Le PSG s'est imposé 2-0 contre Monaco malgré un petit match d'ensemble des joueurs parisiens. Retour sur les prestations individuelles des joueurs du PSG au cas par cas.
Donnarumma : Chanceux d'entrée lorsque la frappe de Diop a été renvoyée par le poteau, il a ensuite largement contribué à garder sa cage inviolée. Si les Monégasques ne l'ont pas vraiment mis en danger sur des frappes de loin bien trop simples à capter pour lui, il a en revanche dû s'employer à plusieurs reprises devant son but, forcé d'en sortir. C'est notamment dans les pieds de Ben Yedder qu'il a réussi sa plus grosse action du match, empêchant Monaco d'égaliser. Dans le jeu au pied, il a en revanche été sur un fil de façon trop récurrente et a été chanceux de ne pas être contré, alors qu'il s'était mis en difficulté tout seul.
Hakimi : Le latéral droit n'a pas vraiment rebondi ce dimanche soir, au contraire même. Défensivement, il a été assez peu sollicité mais n'a pas spécialement réussi à se mettre en valeur, malgré quelques bons retours. C'est, encore une fois, offensivement qu'il a le plus déçu. Bien sûr, il n'est pas souvent servi sur son côté droit, même si Verratti lui a offert une balle de but en pleine surface, mais son manque de justesse technique est pénalisant ; et il n'offre pas vraiment à ses coéquipiers l'envie de beaucoup combiner avec lui vu qu'il en semble actuellement incapable. Il joue aussi très souvent en retrait et ne provoque plus du tout. Contrairement à ce que son langage corporel dit à longueur de partie, peut-être devrait-il arrêter de penser que le problème vient tout le temps des autres...
Marquinhos : Le capitaine parisien a été l'un des rares à jouer un match de haut niveau durant l'intégralité de la partie, se montrant concentré et impliqué de bout en bout. Souvent le plus bas sur le terrain, il a contré ou repoussé bon nombre de tentatives adverses et n'a été en difficulté face à Ben Yedder qu'en deux actions successives dans la première partie du match. Avec le ballon, il s'est offert une folle chevauchée mais a surtout assuré, prenant assez peu de risques dans la relance.
Diallo : De nouveau aligné dans l'axe gauche, il a signé une bonne partie à ce poste durant une petite heure, avant de basculer à gauche. N'hésitant jamais à défendre en avançant, il a ainsi repoussé les Monégasques loin de sa surface de façon régulière mais n'a pas non plus eu un travail fou à accomplir d'un point de vue défensif. Il est même un peu pris dans son dos quand Gelson a tenté une main espiègle. Avec le ballon, il a tenté de faire bouger les choses et a toujours essayé d'aller de l'avant. Cela a été intéressant dans l'axe, mais il a ensuite perdu trop de ballons côté gauche, offrant des contres.
Bernat : Le latéral gauche espagnol a signé un début de match très prometteur au cours duquel il a montré sa qualité technique ; et aurait pu délivrer sa première passe décisive de la saison si Wijnaldum avait été plus précis. Las, le manque de maîtrise collective du PSG l'a forcé à rester derrière et on ne l'a pratiquement plus revu du match. Peu sollicité défensivement et guère plus dominé, il s'est finalement blessé tout seul et a dû sortir.
Kehrer l'a remplacé et il s'est placé dans l'axe gauche après son entrée ratée à gauche contre Bruges. L'allemand a encore connu un début délicat, avec une passe en touche, mais il a ensuite été mieux au fur et à mesure, signant une entrée tout à fait convenable.
Verratti : De nouveau placé en sentinelle, l'italien a très mal débuté sa partie en perdant le ballon sur l'action amenant le poteau ; et ce ne sera pas sa seule perte de balle du jour, ce qui est déjà inhabituel en soi. Si Verratti a dans l'ensemble organisé la relance et résisté au pressing adverse, il a lui aussi des moments de perdition dans un milieu de terrain tactiquement à la rue. Il a, aussi, été le seul à réussir à créer quelque chose qui ressemble à des mouvements collectifs au milieu de ce grand vide, trouvant Messi ou Hakimi en bonne position. Défensivement, il a bien récupéré des ballons de façon régulière, par son positionnement ou ses tacles au sol, mais il a pris un carton largement mérité, si ce n'est cherché.
