Pour la première fois depuis le début de la préparation, Thomas Tuchel a aligné son équipe de départ durant pratiquement toute la durée du match face à l'Inter Milan (1-1). Voici les performances individuelles des joueurs du PSG durant ce match amical.
Le gardien :
Même en match amical, Alphonse Areola a pu ressentir toute la particularité de son poste et à quel point une performance peut vite changer. Solide au début de chaque mi-temps alors que l'Inter se procurait des occasions franches, le portier parisien a stoppé trois tentatives en début de match puis deux après la pause, avec des frappes qu'il repousse et des duels qu'il gagne. Dans une partie de faible niveau, il est même longtemps apparu comme le meilleur Parisien.
Le champ de patates qui servait de pelouse aurait pourtant dû le faire redoubler de vigilance vu que, comme son alter ego Handanovic, il a éprouvé tout au long du match des difficultés dans le jeu au pied, se montrant plus attentif aux rebonds capricieux devant lui qu'à la destination précise de ses dégagements. La fin de rencontre va tourner au cauchemar en quelques secondes avec un dégagement ni assez lointain ni assez précis et une frappe de Longo qu'il doit sortir, malgré la distance rapprochée du but et le rebond peu conventionnel lié au terrain.
S'en suivra une séance de penalties où il subit pas moins de sept contre-pieds consécutifs, un enchaînement encore plus terrible que sa dernière séance dans l'exercice en finale de la Coupe de France, ce qui est tout bonnement irréel pour un gardien dont les premiers faits d'armes étaient justement dans ce domaine lors de la Coupe du Monde U20. Deux jours après avoir été présenté comme le nouveau titulaire du poste, Areola a largement répondu aux attentes puis a complètement relancé les doutes.
Les défenseurs :
Au sein de la nouvelle défense à trois parisienne, c'est très clairement Abdou Diallo qui s'en est le mieux sorti, le libéro du jour jouant d'aileurs l'intégralité du match avant de transformer son penalty. Pas toujours irréprochable avant la pause où il a parfois eu du mal dans les duels défensifs mais surtout dans la relance avec quelques grosses erreurs, il va clairement monter en régime peu à peu et sortir une belle seconde mi-temps. C'est notamment dans la relance qu'il va fortement monter en gamme, montrant ses talents dans ce domaine.
A ses côtés, Thilo Kehrer a bien marqué un but qui a longtemps été celui de la victoire et dégagé quelques ballons chauds mais l'impression générale laissée reste malgré tout assez moyenne. Peu à l'aise avec le ballon et guère tranchant à la relance, il va également souffrir défensivement avec plusieurs duels loupés gênants vu leur localisation, à savoir dans la surface. Sur l'aile opposée, on a retrouvé un Layvin Kurzawa qui découvrait la défense à trois et n'a pas fait mieux. S'il finit plutôt bien la partie, il avait auparavant été l'auteur de plusieurs erreurs, tant avec que sans le ballon. On notera notamment une irresponsable talonnade dans ses 6m.
Les milieux :
Sur l'aile droite, Thomas Meunier était bien présent après son souci lors du dernier match et le Belge était même plutôt en forme. Dans une première période où le bloc parisien était étalé sur 60 mètres, il a été l'un des rares à courir pour tenter de faire tenir le très bancal édifice. Si ses courses ont beaucoup aidé, son déficit technique a été pénalisant et il a rarement bien utilisé le ballon. Il baisse de régime après la pause, au contraire de Juan Bernat sur le flanc opposé. L'Espagnol a un peu mieux fini mais il n'a toujours pas signé un bon match durant cette préparation. Complètement effacé et introuvable côté gauche, il n'a pratiquement jamais apporté la moindre solution sur son flanc et a semblé découvrir ses partenaires, ce qui est gênant après un an au PSG.
Dans l'axe, Marco Verratti a bien été élu homme du match mais il n'a pourtant pas forcément brillé comme il sait le faire. Balle au pied, il s'est signalé par quelques chevauchées superbes mais l'Italien a aussi très bien représenté les difficultés collectives du PSG. Bien loin d'être le maestro habituel du milieu, il a même été dans le même bouillon que les autres en début de partie. A ses côtés, Ander Herrera a été un harceleur toujours aussi pugnace mais il a, comme son partenaire, eu bien du mal à porter le jeu durant une bonne partie du match. Il va en revanche être beaucoup mieux après la pause dans un rôle de relayeur droit.
Les attaquants :
Thomas Tuchel avait décidé de placer Julian Draxler et Pablo Sarabia en soutien de Kylian Mbappé et c'est peu dire que le choix n'a pas payé, les trois hommes livrant une première partie dure à qualifier. Dans le demi-espace gauche, Julian Draxler a été complètement invisible et n'a été d'aucun apport, jouant en retrait dès qu'il le pouvait sans jamais tenter d'aller vers l'avant. Un cran plus bas après la pause, ce sera bien mieux et l'Allemand va être un peu plus intéressant.
Passeur décisif, Pablo Sarabia ne va pas réussir grand-chose pour autant avant la pause, sa belle entente vue précédemment avec Thomas Meunier ne se confirmant pas vraiment. L'Espagnol a joué par à-coups, sans spécialement briller, mais il finit avec deux frappes au but qui auraient pu connaître un autre sort avec un peu plus de précision. Seul en pointe, Kylian Mbappé a vu le match se jouer surtout loin de lui et il a donc décroché pour tenter d'exister, son jeu dos au but n'étant jamais sollicité. Face à un adversaire accrocheur et avec un arbitre très permissif, il n'a jamais vraiment su faire la différence, pour la première fois de la préparation.
