoup de passes faciles manquées et d’appels sans conviction. Pourtant, il continue d’être présent par intermittences, et ses vingt dernières minutes l’ont prouvé avec un bon décalage pour Lucas sur le 3ème but et un une-deux intelligent avec Van der Wiel pour le 4-2, avant de servir Cavani dans des conditions idéales. Décisif mais à la peine, la star parisienne semble, hélas, en voie de « cavanisation ».
Iaro
