Le PSG s'est imposé 3-0 contre le Milan AC, non sans trembler en début de rencontre, mais a su être dominant dans la durée. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Face à son club de coeur, le gardien a longtemps affiché une sorte de fébrilité pourtant absolument pas nécessaire vu le relatif manque de danger adverse. Qu'il s'agisse de son jeu au pied ou de ballons pourtant pas si compliqués à gérer comme cette sortie ratée de la tête loin de son but en tout début de seconde période, il paraissait vouloir en faire trop. Il a su régler le souci dans la durée et a signé un deuxième acte consistant avec plusieurs arrêts impeccables sur sa ligne. Même au pied, il a fini la partie de façon plus intéressante.
Hakimi : Le latéral droit était opposé au danger adverse n°1 et il a régulièrement souffert face aux accélérations de Rafael Leão, provoquant même un coup-franc intéressant et récoltant un carton jaune en première période. Il revient heureusement bien le gêner sur un duel en fin de match mais le Portugais a dans l'ensemble gagné son duel, certes sans concrétiser face au but. Offensivement, Hakimi a régulièrement tenté de se projeter et de s'intercaler au milieu mais il a plus réussi en seconde période qu'en première. Son entente avec Dembélé a été moins fructueuse qu'habituellement, même si ses passes le long de la ligne en première période ont régulièrement permis à Paris de se sortir du pressing adverse.
Mukiele l'a remplacé pour les dernières secondes, mais a touché le dernier ballon du match.
Marquinhos : Le capitaine parisien a été précieux enn début de rencontre alors que Milan était dangereux, coupant des contres tout en assurant dans les airs. Il a logiquement été moins sollicité par la suite mais a dans l'ensemble assuré d'un point de vue défensif même s'il aurait parfois pu mieux faire, notamment lorsque Leão arrivait lancé face à lui ou que Giroud le défiait sur des ballons aériens. Avec le ballon, il a toujours été propre mais n'a pris que peu de risques.
Skriniar : Le Slovaque a retrouvé des joueurs qu'il connaissait bien et il a très bien su s'en sortir dans l'ensemble. Le Milan AC a beaucoup centré et Skriniar a repoussé bon nombre de ces tentatives par un placement toujours adéquat. Souvent opposé à un Giroud qui a le genre de gabarit qu'il aime, il a dans l'ensemble plutôt bien géré l'attaquant des bleus. Avec le ballon, il a assuré avant tout et sa seule relance ratée avait été immédiatement compensée par une récupération efficace.
Hernandez : Malgré son habituel tampon d'entrée, le Français n'aura pas réussi à éteindre le feu follet Pulisic face à lui et l'Américain lui aura donné du fil à retordre. Non seulement il s'est échappé à quelques reprises dans son dos, tout particulièrement sur l'énorme occasion milanaise de la 50e minute, mais il lui a aussi fait mal balle au pied à plusieurs reprises. Face à cet excellent ailier, Hernandez s'est accroché et n'a rien lâché, tentant d'en faire un duel physique à son avantage. Avec le ballon, il a été moins sauvage et plus simple.
Ugarte : De retour dans le onze de départ, l'Uruguayen a confirmé ses difficultés techniques du moment et elles sont particulièrement apparues lors de la première demi-heure compliquée des Parisiens. Ugarte a certes encore récupéré quelques ballons, faisant notamment mal quand il parvenait à défendre en avançant, mais il a aussi beaucoup couru dans le vide. Durant une bonne partie du reste de son match, il s'est concentré sur son rôle de protecteur de la défense et a simplifié ses touches de balle au maximum.
Fabian Ruiz l'a assez vite remplacé et, s'il a eu plus de mal à couvrir certains contres allant vite vers son but, il a malgré tout signé une très bonne entrée, avec notamment un retour décisif en toute fin de match. Très sûr et propre avec le ballon, il a permis à son équipe de mieux repartir de l'arrière et de prolonger les temps de jeu, forçant ainsi Milan à courir derrière la balle.
