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PSG/Ludogorets (2-2), les performances individuelles

Publié le mercredi 7 décembre 2016 à 1:37 par Philippe Goguet
Le PSG n'a pu faire mieux que 2-2 face au Ludogorets Razgrad en clôture de la phase de poules de la Ligue des Champions. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Aréola : Très attendu après ses dernières prestations où il avait encaissé un but pratiquement à chaque tir, il commence plutôt bien la partie et se ne montre pas du tout fébrile sur les premiers ballons, que ce soit au pied ou sur une sortie devant ses 6m (10e). Il est ensuite difficile de lui reprocher le premier but encaissé vu comment il se fait fusiller et son match se déroule tranquillement vu que le travail à effectuer est très réduit. Arrive alors le second but bulgare où, sur la seule action du match, il ne montre pas une main assez ferme pour repousser et concède un but qui coûte cher. L'aller lui avait apporté de la crédibilité, le retour lui en enlève terriblement.

Meunier : Discret et assez peu trouvé dans son couloir en début de match, il se signale par un premier centre complètement raté avant d'être spectateur sur l'ouverture du score adverse, laissant l'excellent centreur bulgare Natanael ajuster son offrande. Avant la pause, il apparaît peu à peu, notamment quand le ballon commence à venir sur son aile, mais ses centres vont rester très irréguliers et globalement décevants tout au long de la partie. Offensivement, il ne va jamais réussir à trouver les bons réglages avec Di Maria et son déchet technique va croître au fil du match. Défensivement, il a en revanche plutôt fait le boulot avec un bon repli en général. Remplacé par un Aurier surmotivé en toute fin de match et qui a provoqué plus de fautes qu'autre chose.

Thiago Silva : Son match commence de façon catastrophique avec une relance ratée qui aurait pu coûter cher dès la 4e minute et il enchaîne ensuite sur une mésentente fatale avec Maxwell sur l'ouverture du score, le capitaine ne marquant finalement aucun joueur. Heureusement pour le PSG, il se reprend après 25 minutes de jeu et il va alors gagner de très nombreux duels, tant en défense qu'en attaque sur les coups de pieds arrêtés puisqu'il va toucher le poteau puis la barre. On reste toutefois déçu de sa relance, souvent trop simple pour un joueur de sa trempe, et de son manque d'emprise sur ses troupes.

Marquinhos : Durant la majeure partie du match, sa prestation va se résumer à livrer beaucoup de duels face à Cafu, l'attaquant adverse qu'il a souvent bien géré dos au but. On voit alors assez peu Marquinhos mais il fait plutôt du bon travail et, comme son partenaire, il se montre très présent dans la surface adverse sur les coups de pieds arrêtés. Mais comme Aréola, il va gâcher son match sur une action en faisant tout bonnement n'importe quoi sur le deuxième but adverse alors qu'il était pourtant en avance au départ de l'action. A l'image de son gardien, et après Montpellier où il avait là aussi été dévoré sur le deuxième but encaissé, cela fait deux parties où chaque erreur du Brésilien est payée cash.

Maxwell : Comme Meunier sur l'autre aile, il est très discret et peu trouvé en début de rencontre, Lucas jouant surtout tout seul sur le côté. A l'issue de sa première montée, son premier centre est d'ailleurs complètement raté tandis que ses interventions défensives sont plus ou mions bonnes face à un Misidjian, très vif balle au pied, qui le fait souffrir sur les un contre un. En seconde période, l'ailier disparaît un peu de la circulation mais le poids des ans se fait sentir du côté de Maxwell et son apport offensif reste très mesuré malgré de la bonne volonté. Remplacé par Kurzawa pour les 10 dernières minutes, le latéral a tout de suite apporté sur son aile.

Thiago Motta : Finalement disponible et aligné à côté de Matuidi, le milieu italien a plutôt bien tenu son rôle de régulateur du jeu en début de rencontre et il se montre également impliqué défensivement, au point de prendre un carton jaune un peu stupide qui lui coûtera le 8e de finale aller. Petit à petit, il va toutefois commencer à avoir plus de mal à trouver ses attaquants devant lui et sa seconde période est une lente agonie. Dépassé à la moindre accélération adverse, il ne parvient pratiquement plus à créer de décalages avant de finir au courage la rencontre, vidé de toute énergie. La conclusion se confirme semaine après semaine : quand le bloc parisien n'existe plus, Thiago Motta perd pied.

