Le PSG s'est imposé 2-0 contre Le Havre pour son premier match amical de la saison grâce à des buts de Hugo Ekitike et Kylian Mbappé. Retour sur la rencontre en quelques points clés.
Recrues, jeunes et même ex-bannis pour deux compositions d'équipes assez improbables
Il était attendu que Luis Enrique aligne deux compositions d'équipe totalement différentes pour ce premier match amical, une par mi-temps, mais la logique qu'allait appliquer l'entraîneur parisien pour composer ses deux onze de départ était inconnue et elle a été assez novatrice. Ses prédécesseurs avaient tendance à privilégier les joueurs ayant le plus de jours d'entraînement dans les jambes, cela n'a pas du tout été le cas contre Le Havre puisque des joueurs ayant à peine repris se sont retrouvés titulaires (Danilo, Hakimi, Ruiz et Zaïre-Emey).
La composition du PSG en première période : Letellier - Hakimi, Danilo, Hernandez, Kurzawa - Zaïre-Emery, Ugarte, Fabian Ruiz - Lee, Asensio, Gharbi
La composition du PSG en seconde période : Navas (Letellier, 71') - Sanches, Marquinhos, Skriniar, Nhaga- Vitinha, E.Mbappé Ndour - Lemina, Ekitike, Gharbi (K.Mbappé, 65').
Dans l'ensemble, les deux compositions ont d'ailleurs été un grand mélange de recrues, de joueurs confirmés, de jeunes pousses et même d'anciens bannis. Dur d'en tirer une quelconque conclusion quant aux plans de l'entraîneur espagnol, à l'image des deux charnières centrales différentes qu'il a pu aligner : Hernandez-Danilo en première période, Skriniar-Marquinhos par la suite. Le milieu de terrain aligné en seconde mi-temps avec le jeune Ethan Mbappe devant la défense, Vitinha en relayeur droit et Ndour comme son pendant à gauche illustre relativement bien le bricolage de début de saison que semble avoir effectué l'entraîneur parisien.
Les joueurs choisis pour débuter la première période, à quelques exceptions près toutefois, semblent tout de même ceux les plus en avance dans l'esprit du technicien, notamment sur certains postes (Hakimi, Ugarte, Lee). On notera en revanche que certains joueurs n'ont pas été alignés à leur position fétiche pour faire de la place à d'autres, ce qui est rarement bon signe pour les premiers. Le malheureux Renato Sanches s'est ainsi retrouvé arrière droit de la seconde période tandis que la recrue Cher N'Dour jouait à son poste naturel de relayeur. Un étonnant choix si l'on suit la hiérarchie théorique.
Un 4-3-3 déjà privilégié
Pour cette première sortie de la saison et durant l'ensemble du match, le PSG a évolué dans un 4-3-3 des plus classiques mais il s'agit malgré tout d'une première indication concernant les plans de Luis Enrique. Alors que Luis Campos avait plutôt imaginé l'équipe en 3-5-2 dans la préparation de la saison en cours, le schéma est donc déjà mis de côté même si cela ne cela n'a que peu d'importance vu que tous les joueurs recrutés sont en mesure de s'adapter aux deux dispositifs.
Concernant l'animation de ce 4-3-3, il est dur d'en déduire quoi que ce soit de par les compositions d'équipe très alternatives qui ont été alignés. Une esquisse de 3-2-2-3 est parfois apparue en phase offensive, sans que cela ne soit flagrant pour autant, et les profils de joueurs alignés empêchent de penser avec certitude qu'il s'agira bien du dispositif avec lequel le PSG va attaquer durant le reste de la saison.
Les arrières latéraux n'ont pas tous été utilisés de la même façon mais cela semblait parfois plus dépendre de la façon dont le ballon avançait sur le terrain que des consignes réelles de l'entraîneur. Globalement, la plupart des joueurs ont surtout semblé chercher leurs marques et il faudra suivre dans les prochains matchs l'évolution de ce 4-3-3 afin d'en savoir plus sur les choix attendus de l'entraîneur parisien.
Des prémices de principes de jeu dévoilés
Dans un match qui a souvent été une attaque-défense dans la moitié de terrain adverse, il est dur de tirer des conclusions concernant les principes de jeux que va prôner Luis Enrique sur le banc du PSG mais quelques-uns semblent malgré tout apparaître. Comme attendu, le PSG repartira en passes courtes depuis l'arrière puisque les gardiens n'ont pratiquement jamais dégagé vers l'avant hors pressing des joueurs adverses jusque dans la surface de réparation.
Paris a souvent eu le ballon, avec des séquences de passe franchement très longues, mais a eu bien du mal à créer des décalages comme en témoignent le peu d'occasions franches créés (quatre dont les deux buts). Rien d'étonnant dans le fond vu le faible nombre d'entraînements en commun, les états de forme très disparates des uns et des autres et les compositions d'équipes alternatives alignées.
L'animation des côtés est encore très floue, de même que le rôle attendu des deux milieux relayeurs, mais le positionnement des latéraux et des ailiers semblent pencher vers l'asymétrie, avec un latéral sur les deux qui monte peu et un ailier plus intérieur quand l'autre donne de la largeur. Encore une fois, ce n'est qu'un prémice et le PSG ne jouera pas de la même façon avec Gharbi qu'avec Mbappé sur l'aile gauche comme l'a montré le match.
L'animation défensive est également un peu apparue et le PSG de Luis Enrique semble vouloir presser très fort dès la perte du ballon. Rien de bien révolutionnaire, on retrouvait d'ailleurs ce principe sur les premiers matches amicaux de son prédécesseur... En revanche, il faut noter une certaine désorganisation dans l'équipe parisienne une fois le pressing effacé par l'adversaire. Certains défendent en avançant, Lucas Hernandez en tête, d'autres courent vers leur but et Le Havre s'est parfois retrouvé en trois passes devant le but parisien de par la désorganisation parisienne. Logique à cet instant de la saison.
NB : Source des images PSG.fr