Wijnaldum : De nouveau positionné en milieu relayeur, le néerlandais a livré un match absolument insipide et très dur à comprendre. Positionné dans l'axe droit quand son équipe défendait, il devenait ensuite une sorte de milieu le plus avancé quand Paris attaquait mais il n'a au final été nulle part - et son nombre famélique de ballons touchés l'illustre bien. On l'a certes vu gâcher une occasion dans la surface mais l'impression laissée est surtout celle d'un joueur qui était absent du match, même lorsqu'il a changé de poste en cours de partie.
Gueye : Le milieu sénégalais n'a pas signé un gros match dans l'entrejeu ; et il a surtout alterné les bonnes périodes, plutôt courtes, et celles où il disparaît totalement du match ou est en difficulté techniquement. Après un bon début de partie où il joue vite et simple, il n'est pratiquement plus apparu jusqu'à la mi-temps - à l'exception de quelques rares récupérations dans sa propre surface. Après la pause, ce sont surtout ses limites techniques qui se sont affichées, même s'il a au moins gardé une certaine continuité dans l'efficacité défensive. À noter qu'il défendait sur le côté gauche en première mi-temps, Paris s'alignant en 4-4-2 sans le ballon.
Paredes l'a remplacé et n'a pas changé grand-chose au match.
Di Maria : Dans le même registre très libre que mardi face à Bruges, l'argentin était l'homme complément des deux stars de devant, celui qui fermait le côté droit pour défendre et qui attaquait dans les zones où les deux n'étaient pas. S'il n'a pas ménagé sa peine pour tenir ce rôle exigeant, il n'a pas vraiment brillé non plus. En première période, c'est notamment sa volonté de rechercher absolument Messi, peu importe la situation, qui a été totalement contre-productive. Peu en vue en début de seconde période, il s'est peu à peu remis dans le match avec des actions plus collectives mais a fait preuve d'un trop grand déchet. À son crédit, le penalty provoqué d'entrée qui place son équipe en bonne posture.
Herrera l'a remplacé et a surtout couru dans le vide durant les quelques minutes jouées.
Messi : Dans un rôle axial où il avait beaucoup de liberté, l'argentin a signé des débuts prometteurs qui semblaient confirmer qu'il est mieux physiquement mais il a peu à peu eu de plus en plus de mal, à l'image de ses passes longues ratées. Il a en revanche été précis et intelligent sur le deuxième but, de la récupération à la dernière passe. Après la pause, il a eu des difficultés, une nouvelle fois, à conclure et a manqué de précision comme trop souvent ces derniers matchs. Mbappé l'a pourtant servi de façon idéale à quelques reprises mais l'argentin n'est pas dans une bonne période à ce niveau. Peut-être commence-t-il aussi ses actions trop loin du but.
Mbappé : Ses premiers ballons touchés avaient immédiatement montré un joueur en pleine forme et il n'a pas fallu bien longtemps pour le confirmer, outre son but rapide. Chacune de ses courses a électrisé le match, même s'il a parfois manqué de justesse dans le dernier geste à l'image d'un contre gâché avec une passe ratée pour Messi. Il a en revanche été clinique au moment de marquer le but du break, ne laissant pas plus de chance à Nübel que sur le penalty. Après la pause, il a plus été dans le beau que dans l'efficace, multipliant les gestes techniques, mais il a donné assez de bonnes passes pour être décisif si ses partenaires avaient été aussi adroits que lui. Entre deux équipes collectivement décevantes, il a incarné à lui seul pourquoi Paris a gagné plutôt que Monaco.
Icardi l'a remplacé pour les dernières minutes - et il n'a bien évidemment rien fait de positif.
