Le PSG a largement battu le Gamba Osaka (6-2) à l'occasion de son dernier match de préparation avant le Trophée des Champions de dimanche prochain. Retour sur les principaux points à retenir de la rencontre, au niveau collectif comme individuel.
Un onze de départ qui sentait la répétition générale
A six jours du Trophée des Champions et alors que le dernier match avait été joué avec une équipe très alternative, Christophe Galtier a aligné ce lundi pour la dernière rencontre de préparation ce qui ressemble fort à l'équipe qui débutera contre Nantes dimanche prochain à Tel-Aviv. Il faut particulièrement souligner la titularisation de Marco Verratti, à peine de retour lors du précédent match 48h plus tôt, mais surtout le passage sur le banc de Kylian Mbappé, suspendu pour le premier match officiel de la saison.
La place à prendre en attaque aux côtés de Messi et Neymar a finalement été atttribuée à Pablo Sarabia alors que c'est Arnaud Kalimuendo qui était attendu en pointe dans ce rôle, signe que l'Espagnol est bien dans les plans de Galtier. L'équipe de la première période ayant largement réussi sa mi-temps, il est même probable que le onze aligné a gagné ce lundi sa reconduction pour le match à venir.
Une composition d'équipe du PSG contre Gamba Osaka : Donnarumma - Ramos (Kehrer, 72e), Marquinhos (Danilo, 72e), Kimpembe (Diallo, 72e) - Hakimi (Dina Ebimbe, 72e), Verratti (Paredes, 61e), Vitinha (Gueye, 72e), Mendes (Bernat, 61e) - Messi (Icardi, 72e) - Sarabia (Mbappé, 61e), Neymar (Kalimunedo, 72e)
Du changement dans la gestion des temps de jeu
Si Galtier a arrêté avec les équipes mixtes pour cette dernière rencontre de préparation, il a également arrêté de lisser les temps de jeu pour en donner à tous de façon équitable. L'équipe titulaire n'a pas connu le moindre changement avant l'heure de jeu, une première lors de la campagne amicale, et ce sont même plutôt 72 minutes que ceux qui ont débuté ont jouées, Galtier faisant six changements à 20 minutes de la fin.
Parmi les points à noter également, il n'y a eu aucun changement au poste de gardien, ce qui est là aussi une première cet été. Au niveau des joueurs qui ont eu du temps de jeu, Paredes a été relancé et a joué ses premières minutes de la saison. Ce retour pour une demi-heure est logique, l'Argentin semblant faire partie des plans. En revanche, le choix de faire jouer Gueye plutôt que Zaïre-Emery pour les 20 dernières minutes peut interroger, le jeune Parisien ayant été excellent lors du dernier match là où le Sénégalais n'est pas vraiment en odeur de sainteté à Paris.
Un 3-4-1-2 avec de légères retouches
Grande décision de ce début d'ère Galtier, le dispositif tactique en 3-4-1-2 était de nouveau de sortie, de façon logique, mais les ajustements d'un match à l'autre sont toujours à noter. En défense, le rôle très libre du joueur le plus axial s'est une nouvelle fois confirmé, Marquinhos jouant régulièrement un cran plus haut devant les deux autres défenseurs. Un positionnement en évolution permanente, que ce soit dans les phases de relance ou de défense.
Au milieu, la paire Vitinha/Verratti était alignée pour la première fois et il a bien fallu quelques minutes aux deux joueurs pour trouver leurs marques. Le duo s'est peu à peu accordé sur un modèle assez simple, avec l'Italien un cran plus bas que le Portugais en général. C'est surtout un cran plus haut, en attaque, que les positions ont beaucoup changé.
Pour la première fois avec les titulaires, Neymar occupait plutôt le côté gauche de l'attaque et ce retour sur son côté naturel s'est accompagné d'une forte liberté. Loin de rester en attaque, le Brésilien s'est baladé sur sur tout le terrain, évoluant régulièrement bien plus bas que le n°10 théorique qu'est Messi.
Du mieux dans la relance, pas forcément en défense
Avec six buts marqués, de très loin son record de la saison, le PSG a retrouvé de la verve offensivement et ces six buts ne disent qu'une partie de la forme de l'attaque parisienne. Face à un adversaire très faible, Paris a marqué à six reprises mais aurait pu en mettre le double vu le volume d'occasions en sa faveur. Si Paris a eu autant de cartouches devant le but, c'est notamment parce que de réels progrès ont pu être observés dans la relance. Après plusieurs matches à souffrir dans ce secteur, les troupes de Galtier ont semblé réellement plus à l'aise sur ce point. Le signe du travail au quotidien ?
Pour autant, l'autre partie impliquant la défense, à savoir le fait de... défendre, n'a pas non plus été parfaite. Le PSG a concédé deux buts, soit son plus gros total depuis le début de la préparation, mais l'analyse n'est pas forcément la même que lors des précédents matches. Paris a concédé moins d'occasions franches que sur les derniers matches mais a pris ses deux premiers buts sur des attaques réellement placées et non issus d'erreurs directes de ses défenseurs. Du flottement est toutefois encore un peu trop présent, sur des ballons qui traînent dans la surface notamment.
Quelques belles prestations individuelles à retenir, Neymar en tête
Avec un tel score, c'est forcément plus dans le secteur offensif que défensif qu'il faut chercher les meilleurs performances individuelles. Donnarumma a pourtant réussi une solide partie dans ses buts, réussissant même un petit miracle avant le premier but. Parmi les six défenseurs centraux qui ont joué, c'est probablement Marquinhos qui a été le meilleur, sans briller particulièrement pour autant. Sur les ailes, on retiendra plus Mendes que Hakimi parmi les satisfactions, une nouvelle fois.
Dans l'entrejeu, la première association entre Vitinha et Verratti a montré de belles choses. L'Italien a joué tranquillement pour son second match d'affilée mais c'est le Portugais qui est à mettre en avant. De mieux en mieux au fur et à mesure du match, il a enfin semblé trouver sa place dans l'équipe et laissé parler son jeu, entre ses conduites de balle vers l'avant et son agressivité dans les duels. Les remplaçants Paredes et Gueye n'ont pas vraiment su se mettre à ce niveau.
En attaque, la star du jour se nommait Neymar, même s'il faut noter que les trois titulaires du jour ont tous marqué, et dès la première période. Loin de se contenter de quelques jolies passes comme lors des précédentes parties, le Brésilien a montré un volume de jeu qu'on ne lui connaissait plus. Cette grande disponibilité aux quatre coins du terrain lui a permis de générer ouvertures bien senties, dribbles qui font mal et appels qui lui permettent d'aller défier le gardien. Du très bon Neymar qui se ressent dans le bilan statistique : deux buts et une passe décisive.
Lionel Messi a lui aussi eu son poids statistique avec un but et une passe décisive mais l'Argentin était un cran en dessous de son ami malgré tout. Il a raté un nombre conséquent d'occasions mais a aussi donné pas mal de bons ballons. Un petit goût de Messi 2021/2022 donc. Sarabia a encore su trouver la faille à leurs côtés mais il a peu pesé dans le jeu. En quelques minutes, Mbappé a également montré à quel point il aurait pu faire vivre un calvaire à la faible défense du Gamba Osaka.
