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PSG/Lille (2-1), les performances individuelles

Publié le samedi 30 octobre 2021 à 3:35 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 face à Lille, en ayant pourtant été en grande difficulté durant les deux tiers du match avant de renverser la vapeur sur la fin. Retour sur les performances individuelles des parisiens au cas par cas.

Donnarumma : De retour dans les buts après deux matches sur le banc, l'italien a signé d'entrée une immense parade en se détendant de tout son long pour repousser une frappe de Yilmaz. Il n'a rien pu faire sur l'ouverture du score lilloise mais a en revanche été particulièrement décisif au moment d'empêcher le deuxième but d'être marqué avec plusieurs très gros arrêts après la pause, notamment sur un lob plein de toucher de Yilmaz qu'il détourne du bout des doigts. Outre ses arrêts, il a aussi été précieux devant sa surface avec quelques sorties bien senties. Avec ses pieds, il a été irrégulier, signant une formidable relance vers Danilo comme d'autres bien moins précises. Mais si le PSG a pu gagner ce vendredi, c'est parce que l'italien a maintenu son équipe à flot.

Kehrer : De retour à droite, il n'a pas rassuré concernant sa capacité à tenir le couloir en général et a oublié d'entrée Yilmaz. Malgré ce début raté, il a tenu bon jusqu'au but encaissé, défendant de façon très peu conventionnelle mais sans être réellement débordé par Bamba ou Reinildo face à lui pour autant. Il est en revanche déposé par Yilmaz sur le but lillois et a ensuite franchement été en difficulté, perdant pied dans les duels. Sa seconde période est moins compliquée, notamment car il a arrêté de tenter de monter et jouait alors comme un troisième défenseur central. Offensivement, il a vaguement tenté d'apporter quelque chose mais a trop régulièrement montré qu'il n'est pas à l'aise dans ce rôle offensif.

Dagba l'a logiquement remplacé pour la dernière demi-heure et il s'est vite montré agressif dans les duels. Entré pour apporter un peu de présence offensive, il a occupé la largeur du terrain plus qu'il n'a réellement animé le couloir mais c'était mieux que le vide précédent malgré tout.

Marquinhos : Le capitaine parisien a, comme ses partenaires, subi pendant le long temps fort lillois et il intervenait alors comme il pouvait, faisant le moins d'erreurs possibles et du plus proprement qu'il pouvait. Il s'est surtout signalé lors d'une dernière demi-heure magistrale où il n'a pas hésité à quitter sa défense pour aller prêter main forte aux quatre coins du terrain. Redoutable au milieu pour couper les contres lillois, impliqué dans la construction avec ses passes et même présent dans la surface pour égaliser et relancer son équipe. Mais quoi de plus logique quand on est l'âme de l'équipe ? 

Kimpembe : S'il s'est fait littéralement déposer d'entrée par Ikoné sur le contre ayant amené l'occasion lilloise de la première minute, le gaucher de la défense centrale a sorti par la suite une performance de tout premier ordre. Souvent sur le fil du rasoir, il a intercepté bon nombre de ballons dangereux sur des contres où intervenir n'était pourtant pas évident, tandis qu'il a su en accompagner d'autres pour éviter qu'ils ne se transforment en occasions. Il a également sauvé un but en se jetant devant Yilmaz en début de seconde période et, s'il n'a pas toujours défendu de façon très orthodoxe en fin de partie, il a repoussé bon nombre de vagues lilloises sur la durée du match. A noter aussi quelques bonnes relances vers l'avant, notamment vers Neymar.

Bernat : Pour sa première titularisation depuis plus de treize mois, le latéral espagnol a malheureusement montré qu'il n'était tout simplement pas prêt pour une rencontre de ce niveau. Régulièrement pris dans son dos, il est en outre apparu en difficulté dans les duels tout au long de la soirée, que ce soit en attaque ou en défense. Peu entreprenant offensivement en général et guère sollicité non plus, il n'a que très peu souvent parvenu à faire parler sa patte gauche. 

Nuno Mendes l'a remplacé pour la fin de match et il a apporté du dynamisme dans son couloir gauche. Outre des duels gagnés et de l'impact, ses passes cachées pour Neymar à l'intérieur du jeu ont fonctionné et fait mal. Il est aussi impliqué sur quelques actions, même si ses quelques tentatives de centres n'ont pas été très précises. 

Danilo : Placé en sentinelle du milieu à trois parisien, le grand portugais a pourtant eu bien du mal à récupérer le moindre ballon dans l'entrejeu et ce n'est pas un hasard si la défense centrale a été autant sollicitée durant la première heure de jeu. C'est d'ailleurs un cran plus bas que Danilo a signé ses meilleures interventions, y finissant le match de belle manière tout en permettant ainsi à Marquinhos de monter avec succès. Avec le ballon, il a certes parfois été visé par le pressing adverse mais a bien distribué quelques passes intéressantes vers l'avant malgré son habituel manque d'esthétisme. Mais plus que de style, c'est bien de vitesse et de mobilité dont il manquait pour couper les contres lillois.

