Le PSG s'est difficilement imposé contre Lille (2-1) ce mardi soir, avec notamment un scénario rocambolesque. Retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.
Areola : En difficulté lors de ses dernières apparitions, le portier formé au PSG était l'auteur d'un match réussi, avec des arrêts et du jeu au pied inspiré, avant de de se déchirer devant de Préville. Coupable d'avoir perdu le ballon face aux Lillois suite à un dribble kamikaze, il a concédé l'égalisation, et il a bien cru avoir crucifié les siens pour la soirée, et peut-être même pour le titre. Finalement, les choses rentreront dans l'ordre en trois minutes, mais quelle fébrilité dégagée !
Aurier : Qu'il a semblé loin le Aurier qui marchait sur son côté droit l'an passé... Imprécis sur sa première touche et manquant un festival de centres, l'Ivoirien a quand même pris part à la victoire grâce à son ultime centre, dévié, sur l'action du 2-1, mais que ce fut dur tout du long pour un joueur à la peine dans le jeu et dont la domination dans les duels a disparu. Il a également manqué deux bonnes situations aux abords des buts, sans réussite (7ème, 69ème).
Thiago Silva : Très propre défensivement, le capitaine a étouffé les pâles avants-centre lillois, et on peut simplement lui reprocher une faute bête sur un contre lillois pourtant déjà maitrisé, mais le Brésilien dégagera le ballon de la tête sur le coup franc, signe de sa fiabilité. Pour le reste, sa capacité à allonger face à un bloc lillois regroupé a fait du bien, notamment en première période.
Kimpembe : A nouveau titulaire à la faveur du turnover opéré par Emery, le gaucher a réalisé un sans faute, à la relance comme dans ses interventions, pour la plupart au sol face à des attaquants nordistes qui n'ont pas pesé. Seul bémol, outre son carton jaune, sa faculté à défendre en avançant est un vrai atout mais il a aussi un peu ajouté au déséquilibre d'un PSG qui n'assurait plus ses arrières à la perte du ballon avant le retour au 4-3-3 en allant presser très haut son vis-à-vis.
Maxwell : On gardera beaucoup en tête l'infortune quasi-grotesque d'Aurier sur centres de ce matchs, mais l'imprécision du Brésilien dans cet exercice ne doit pas être oubliée. A eux deux, les latéraux parisiens ont raté la plus grande partie des 45 centres qu'ils ont effectué, compliquant bien la vie des leurs. Très à gauche en long de ligne, sa présence a permis d'étirer le bloc lillois dans la largeur jusqu'au bout, mais ça reste maigre au moment de faire son bilan.
Thiago Motta : Positionné à droite dans la ligne de deux du milieu parisien, il a profité du jeu ouvert pour son pied gauche pour réaliser un quasi sans faute, dans l'orientation du jeu, courte ou mi-longue. Son repositionnement devant sa défense, couplé au changement de système, a contribué à ré-équilibrer le PSG et avec ses 142 ballons touchés, il a symbolisé l'hyper-domination, hélas longtemps stérile, du PSG dans la possession (77% vs 23% pour Lille).
Matuidi : Son positionnement dans le 4-2-3-1 de la première période a mis en valeur ses qualités à la récupération et lui a offert une solution de plus devant lui à la récupération, et il s'est évertué à jouer simple. On lui a retrouvé une vraie utilité dans un PSG dont il a longtemps équilibré le milieu de terrain, avant de voir les siens se réorganiser. Il s'est battu jusqu'au bout et sa présence à la réception du centre d'Aurier sur le 2-1 a sonné comme une forme de récompense.
Di Maria : L'Argentin a fait étalage de la gnac qui le caractérise en 2017, qu'il a trimballée aux quatre coins du terrain en réalisant d'innombrables efforts défensifs. Il a beaucoup évolué dans la largeur, jusqu'au côté gauche pour lézarder le "mur" lillois et s'il s'est montré disponible et provocateur, il a manqué de précision ou de justesse dans nombre de ses choix. On saluera quand même sa prise de risque, notamment sur les frappes alors que le jeu des siens manquait de variété, et son bon coup franc pour Cavani a débloqué le match.
Ben Arfa : Sur une belle dynamique, l'ancien Lyonnais se voyait offrir les clés du jeu dans un système attendu par beaucoup. S'il a connu des fulgurances, avec notamment une belle percée conclue par une frappe hors cadre, il a manqué de poids sur le jeu dans l'ensemble et il a vite cédé sa place à Rabiot, au nom de l'équilibre global qui échappait au PSG à l'heure de jeu. Ce n'est pas vraiment son entrée, molle et décevante dans l'attitude en dépit de ses facilités techniques, qui a mis les siens sur la voie du succès. Avant Barcelone, il y a urgence à ce que le gaucher se réveille et se mette au niveau C1.
Draxler : L'Allemand s'est montré très disponible et hyper juste dans ses choix pendant près de 40 minutes, dans un rôle très similaire à celui d'un meneur excentré. Il a toutefois manqué de folie et d'espace face à un bloc adverse très regroupé, avant de coincer un peu physiquement et de laisser sa place à la 65ème à Lucas, auteur d'une nouvelle prestation insipide... Mais c'était sans compter sur l'abnégation du Brésilien, qui a gonflé ses statistiques en même temps qu'il a libéré les siens. Attention, en volant le ballon du but à Di Maria alors qu'il était en position de hors-jeu, il aurait pu coûter très cher aux siens.
Cavani : L'Uruguayen a longtemps été introuvable, isolé par un collectif lillois positionné très bas sur le terrain et dense dans l'axe. Pénalisé par les centres trop moyens de ses coéquipiers et par le manque de solutions autour de lui sur ces situations, le rendant trop prévisible en tant que point de chute privilégié des siens, mais aussi par la complexité de ses propres appels. Souvent hors-jeu, il est sorti de sa boîte pour marquer de l'épaule, avant d'y rentrer à nouveau. Minimaliste mais efficace.
