Le PSG a dominé tranquillement 3-1 le LOSC en 8e de finale de la Coupe de la Ligue. Retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.
Trapp : Son concurrent au poste est actuellement dans la tourmente, et l'ancien de Francfort avait une opportunité de se rappeler au bon souvenir de son coach avec la Coupe de la Ligue. C'est raté, non pas de par sa faute mais parce que Lille a eu les pires difficultés à se montrer dangereux tout au long du match aux abords de sa surface. Peu sollicité et sans bavure au pied ou dans les airs, il encaisse un but sur lequel sa responsabilité n'est pas engagée, d'une tête bien claquée par Basa en fin de match.
Meunier : Rotation oblige, le Belge du PSG retrouvait une place dans le onze. Sans souci défensivement, il a fait montre d'un volume de jeu limité, avec quelques centres intéressants pour Augustin que celui-ci n'a pas su couper, mais sans déborder d'activité. Il a été le seul Parisien averti à la suite d'une accumulation de fautes en fin de première mi-temps.
Marquinhos : Le Brésilien est dans une mauvaise passe, et celle-ci se confirme puisqu'il a encore été dans le dur face à des Lillois pourtant pas très incisifs tout du long. D'abord bien présent dans la participation au jeu et les interventions défensives, il va baisser de pied au fil de match et sera en retard sur plusieurs duels, jusqu'au but du 3-1 sur corner, sur lequel il est battu par son vis-à-vis. L'ancien de l'AS Rome paie-t-il actuellement la répétition des matchs ?
Kimpembe : Pour sa première titularisation depuis quatre matchs et le mois de novembre, le jeune gaucher de la défense parisienne a livré une prestation globalement aboutie mais parfois inégale. Souffrant peut-être d'une absence de rythme, ses premières interventions manquent d'autorité mais il s'est mis au niveau au fil du match, tellement qu'il s'est finalement imposé comme le meilleur élément de l'arrière-garde parisienne, fiable et sans histoire.
Maxwell : Le capitaine d'un soir côté PSG a bien fait son âge. Sa très faible participation dans la longueur du terrain a probablement offert un point d'appui bas à gauche que Kimpembe a bien su exploiter pour ressortir, mais il n'a jamais dépassé sa fonction et on l'a même, parfois, vu en difficulté techniquement, ou au duel face au jeune Terrier. Ca suffisait ce soir face à de pâles Lillois mais il en faudra plus face à d'autres adversaires.
Krychowiak : Sorti dès la mi-temps par Emery face à Nice, le Polonais avait une occasion d'enchaîner et de parfaire sa condition physique. Mission accomplie puisqu'il a joué 90 minutes en capitalisant sur ses forces : ses remontées de balle autoritaires ont fait du bien lors des phases de transition offensives parisiennes. Si la justesse technique n'est pas son fort, on l'a parfois vu sur ses prises de balle, sa vigilance devant la défense et son impact ont profité aux siens et il a avoué après le match qu'il a peut-être livré sa meilleure prestation au PSG. La marge de progression reste importante mais c'est déjà quelque chose.
Verratti : Pour l'Italien aussi, l'enjeu va au-delà des prestations puisqu'il court lui aussi après son niveau physique. De nouveau titulaire après sa rentrée face à Nice, il a livré une heure de bonne facture. Son match n'a pas été sans déchet technique (il a notamment perdu deux ballons chauds dans l'axe dans les 20 premières minutes) mais il a progressivement pris le jeu à son compte, l'illuminant à plusieurs reprises d'ouvertures bien senties. Son décalage génial sur le second but est à classer au rayon de ses merveilles parisiennes. Remplacé par un Matuidi volontaire, malgré un match déjà plié, pour une demi-heure. Passeur décisif pour Jesé sur le dernier but.
Nkunku : Peut-être la seule satisfaction parisienne de la débâcle de début décembre à Montpellier, son coach ne l'a pas oublié et il avait une nouvelle opportunité de se montrer. Titularisé en tant que relayeur gauche du milieu parisien, il a profité d'avoir le but ouvert sur son pied droit pour mettre en valeur une qualité bien rare dans le PSG actuel, et qu'Unaï Emery a salué après-match : sa bonne frappe de balle de loin. Il a sollicité Maignan d'une bonne première tentative en première mi-temps, avant de fracasser sa barre transversale juste après le repos. Juste techniquement, actif, il a été récompensé d'une passe décisive, d'un bon centre repris par Lucas en position idéale, pour le 2-0. Précieux.
Lucas : Il était l'un des rares à enchaîner après Nice (avec Marquinhos, Krychowiak et Verratti) et le Brésilien a fait son match. Il n'a pas été la locomotive offensive du trio d'attaque qu'on aurait pu attendre mais il a bien attaqué la profondeur dans le tiers offensif droit du terrain, qu'il retrouvait ce soir, et il a souvent cherché Augustin, avec succès sur l'ouverture du score, avant de transformer le pénalty. Double buteur, il est sorti après 70 minutes avec le sentiment du devoir accompli pour Ikoné, entré à gauche, qui a beaucoup participé au jeu, se montrant très disponible dans l'espace.
Jesé : Enfin une titularisation pour l'Espagnol, la première depuis le match contre Saint-Etienne en septembre (!). Forcément en recherche de rythme, il a souvent paru lourd sur ses appuis, en manque de repères techniques et d'automatismes avec ses partenaires. Il a fait des efforts, notamment sans ballon, mais on attend évidemment bien plus de lui. Un peu mieux en seconde période, ce qui est bon signe pour son physique, il a marqué, une première dans le jeu avec Paris, avec de la chance, d'une frappe déviée à l'entrée de la surface.
Augustin : Plus titulaire depuis près d'un mois et la réception de Nantes au retour de la dernière trêve internationale, l'international Espoirs français a affiché une belle générosité, et son activité a considérablement gêné la défense lilloise, pourtant renforcée autour de trois défenseurs axiaux. Volontaire, il a néanmoins été maladroit face à Maignan, ou trop court pour reprendre les centres des siens. En forme de récompense de ses efforts, il a obtenu le pénalty du 1-0. Imparfait mais en jambes, un prêt cet hiver lui serait très profitable, surtout si le PSG se renforce offensivement comme c'est la tendance.
