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PSG/Guingamp (9-0), les performances individuelles

Publié le samedi 19 janvier 2019 à 21:12 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 9-0 face à Guingamp dans un match qui s'est pratiquement entièrement déroulé devant le but adverse. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Buffon : Chômage technique pour le portier italien, sa seule intervention à faire étant une vague sortie aérienne par ailleurs pas spécialement bien maîtrisée. 

Kehrer : Aligné dans le couloir droit face à Marcus Thuram pour un duel très athlétique entre ces deux beaux gabarits, l'Allemand a dominé dans les grandes largeurs le Français, celui-ci s'enfermant à chaque fois ce qui a facilité la tâche du Parisien. Dans le domaine offensif, Kehrer a bien tenté d'animer son couloir et il y est en partie parvenu. S'il a montré de la présence, montant en puissance après un début timide, il a globalement eu du mal à se trouver avec Di Maria et a souffert du fait que le jeu se déroule surtout sur l'autre aile. Il finit la partie dans l'axe, gérant tranquillement les contres adverses.

Thiago Silva : Le capitaine parisien a vécu un nouveau match tranquille au cours duquel il a largement dominé son adversaire direct, à savoir Alexandre Mendy. A l'aise défensivement face à un adversaire qui attaquait particulièrement mal, il n'aura pas besoin de forcer dans la relance et s'est donc offert une balade de santé. A noter une tête de peu au-dessus sur corner et une sortie avant la fin de la partie, comme face à Pontivy. Meunier l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et, dans un match tourné vers l'offensive, il n'a pas mis bien longtemps à se mettre en évidence avec un but d'une frappe bien placée. 

Marquinhos : De nouveau aligné en défense centrale, un choix que Tuchel a justifié par l'absence de Kimpembe, le Brésilien n'avait strictement personne face à lui durant la majeure partie de la partie. Est-ce la raison pour laquelle il oublie Ngbakoto sur la seule occasion adverse à 1-0 ? Peut-être. Pour le reste, à part quelques incursions de Thuram à gérer en duo avec Kehrer, il n'a pas eu grand-chose à faire et a donc tenté de donner l'impulsion à la relance, notamment balle au pied.

Bernat : L'arrière gauche parisien a signé sa première passe décisive en Ligue 1 et ce n'est pas un hasard. Toujours collé à la ligne de touche et très haut sur le terrain dans ce genre de parties, il se montre sur quelques incursions en début de partie et envoie plusieurs bons centres qui ne trouvent pas toujours preneur ou sont mal exploités. C'est finalement en début de seconde période qu'il est récompensé de ses efforts avec un centre parfait pour Cavani. Il a également plutôt bien géré la partie défensive de son match et sort donc une belle prestation. Kurzawa l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et le Français s'est montré en bien et en mal. Du côté des bons points, c'est lui qui provoque le septième but parisien avec un bon appel dans le dos de la défense suivi d'un centre dangereux et d'ailleurs mal repoussé mais il hérite aussi du seul carton jaune du match pour un tacle mal maîtrisé.

Dani Alves : De nouveau milieu de terrain axial aux côtés de Verratti, le Brésilien s'est vite signalé par sa volonté de faire vivre le ballon : beaucoup de déplacements (pour trouver sa place sur le pré ?) et de nombreuses passes courtes mais finalement assez peu de décalages de la sorte. En revanche, c'est son jeu long qui va faire toute la différence. Le Brésilien va user de cette arme avec une grande justesse, à l'image de son ouverture superbe sur l'ouverture du score qui ne sera pas la seule. S'il va être un poil moins en vue après la pause, Draxler prenant de l'épaisseur à ses côtés pour porter le jeu, il va apporter sa hargne et sa combativité dans les duels en toutes circonstances. Un vrai bon match, que son entraîneur a d'ailleurs apprécié.

