Le PSG a battu Lorient 3-1 dans un match qu'il n'a gagné qu'en seconde période. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.
Trapp : Un match contrasté et un peu difficile à juger pour l'Allemand. Il est battu sur l'une des seules frappes cadrées des Lorientais sur le but mais ce sont ses arrêts, bien réels mais pas tout à fait nets, de la seconde mi-temps qui prêtent à discussion. Au pied, il semble avoir moins d'aisance pour allonger le jeu qu'en début de saison. Autoritaire et propre dans les airs, à contrario.
Aurier : L'Ivoirien joue beaucoup et cela affecte peut-être sa lucidité. Cela s'est vu quand il a envoyé sur Lecomte, à la 18ème, une frappe plus puissante que placée en bonne position, ou sur ses centres qui ont systématiquement manqué de précision, surtout lors de la première heure. Il a aussi souffert sur les vagues lorientaises en première mi-temps même s'il est parvenu à hausser son niveau au fil du match en s'appuyant notamment sur son impact au duel.
Marquinhos : Il avait commencé comme il avait fini à Geoffroy-Guichard dimanche, sur de très bonnes bases. Seulement, il a perdu en sérénité au fil de la première mi-temps, avec un Waris très remuant dans son rôle de faux neuf, dont la mobilité l'a gêné. Pas à l'aise pour contenir les offensives des locaux lors des transitions défensives, il n'a jamais semblé totalement à son aise mais il s'est signalé par un gros sauvetage à la 88ème sur un duel aérien.
Thiago Silva : De retour dans le onze de départ après plusieurs semaines d'absence, il a suivi la trajectoire inverse de celle de son compère brésilien. D'abord pas 100% net dans ses interventions, le temps de se mettre en route, il a ensuite gagné en rayonnement dans son style habituel, avec des interceptions et des placements de bonne facture. Il a aussi rappelé à tout le monde ce qu'il peut apporter dans le jeu long, comme sur sa superbe ouverture pour Augustin au retour des vestiaires. Un retour honorable, avec 90 minutes disputées en prime.
Kurzawa : Encore un qui revenait de blessure, et lui aussi a pris son temps pour prendre ses marques. Parfois en difficulté dans ses placements défensifs, il a en revanche apporté tout ce qu'on peut attendre de ce latéral offensif dans ce type de contextes. Actif dans son couloir, plutôt propre dans ses transmissions, il délivre un très bon centre pour Ibrahimovic sur le 2-1 et il clot les débats 14 minutes plus tard d'une belle demi-volée qui n'est pas sans rappeler son but contre Troyes en novembre. Consistant, utile et décisif.
Thiago Motta : "L'ADN" du jeu parisien a évolué à l'économie ce soir, en cohérence avec son statut de premier à sortir à l'heure de jeu. Quelques bonnes choses avec le ballon, et notamment son décalage mi-long réussi pour Kurzawa sur le 2-1, mais il a été un peu trop absent sur les contres lorientais, laissant sa défense en première ligne. Il n'a pas forcé et Matuidi l'a remplacé sans apporter, en pointe gauche du milieu (Stambouli glissant alors devant la défense et Ongenda sur la droite) dans un PSG en pleine gestion de sa fin de match.
Stambouli : Après un mois de janvier qui a marqué sa montée en puissance, l'ancien Montpelliérain a encore peiné à se mettre en valeur, alors qu'il avait déjà été en difficulté trois jours plus tôt. Beaucoup de coeur à l'ouvrage pour défendre (records parisiens de tacles et de ballons contrés) mais que de difficultés avec le ballon, tant sur ses transmissions téléphonées que sur ses initiatives de progression malheureuses balle au pied. Pas aidé en plus par un pied gauche bien laborieux. Il enchaine mais ne transforme pas l'essai... pour le moment.
Ongenda : Le milieu formé au club évoluait dans un rôle hybride entre relayeur gauche et en soutien de l'attaquant et il a longtemps peiné à trouver le juste dosage. Un manque d'équilibre qui a participé à la désorganisation du PSG à la perte de balle, mais il faudrait connaitre les consignes du coach pour bien juger le sujet. Quoiqu'il en soit, avec le ballon il a été assez inégal, parfois intéressant sans parvenir à créer des différences, et à d'autres moment approximatif. Blanc l'a laissé terminer et il a fini la rencontre sur les rotules.
Augustin : Finalement resté au PSG pour y finir la saison, celui qui renouait avec les joies d'une titularisation n'a franchement pas réussi son match. On retiendra ses appels intéressants dans les espaces mais ses difficultés dans les derniers gestes ne lui ont pas permis de convertir son activité en actions décisives. A plusieurs reprises, il a manqué de sens du jeu et il également été averti de manière agaçante, arrêtant au sol un ballon de la main. Sorti par Blanc à la 70ème pour un Di Maria souvent agacé par les mauvais choix de ses partenaires. Sa talonnade de la 86ème est en revanche à voir.
Cavani : Ce match avait l'allure d'un gros test pour l'Uruguayen et il a en partie répondu présent, en ouvrant le score suite à un bon enchaînement appel-temporisation-finition réussi dès la 6ème. Sans doute regonflé par ce but, il a été plus impliqué qu'à l'accoutumée dans la construction et les sorties de balles des siens mais ce mieux s'est délité au fil du match. Surtout, plusieurs situations avortées par des tergiversations et un manque de promptitude à agir montrent que la fin des doutes n'est pas encore arrivée pour l'ancien de Naples.
Ibrahimovic : Le Suédois a, encore, été bluffant pendant une heure. Aux deux extrêmes de cette belle heure, il décale bien Cavani pour le 1-0 d'un subtil extérieur et il redonne l'avantage aux siens de près, renforçant encore son double impact statistique. C'est lui qui a réalisé l'essentiel des décalages, souvent à droite pour Aurier qu'il a beaucoup recherché, d'un PSG qui a mis du temps à dérégler la machine adverse, en clair son influence ne s'est jamais démentie. Dix minutes plus brouillonnes avec beaucoup de choix de jeu trop forcés avant de sortir au profit d'un Lucas qui a trop manqué de cerveau dans ses choix.