Matuidi : Il signe un début de rencontre pour le moins efficace avec de l'impact à la récupération et des transmissions utiles et efficaces. Petit à petit, et alors que le bloc parisien s'éparpille de plus en plus, il perd en influence et se noye, de la même manière que Motta à ses côtés. En seconde période, on le retrouve avec plus de jus et il aura au moins été un modèle de combativité et d'abnégation jusqu'au bout, malgré ses soucis habituels dans la construction. C'est un pressing complètement fou (mais admirable de volonté) de sa part qui aboutit à l'égalisation de Cavani tandis qu'il va également offrir un ballon en or à Ben Arfa. A défaut d'avoir été spécialement bon ou inspiré, il a au moins été digne.

Di Maria : On le voit très peu dans les 20 premières minutes alors que le jeu passe majoritairement par l'autre aile et ses rares ballons touchés montrent un joueur en difficulté techniquement. Quand il commence à apparaître, il ne se montre pas spécialement tranchant et son replacement défensif est tout bonnement honteux. Sur l'ouverture du score, il laisse ainsi complètement filer le latéral adverse. Jusqu'à l'heure de jeu, il semble même complètement absent, à l'image de ce bon centre de Cavani qu'il ne daigne pas venir couper au second poteau comme s'il n'y croyait pas. Il va un peu mieux finir et s'impliquer, son centre vicieux mal repoussé permettant par exemple à Cavani d'égaliser. On le voit également sur quelques frappes, notamment celle sur laquelle il égalise en toute fin de rencontre, mais le bilan reste très insuffisant, à l'image de ses coups de pieds arrêtés complètement ratés. Plus ennuyeux, le joueur a montré un état d'esprit très douteux alors qu'il avait déjà été critiqué en interne après son match à Montpellier...

Ben Arfa : Alors qu'on l'imaginait en n°10 influent, le gaucher se positionne d'abord très haut sur le terrain, au point d'apparaître plutôt comme un second attaquant. C'est finalement un slalom fou qui lance son match à la 11e minute et il va alors apporter au jeu parisien de par ses accélérations balle au pied et ses remises bien senties, même si les fins d'action ne sont pas toujours parfaites. Problème, il va de plus en plus s'entêter dans un rôle de soliste qui rate absolument toutes ses fins d'action au fur et à mesure que le match avance. En fin de rencontre, il aurait pu se rattraper en égalisant d'une frappe du gauche bien placée mais un Bulgare sauve alors son gardien. Finalement, son match a été à l'image de son physique, tant débattu depuis le début de la saison : tant qu'il a eu du jus et de la lucidité, Ben Arfa a apporté à l'équipe. Quand il n'en a plus eu, il aura plus été un boulet qu'autre chose.

Lucas : Aligné côté gauche, un côté qui ne lui convient guère en général, il va pourtant réussir un excellent début de partie en étant à la fois percutant et mobile, provoquant sans cesse un Ciccinho qui souffrait le martyr face à lui. Ses actions sont en plus très régulièrement accompagnés par de bons corners, une des seules choses qui restera constante au cours de son match. Car, petit à petit, Lucas va retomber dans ses travers avec ses mauvais choix en fin d'action et son jeu un peu trop stéréotypé. Plutôt investi défensivement (tout du moins par rapport au reste de l'attaque), il va s'éteindre peu à peu et signe globalement une seconde période très moyenne. Remplacé par un Jesé qui a su apporter rapidement sur son aile gauche malgré un temps de jeu qu'on aurait aimé un peu plus conséquent vu la fatigue qui touchait le titulaire...

Cavani : Il est littéralement invisible durant les 25 premières minutes, à l'exception d'une frappe qu'il reprend bien suite à un ballon dévié par le gardien. Il se signale également par un coup-franc très bien placé qu'il envoie dans le mur et son jeu en pivot, qui aurait pourtant été bien utile, restera malheureusement des plus quelconques. C'est en s'excentrant sur le côté qu'il se montre le plus utile, notamment quand il envoie peu avant l'heure de jeu un bon centre au second poteau pour un Di Maria surpris et absent. Dans la foulée, il sort de façon extraordinaire de sa boîte en claquant un but exceptionnel avant de disparaître de nouveau, pris dans l'étau adverse et dominé dans les airs. Son match se résume finalement à son but, superbe éclaircie d'une soirée globalement très sombre.


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