Verratti : La seule mauvaise nouvelle de cette rencontre, et elle est de taille. Sur un contact a priori anodin avec Eboa Eboa, le PSG a perdu cet après-midi son seul milieu de terrain de métier pour une blessure à la cheville et retient désormais son souffle en espérant le voir tenir sa place face à Manchester United. Remplacé par Draxler, qui s’est dans un premier temps doucement mis dans le bain, avec un jeu simple et convenu, avant de passer la seconde après la reprise. Son festival technique en début de deuxième mi-temps conclu par une frappe repoussée par Caillard a ainsi donné le ton d’un second acte abouti, marqué par de nombreux décalages, une complicité technique évidente avec ses partenaires et en particulier Neymar, ainsi qu’une notable présence au pressing, plusieurs de ses interceptions donnant l’occasion à son équipe de repartir en contre.

Di Maria : D’abord relativement discret, comme c’est la tendance depuis le passage à un 4-4-2 très focalisé sur son hémisphère gauche autour du duo Neymar-Mbappé, l’Argentin va davantage se mettre en évidence en fin de première mi-temps, avec entre autre un joli numéro dans la surface en un contre un, avant de poursuivre dans le même registre après la pause. Un jeu globalement simple, en appui pour offrir un relai à Alves et Draxler, ou comme rampe de lancement vers Kehrer ou Cavani en profondeur, et l’occasion de participer à la fête avec une passe décisive pour l’Uruguayen, la 7ème de sa saison en L1.

Neymar : Le Brésilien a pris l’habitude ces derniers temps de jouer sur un fil mais il semblerait que ses gênes régulières aux adducteurs n’aient que peu d’impact sur la qualité de ses prestations, comme en atteste une nouvelle fois sa ballade du jour face à Guingamp. Mettons ici de côté une poignée d’approximations inhabituelles, comme ce contrôle aérien derrière la jambe d’appui si caractéristique qu’il n’a pas réussi aujourd’hui, pour ne retenir que l’essentiel : l’écart grotesque de niveau entre Neymar et ses adversaires. Protagoniste principal (au total, près de 140 ballons touchés, des chiffres impropres d’un joueur offensif) et catalyseur des actions de son équipe, le 10 parisien a rayonné, laissant même entrevoir une amélioration de sa relation offensive avec Bernat (puis Kurzawa), qu’il a mis en position de but ou de centre (le premier but de Cavani) à plusieurs reprises. Mais c’est bien sûr avec Mbappé que la complicité a le plus sauté aux yeux, le phénomène de la Seleçao trouvant en son homologue des Bleus l’appui idéal pour jouer des une-deux impossibles à défendre même pour une équipe adverse si regroupée.

Mbappé : 4 tirs, 3 buts, ce n’est pas ce soir que les procès en inefficacité offensive faits au natif de Bondy ces dernières semaines trouveront leur plus grand écho. Plus globalement, ce triplé vient récompenser une rencontre où le génie français est apparu en jambes, percutant, et d’une grande précision en appui pour Neymar. De quoi conforter le choix de Tuchel, une nouvelle fois réitéré en conférence de presse, de rapprocher ces deux joueurs sur le côté gauche du terrain.

Cavani : Quand on a vu l’Uruguayen toucher son premier ballon de la rencontre à la dixième minute de jeu sur un retour défensif dans sa surface, on a pu craindre que le scénario classique d’un Cavani isolé, introuvable et perdu dans la nasse défensive adverse se reproduise une nouvelle fois, et la suite de la mi-temps n’a rien fait pour dissiper ces doutes. A la reprise, si la physionomie du match n’a pas changé (Guingamp s’appliquant méthodiquement à tout faire pour conserver le 4-0, puis le 5-0, le 6-0 etc…), le Matador a pu jouer sur ses points forts, les centres de Bernat (premier but) et de Kurzawa (troisième but) lui donnant de conclure en une touche des actions caractéristiques de sa saison 2016-2017, la plus prolifique de sa carrière. A l’arrivée, un triplé, de quoi entretenir la confiance d’un attaquant.

NB : Co-écrit avec Matthieu Martinelli.


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