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PSG/Monaco (7-1), les performances individuelles

Publié le lundi 16 avril 2018 à 2:29 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 7-1 face à Monaco dans le match du titre de champion. Retour sur la démonstration des joueurs parisiens, au cas par cas.

Areola : Dans une première période où l'ASM n'a été que très peu dangereuse, il n'a strictement rien eu à faire, si ce n'est une ou deux sorties aériennes faciles pour un gardien de son  gabarit, et ne peut pas vraiment intervenir sur le but de Rony Lopes vu le centre de Touré. Après le repos, il signe en revanche un arrêt décisif devant le même Lopes, empêchant les visiteurs de revenir à 4-2 avec une mi-temps pratiquement complète à jouer. Ce sera son seul arrêt du match, Monaco ayant ensuite déposé les armes. Au pied, il a assuré.

Dani Alves : On peut avoir l'un des plus beaux palmarès du football mondial et malgré tout jouer avec une grosse envie un match pour le titre, Alves en a été la preuve. Très concentré d'entrée, notamment défensivement, il va se montrer teigneux sur la plupart des duels même s'il est complètement à la ramasse sur le but adverse et ne voit pas le départ de Lopes. Très saignant après la pause, il met un impact incroyable dans tous ses duels, voire même pratiquement disproportionné vu le score. Offensivement, il sera monté à bon escient et aura souvent fait parler sa justesse, notamment dans les relances ou les passes longues. A noter qu'il finit encore une fois cran plus haut, se montrant toujours aussi pertinent.

Marquinhos : Après un match catastrophique à Saint-Etienne, et globalement une saison en deça des attentes, le Brésilien a enfin réussi une bonne performance. S'il n'a pas forcément été très en vue, Thiago Silva étant souvent plus sollicité, le plus jeune des deux défenseurs centraux va en revanche réussir trois interventions très importantes en première mi-temps, notamment une peu avant la pause face à Falcao. Moins sollicité après le repos, il est en revanche effacé par Rony Lopes sur l'énorme occasion du 4-2 puis a géré la fin de match de façon tranquille. A noter, malheureusement, toujours cette absence de prise de risque dans la relance.

Thiago Silva : Le capitaine retrouvait le onze de départ et il avait un client face à lui en la personne de Falcao, l'un des meilleurs attaquants de L1. Le Tigre colombien n'a pas vraiment existé et le traitement de faveur réservé par le Brésilien n'y est pas pour rien. Très solide au sol comme dans les airs, il lui a fait vivre une soirée compliquée et le capitaine de l'ASM n'a finalement réussi à éliminer son alter ego du PSG qu'à une seule reprise, sur un enchaînement de très grande classe. Thiago Silva se vengera, en quelque sorte, en étant présent sur le but contre son camp de l'attaquant. A la relance, il a aussi été intéressant, n'hésitant pas à envoyer quelques passes bien senties vers l'avant.

Berchiche : Les premiers instants du match ont laissé deviner le match du Basque : très saignant offensivement avec son gros coffre mais aussi parfois un peu juste défensivement, certes pas aidé par ses partenaires devant lui. Cette impression s'est vite confirmée et il est par exemple présent du début à la fin sur le but de Cavani où il délivre une jolie passe décisive sur la tête de l'Uruguayen. Il est aussi bien en vue sur la réduction de score de Monaco avec une relance ratée puis un duel perdu face à Touré. Moins offensif après la pause, il se montre aussi plus solide défensivement.

Rabiot : Encore une fois aligné devant la défense, le milieu parisien a vécu un match tranquille mais assez inégal dans son déroulement. Le Français s'est ainsi montré particulièrement performant et tranchant dans ses percées balle au pied mais il n'a pas vraiment brillé outre mesure dans la partie défensive de son travail, se montrant parfois un peu juste dans ses interventions. De la même façon, son jeu de passes n'a pas toujours été à la hauteur de ce qu'il peut faire. Remplacé pour la dernière demi-heure par Diarra, agressif défensivement mais très centré sur ce registre, malgré un ou deux jolis gestes pour se défaire du pressing adverse.

Lo Celso : Si tout n’a pas été parfait et s’il a mis du temps à rentrer dans la rencontre en perdant notamment quelques ballons, le jeune Argentin a inscrit son premier doublé sous le maillot parisien: le premier but pour ouvrir le score après un échange aussi sublime que subtil avec Daniel Alves, le second d’une tête rageuse pleine d’envie et de détermination pour le 4-0 qui concluait un quart d’heure de folie. Également décisif sur le sixième but du PSG, marqué par Falcao contre son camp, grâce à un corner bien frappé au premier poteau, Lo Celso a su se montrer entreprenant, combatif (5 fautes subies) et intelligent dans l’entrejeu. Il n’a pas fini l’une de ses prestations les plus abouties à Paris puisqu’il a été remplacé pour les dix dernières minutes par un Christopher Nkunku dont la tentative à l’entrée de la surface a été déviée in extremis en corner mais qui s’est rattrapé en lançant bien Pastore dans la surface sur le dernier but parisien.

Draxler : Sans être le meilleur parisien, ni le plus actif et encore moins le plus décisif, l’international allemand a été essentiel tant pour la fluidité de la transition offensive que pour sa capacité à déséquilibrer le bloc adverse. Propre et efficace à chaque prise de balle, Draxler a fait preuve d’une justesse technique chirurgicale pour éclairer, faciliter et accélérer le rythme parfois apathique du jeu parisien. Une prestation pleine logiquement récompensée en fin de rencontre par un but plutôt heureux qui a permis d’entériner le septième sacre du PSG.

Pastore : Enfin en jambes, enfin déterminé et concerné, et capable de coups de génie formidables, l’Argentin a livré l’une de ses performances les plus complètes de la saison. Remarquable d’activité, altruiste comme cette offrande pour le cinquième but inscrit par Di Maria et peu avare d’efforts, il a régalé un public réveillé par chacune de ses arabesques dont ce centre magnifique de l’extérieur du pied droit pour le 4-0 signé Lo Celso. El Flaco s’est même offert un triplé de passes décisives puisqu’il sert Draxler sur le dernier but parisien de la soirée. Mais son match reste entaché d’erreurs grossières à l’image de cette relance dans sa surface qui atterrit directement dans les pieds d’un Rony Lopes maladroit ou de ce carton jaune bêtement concédé en fin de première période.

Di Maria : Acteur majeur du feu d’artifices parisien avec un nouveau doublé pour porter son total à 17 réalisations en 2018, El Fideo n’a pas ménagé sa peine pour provoquer l’arrière garde monégasque et chercher les décalages pour ses coéquipiers. Souvent décrié pour son déchet et son irrégularité dans une rencontre, l’Argentin a fait montre de constance et de précision technique  tant dans ses transmissions que dans ses tentatives de dribbles. Remplacé pour le dernier quart d’heure par un Thomas Meunier plutôt fringuant sans pour autant faire la différence dans son couloir droit.

Cavani : Excellent dans la surface, comme à son habitude, mais également en dehors, une fois n’est pas coutume, l’avant-centre a rayonné en se baladant sur le front de l’attaque parisienne ainsi qu’en abattant un travail défensif considérable. Auparavant, El Matador avait participé à assommer Monaco en fusillant Subasic d’une tête piquée puissante puis en adressant une merveille de balle en profondeur à Di Maria trois minutes plus tard pour le but du 3-0. Du très bon Cavani à qui il restait visiblement encore du jus pour agiter un immense drapeau du club devant la tribune Auteuil lors des festivités du titre de champion.

NB : Co-écrit avec Max DC.


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