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PSG/Montpellier (2-0), les performances individuelles

Publié le samedi 22 avril 2017 à 21:48 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-0 contre Montpellier de façon logique dans un match très ouvert. Retour sur les performances des joueurs parisiens au cas par cas.

Trapp : Alors que ce n'était pas forcément très attendu, le portier allemand va se retrouver plutôt sollicité et il a globalement assuré. Très propre sur les frappes montpelliéraines avec des arrêts en deux temps bien maîtrisés la plupart du temps, il va être en revanche un peu moins souverain sur les centres, souvent bien ajustés et régulièrement vicieux. Impeccable et même impressionnant dans les airs sur les coups de pieds arrêtés, il va en revanche frôler un but gag sur une relance au pied directement sur Cavani complètement improbable, une action ridicule et heureusement sans conséquences qui gâche toutefois un peu son match.

Aurier : Préféré à Thomas Meunier sur le flanc droit de la défense, il va vivre un match en deux temps. En première période, on ne le voit pratiquement que pour la partie défensive, le jeu penchant sur l'autre aile, et il assure dans ce domaine sans pour autant se montrer particulièrement brillant. Il va en revanche être bien plus intéressant après la pause, le jeu se déplaçant sur son aile. Très présent offensivement, il va se manifester par des centres dangereux, à défaut d'être toujours repris, et une réelle efficacité défensive. A noter un sauvetage important sur le loupé de Trapp.

Thiago Silva : Le retour du capitaine a été globalement marqué par une montée en puissance. En difficulté en tout début de rencontre face au très physique Mounié, il l'oublie même dans son dos sur la plus grosse occasion du début de partie. Il entre peu à peu dans sa partie, se montrant de plus en plus dominant et tranchant sur les contres. Décisif avant la pause en contrant une frappe de Sessègnon en très bonne position, il se montre encore meilleur après le repos en retrouvant tout son impact, avec quelques gestes défensifs et interceptions de très grande classe.

Kimpembe : Grosse surprise du onze de départ alors que Marquinhos était annoncé, Kimpembe va signer un match légèrement inégal. Sans adversaire direct la plupart du temps vu que Silva se coltinait Mounié, il va assurer bon nombre de couvertures mais se signale aussi par quelques interventions bien vues, notamment avant la pause où il vient contrer avec à-propos dans sa surface. Moins sollicité ensuite, il réussit toutefois un très gros retour sur Ikoné mais a, comme régulièrement, parfois manqué de constance et de concentration. Dans la relance, il a fait le travail avec son application habituelle mais en prenant un peu moins de risques, notamment balle au pied.

Maxwell : De nouveau titulaire en l'absence de Kurzawa, Maxwell a signé un match assez proche de celui de mardi à Metz. En début de rencontre, on le retrouve ainsi en difficulté face aux montées de Mbenza sur l'aile droite, le gaucher brésilien laissant un peu trop centrer son adversaire direct et ainsi amener du danger sur la cage parisienne. Mieux ensuite, il va aussi montrer toute sa finesse lors de ses montées. Pas forcément très souvent centreur, il a en revanche assuré une maîtrise technique en toutes circonstances et signé quelques jolies interceptions.

Thiago Motta : L'ancien du milieu a signé un match tranquille, parfois même trop. S'il a comme toujours assuré une première relance de qualité, bien que moins lumineuse qu'à l'accoutumée, il a souffert sur les nombreux et très rapides contres montpelliérains qui lui ont rappelé le poids des ans et son manque de mobilité. Moins en danger après la pause, il s'est appuyé sur son duo avec Verratti pour assurer le tempo et la maîtrise du match. Il va se montrer aussi un peu plus présent à la récupération, même si Ikoné va s'amuser avec lui sur un duel en fin de match.

Verratti : Il a encore une fois touché de très nombreux ballons et fait preuve d'une belle activité mais il a, fait rare, un peu laissé le jeu exister sans lui au cours d'une première période où il est régulièrement apparu nerveux. On l'a retrouvé au coeur de tout après la pause, même s'il s'est parfois glissé haut sur le terrain, et l'Italien a fait preuve de sa générosité habituelle dans son activité défensive. Dans l'orientation, il a parfois été à l'image de certains de ses partenaires offensifs : bon mais moins génial que ce qu'il est capable d'être. Remplacé par Lo Celso dans les ultimes secondes, qui a donc découvert le Parc.

Matuidi : Le sauveur de Metz était en très grande forme et il a notamment livré une performance sans ballon remarquable, proposant un nombre de solutions très important à ses partenaires, que cela soit sur le flanc gauche ou dans l'axe entre la défense et l'attaque. Régulièrement utilisé par ses partenaires qui se sont régalés de ses très nombreux appels, il a globalement su être au niveau techniquement et s'est encore montré décisif en signant le centre pour Cavani sur le 1-0. Défensivement, il a fait le boulot même si son énorme apport offensif lui a parfois valu des retours tardifs en défense. A noter qu'il impulse le second but en partant presser haut et de façon efficace.

Di Maria : Aligné côté droit, El Fidéo s'est encore une fois beaucoup promené sur le terrain et il a été particulièrement intéressant dès lors qu'il a dézoné, particulièrement avant la pause où ses plongées dans l'axe ou à gauche ont fait très mal, à l'image du premier but. S'il s'est montré très efficace en contre, il a aussi eu un peu plus de déchet sur les nombreuses attaques placées, un déchet logique vu les risques pris. On a retrouvé ce déchet dans ses coups de pieds arrêtés, assez moyennement tirés au final. A noter un nouveau but, sur une jolie frappe enroulée, mais aussi quelques opportunités qui auraient pu finir au fond avec un peu plus de réussite. Il prend aussi un avertissement sur un tacle à la limite de la surface pas si maladroit et bien utile. Remplacé en toute fin de match par Lucas, énervé au coup de sifflet final.

Pastore : Etait-ce le même joueur qu'à Metz quatre jours plus tôt ? La question peut se poser tant l'Argentin a régalé et régné sur la partie, loin du joueur sans envie vu en Moselle. En première période, il arrive même à déplacer le poids du jeu de l'équipe de Verratti à lui, sur une aile gauche qui lui servait de point de départ. Tous les ballons passaient alors par lui, ou presque, et il va en faire une utilisation remarquable en les bonifiant tous. Un petit peu moins au coeur de tout après la pause avec un PSG plus en maîtrise, il va malgré tout régaler et faire la différence pratiquement à chaque touche de balle. Sa finesse technique va faire des ravages dans la défense adverse et il ne lui aura manqué qu'un but pour voir la cerise appraître sur le gâteau. Il sort sur blessure au profit de Draxler, un retour tranquille pour l'Allemand qu'on a à peine vu en 10 minutes.

Cavani : Un but et une passe décisive, le Matador a tenu ses standards et confirmé toute sa saison avec un réalisme bien réel et un apport dans le jeu qui se concrétise. D'abord très dur à trouver, il surgit parfaitement devant un Pokorny resté sans réaction et fait ainsi la différence pratiquement sur sa première occasion. Il va ensuite beaucoup donner, notamment en assurant des replis énormes sur des contres adverses, mais va manquer d'un poil de réussite dans ses tentatives avec des beaux arrêts de Pionnier et des centres sur lesquels il est bien gêné par la défense. On notera quand même qu'il donne une passe décisive d'une talonnade, une folie quand on se rappelle du joueur maladroit techniquement qu'il était il n'y a pas si longtemps.


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