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PSG/Guingamp (4-0), les performances individuelles

Publié le lundi 10 avril 2017 à 3:36 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-0 face à Guingamp dans un match en deux mi-temps bien distinctes. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Trapp : Le portier allemand a eu un match pour le moins étrange à gérer, notamment en raison de la physionomie de la partie. Malgré le bon début de match des Guingampais, il n'a pratiquement rien eu à faire puisque les Bretons ont peu cadré. Tranquille par la suite, il est enfin sollicité en toute fin de partie sur des frappes, plus puissantes que vicieuses, et il s'en est alors bien sorti. A noter également quelques sorties dans ou devant sa surface plutôt bien gérées. Une copie propre.

Meunier : De nouveau titulaire sur l'aile droite, Aurier étant dans l'axe, le latéral droit belge s'est comme souvent signalé par ses montées pour le moins énergiques sur son côté. Pour autant, il a rarement fini ses actions et a occupé son couloir plus qu'il n'a vraiment conclu, notamment par des centres. Il a provoqué quelques corners par ses percées, a souvent permis d'ouvrir le jeu mais s'est rarement retrouvé en position d'être décisif. Défensivement, il a fait le boulot, ce qui lui permet de signer globalement un bon match.

Aurier : Titularisé dans l'axe droit de la défense, l'habituel latéral a été plus sollicité qu'à Avranches et il s'est aussi beaucoup plus impliqué. D'un point de vue défensif, son placement qui tendait vers la droite a parfois été déstabilisant, surtout pour ses partenaires, mais il a globalement fait assez peu de fautes et son impact dans les duels a souvent fait mal, notamment grâce à sa folle puissance. C'est offensivement qu'il s'est signalé, un paradoxe pour un défenseur central. Ses montées balle au pied ont été intéressantes, particulièrement avant la pause, et on l'a même vu centrer, même plutôt bien. Un intermède positif dans l'axe donc, loin du style des titulaires habituels.

Kimpembe : Alors qu'il se signale parfois par ses risques dans la relance, il va logiquement jouer de façon plus sage avec l'intrépide Aurier à ses côtés. Beaucoup de couvertures et un gros duel bien physique avec Privat ont résumé sa première période, très bien gérée jusqu'à une énorme erreur de relance qui aurait pu coûter cher si Guingamp l'avait mieux exploitée. Après la pause, il a eu plus de mal à contenir le très remuant Alexandre Mendy, celui-ci s'échappant même vers le but avant de buter sur Trapp alors que le score est encore nul. Le gaucher parisien se reprend et finit mieux la partie, à l'image de quelques bons jaillissements et du quatrième but qu'il impulse. Moins souverain que mercredi, mais pas inintéressant dans un autre rôle.

Kurzawa : De retour dans le onze de départ après avoir soufflé mercredi, il s'est vite signalé par son envie et son allant offensif, deux traits de caractère du joueur. Las, le déchet technique ou dans les centres a été encore plus présent qu'habituellement et il n'a jamais su avoir un apport efficace sur son aile. Rarement sollicité défensivement, il se blesse toutefois au genou sur une action de ce type. Maxwell l'a donc remplacé dès la 43ème minute, dans un style opposé. Peu en vue devant mais impeccable techniquement, le Brésilien a fait parler sa technique parfaite et sa sobriété pour simplifier la relance.

Rabiot : Sa première période devant la défense ne restera pas dans les mémoires : des ballons compliqués pour ses partenaires dans ses transmissions, un manque de tranchant global et un carton jaune qui lui est rapidement adressé pour une intervention défensive ratée. Ce sera heureusement bien mieux après la pause, tout particulièrement à partir du moment où le jeu va s'ouvrir après que le verrou guingampais ait sauté. Il est ainsi passeur décisif pour Cavani suite à une belle montée et a alors su (re)prendre le rôle de lanceur d'actions que Thiago Motta personnifie si bien. Un match à deux facettes qui montre aussi ses limites dans ce rôle de sentinelle du milieu.

Verratti : Après des débuts discrets où ses partenaires semblaient plus chercher Di Maria que lui, il prend peu à peu la main sur le jeu de son équipe et tente de trouver des solutions face au très regroupé bloc adverse. Face au manque de mouvement de ses partenaires, il tente bien d'animer l'impossible et s'appuie sur sa technique pour faire vivre un jeu parisien très figé. Après la pause, il apprécie d'autant plus de voir les choses s'activer autour de lui et son jeu s'en retrouve simplifié, gagnant en efficacité. On note aussi quelques actions de grande classe, notamment cette passe géniale pour Rabiot à la base du deuxième but. 

Matuidi : Comme le reste du côté gauche, il erre sans but durant toute la première période : il balaye certes sa zone et tente de se projetter mais est totalement inutile dans le jeu, n'apparaissant que sur de rares appels ou pour une occasion qu'il rate face au gardien après une passe finement vue de Di Maria. Bien mieux après la pause, il monte en gamme techniquement et se met à avoir un vrai impact dans tous les secteurs, actif à la récupération et utile dans ses relais quand il s'agit de construire. Son pressing déclenche le premier but et il conclut la marque en toute fin de partie, s'offrant un joli cadeau pour ses 30 ans. 

Di Maria : Très en vue en début de rencontre, il est souvent servi, tente de combiner et de trouver les autres. Du déchet apparaît forcément dans son jeu mais des illuminations aussi puisqu'il est à la base des deux plus grosses occasions de la première période, la barre de Cavani sur un de ses corners et la frappe de Matuidi sur un subtil décalage. Après la pause, il est celui qui fait sauter le verrou avec un but très propre techniquement qui fait beaucoup de bien à son équipe. Bien en jambes, il sert ensuite Cavani pour le troisième but d'un renversement de jeu magistral et bien vu. Il sort en toute fin de match pour Lucas, auteur d'une passe décisive sur un bon centre dans les 10 petites minutes qu'il a joués.

Draxler : Unai Emery l'a défendu après la partie en évoquant son état physique douteux et sa volonté d'aider l'équipe alors qu'il n'est «pas à 100%» et l'Allemand en avait probablement besoin après son plus mauvais match sous le maillot parisien : jamais dans le sens du jeu, avec un déchet technique étonnant pour un joueur de sa trempe, il avait en plus été particulièrement dur à trouver par ses partenaires, que ce soit sur l'aile gauche ou lorsqu'il a dézoné. Logiquement et assez rapidement remplacé par Pastore, le milieu argentin est entré dans la meilleure période parisienne, refusant d'ailleurs de lier les deux événements après la partie. Il a malgré tout été l'auteur d'une très bonne entrée. Son coup d'oeil a servi, de même que sa grande disponibilité et sa justesse technique. La conclusion facile, «On aurait aimé le voir plus tôt», est pourtant terriblement vraie.

Cavani : L'homme du match, autant parce qu'il a fait basculer la partie que parce que sa performance résume superbement la rencontre. Invisible en début de match, on le voit apparaître dans le temps fort parisien où il touche la barre d'une superbe tête avant de disparaître de nouveau, son impact dans le jeu étant inexistant. Remotivé à la pause, il continue son travail de sape et se mue en passeur décisif d'un centre parfaitement exécuté pour Di Maria. Le passeur redevient ensuite buteur, certes après avoir beaucoup gâché avec ses trois loupés de la tête, et il s'offre même un doublé sur une action qu'on l'a si souvent vu louper au cours des dernières années. Le Cavani nouveau semble définitivement arrivé avec ces fameux buts à plusieurs touches de balle et il finit même son match par une feinte de corps pour laisser marquer un partenaire, là aussi une rareté.


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