Wijnaldum : Le staff parisien avait décidé de relancer le néerlandais dans un rôle de milieu relayeur droit qu'il connaît bien mais l'opération n'a pas vraiment fonctionné. S'il a bien réussi quelques courses verticales intéressantes qui ont fait mal à la défense, l'ancien de Liverpool est encore apparu en grande difficulté dans la construction du jeu et sans impact à la récupération. Placé un cran plus haut en début de seconde période puis redescendu sur le terrain par la suite, il n'a pas eu plus d'impact, comme si le poste occupé ne changeait rien à sa partie. Il a bien réussi à apparaître un peu plus en fin de partie lorsque le match était complètement débridé mais le bilan de la soirée est bien maigre et le rebond espéré n'a pas eu lieu.

Draxler l'a remplacé pour la toute fin de match. 

Gueye : Comme Danilo ou Wijnaldum autour de lui, le sénégalais qui était le relayeur gauche du soir a eu énormément de mal à peser sur la rencontre pendant une très longue période. On l'a bien vu chiper des ballons ou délivrer quelques bonnes passes verticales mais c'est surtout dans le vide qu'il a couru durant la majeure partie de la rencontre, peinant aussi bien à la construction qu'à la récupération sur les transitions. C'est dans la fin de match complètement débridée qu'il a finalement le mieux exprimé ses qualités, parvenant enfin à régner un peu plus au milieu du terrain en cassant des contres et en remontant le ballon. 

Di Maria : L'ailier argentin semblait dans un bon jour à en croire son début de partie mais il a ensuite eu du mal à confirmer, peinant à animer son aile alors qu'il ne défendait pourtant guère. Il a bien été à la base des rares occasions de la première période mais c'est avant tout par sa seconde période que Di Maria a pesé sur le match. De moins en moins sur l'aile alors qu'il avait pourtant démarré comme piston droit la seconde période, il a alors bonifié bon nombre de ballons et son activité a fait mal. Toujours prompt à dribbler, à se démarquer et à tenter de trouver la faille, il a vu ses coups de boutoir payer peu à peu. D'abord trahi par une tête mal cadrée d'Icardi, il a trouvé Marquinhos pour l'égalisation puis a su s'arracher dans les dernières minutes pour marquer le but de la victoire d'une action qu'il avait relayée. C'est de lui, et de quelques autres, qu'est venu le réveil parisien.

Neymar : Inspiré et aérien sur ses premiers ballons avec des dribbles qui passent et des passes bien vues, Neymar s'est ensuite éteint au quart d'heure de jeu et a lentement semblé s'enfoncer dans ses matches individualistes malheureusement déjà trop vus. Il n'en a finalement rien été et il a été le leader de la révolte parisienne en fin de match. Car si le brésilien a toujours du déchet dans ce qu'il fait, il a encore plus de courage et a provoqué Lille jusqu'au bout. C'est lui qui est à la base de l'égalisation en s'arrachant pour défendre puis servir Di Maria, c'est encore lui qui est là pour offrir le but de la victoire à l'argentin après un délicieux enchaînement plein de toucher. Auparavant, il avait aussi donné un ballon de but à Icardi et tenté sa chance à quelques reprises. Ce n'est pas encore du grand Neymar mais sa dernière demi-heure montre que le génie est encore capable de sortir de la lampe.

Messi : Incertain avant le match, l'argentin était finalement titulaire et il n'aurait probablement pas dû jouer ce match tant il a été en dedans. Placé en fausse pointe, il a perdu une quantité à peine croyable de ballons pour un technicien de sa trempe. Les lillois semblaient trop rapides pour lui à chaque touche de balle et ses partenaires n'hésitaient pourtant jamais à le servir, voire le cherchaient, ce qui a engendré bon nombre de contres dangereux. Ce Messi trop facilement dépossédé du ballon l'a également bien mal utilisé, à l'image de nombreuses mauvaises passes, et ce ne sont pas une belle transversale pour Bernat ou une passe bien sentie pour Di Maria qui ont sauvé son match. A noter aussi une grosse occasion loupée, signe que rien n'allait.

Icardi l'a remplacé à la pause et, fait rare, l'attaquant de pointe a été plus utile que celui qu'il a remplacé. Il n'a pas non plus énormément pesé sur la partie, apparaissant simplement de façon régulière par quelques remises, mais sa présence a été utile et il a été dans le ton. Dommage en revanche d'avoir raté deux grosses occasions, même si la seconde a été superbement détournée par le gardien plus que réellement ratée.


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