Zaïre-Emery : Toujours dans l'axe gauche du milieu de terrain, le milieu de terrain a commencé fort avec une grosse action aboutissant à un centre de Dembélé puis a lui aussi souffert. Seul Parisien capable de casser le pressing balle au pied mais trop seul pour le faire, il s'est alors retrouvé à défendre et à courir derrière les Milanais, frôlant un avertissement sur une faute. Puis il a changé la face du match en créant ce premier but d'un raid incroyable avant de peser ensuite sur la partie de façon très régulière. Outre un poids bien réel à la récupération, il a fait très mal à Milan par ses percées balle au pied que personne ne pouvait arrêter. S'il a parfois un peu disparu dans la circulation du ballon en jouant avec sobriété, il est très régulièrement sorti de sa boîte pour rappeler qu'il était le patron du milieu ce soir. Et il a donc donné une deuxième passe décisive après une nouvelle superbe accélération en fin de match. Increvable, indispensable et désormais décisif en plus.
Vitinha : De nouveau bien calé sur la gauche du milieu de terrain dans ce rôle taillé pour lui, le jeune Portugais a bien représenté ce PSG étouffé en début de partie qui ne parvient pas à sortir le ballon puisque ce dernier n'arrivait pratiquement jamais jusqu'à lui. C'est quand Vitinha a réussi à utiliser sa justesse technique pour faire vivre le cuir que son équipe est allée mieux et il a sorti une seconde mi-temps superbe dans un collectif plus en contrôle. Loin de se cantonner à gauche, il a été influent sur tout le terrain et distribué bon nombre de bons ballons : le but refusé à Dembélé vient de lui, le poteau de Mbappé aussi et plusieurs autres bonnes actions également.
Dembélé : Après un bon débordement sur la première action du match, l'ailier parisien a perdu un nombre effarant de ballons de toutes les façons en première période : dribbles qui ne passent pas, passes mal senties, erreurs techniques, tout y est passé alors qu'il était pourtant régulièrement sollicité. Sa seconde période est heureusement plus aboutie techniquement, avec notamment ce joli but du gauche refusé, et il est aussi au départ du second but d'une bonne inspiration dans la surface. Défensivement, il s'est beaucoup donné, au point de prendre un carton de sacrifice sur un contre.
Lee Kang-in l'a remplacé poste pour poste et il s'est très vite mis dans le match. Il a rapidement tenté de percuter et d'attaquer mais n'a jamais fait n'importe quoi, pensant toujours à ne pas perdre la balle pour ne pas offrir de contres à Milan. Le Sud-Coréen en a même profité pour inscrire son premier but avec le PSG d'une frappé bien placée à l'issue d'une action qu'il avait lui-même enclenchée.
Kolo Muani : Choisi par Luis Enrique pour occuper la pointe de l'attaque, c'est finalement en s'excentrant qu'il a dans un premier temps fait le plus mal à Milan. Irrégulier dos au but et plus à l'aise pour surgir que pour contrôler, il s'est régulièrement montré intéressant quand il parvenait à se lancer vers le but. Sa puissance physique et son attitude dans chaque duel ont énormément fait souffrir la défense adverse mais cela lui a coûté cher d'un point de vue énergétique. Epuisé en fin de partie, il a alors beaucoup baissé en gamme techniquement et rendu de nombreux ballons. Mais avant cette fin qui gâche un peu l'impression générale, il avait aussi marqué un deuxième but qui vaut cher.
Gonçalo Ramos, son concurrent direct, l'a remplacé en fin de match et il a d'abord eu du mal à entrer dans la partie. Il s'est ensuite signalé par une très belle feinte de frappe sur le troisième but, offrant une balle de but à Lee de la sorte.
Mbappé : Littéralement invisible durant les 20 premières minutes alors que son équipe ne parvenait pas à sortir de son camp, il s'est alors mis dans le match sur deux frappes de loin. Un petit échauffement qui fait du bien avant un but incroyable qui fait basculer la partie. Face aux espaces qui se sont ensuite ouverts, il a forcément fait mal au Milan même si Maignan l'a privé d'un doublé à deux reprises, signe que Mbappé pouvait aussi faire mieux. Dans la percussion, il a aussi montré qu'il allait mieux et son corner vite joué est à la base du second but.
