A l'issue d'un match géré de façon étrange, le PSG s'est imposé 2-0 face au FC Nantes. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.
Trapp : L'intérim se poursuit pour l'Allemand, au bénéfice de la blessure d'Aréola. Bien présent sur la première situation nantaise, il a toutefois remis le ballon dans l'axe, sans conséquences, sur la reprise acrobatique de Gillet, avant d'être impeccable par la suite. Solide dans les airs, très bon dans le temps fort nantais de la fin de première mi-temps avec une tête à l'envers de Silva et un centre-tir de Bammou bien claqués, il a assuré alors que Paris peinait à conserver son avantage.
Aurier : L'Ivoirien a été intensément sollicité par par sa sélection pendant la trêve de novembre et il manquait peut-être un peu de jus. Moins généreux qu'à l'accoutumée dans son couloir droit, il a néanmoins tenu son rang en même temps que son adversaire direct, Iloki puis Moimbé qui n'ont pas existé. Sera-t-il de la partie à Arsenal malgré sa titularisation ce soir ? Il y a fort à parier que oui.
Thiago Silva : Celui qui a regoûté, brièvement mais quand même, à la sélection brésilienne pendant la trêve internationale a plutôt assuré. Concentré, il n'a toutefois pas toujours dégagé le même sentiment de supériorité qu'avant la coupure, comme sur ce contre nantais sur lequel il sort à contre-temps en deuxième mi-temps, ou encore cette tête contre son camp que Trapp a sauvé.
Kimpembe : Enfin de retour dans le onze de départ, celui qui a récemment prolongé son bail avec le PSG a été l'auteur d'une prestation appliquée. Toujours en progrès dans les duels au sol, il a repris le fil de son temps de jeu en se montrant sous un jour cohérent. Solide et jamais impliqué sur les bonnes situations nantaises, il reprend tout sa place dans la rotation.
Maxwell : Service minimum pour le vétéran du couloir gauche, sans erreur mais sans éclat. Il a passé une soirée tranquille et on l'a à peine remarqué en dépit de ses quelques 83 ballons touchés. A l'économie, il a quand même pu se signaler par un bon décalage par Matuidi sur l'ouverture du score. On aurait aimé le voir plus dynamiter son couloir quand Paris peinait à emballer le match.
Thiago Motta : Propre, mais très neutre. Un match assez propre de celui de Maxwell avec une forte participation au jeu mais aucun changement de rythme. Précis dans les transitions mais trop à sa main, il a connu une soirée sans histoire et a largement participé à endormir le match en instaurant un certain faux rythme à 1-0. Le résultat final tend plutôt à lui donner raison... Assez pour être à nouveau sur le pré contre Arsenal mercredi ?
Verratti : L'Italien, en progrès avant la trêve, a connu une partie compliquée. Il perd très tôt un ballon en position basse qui a manqué d'offrir un bon contre aux visiteurs, avant de reprendre de l'épaisseur mais sans jamais régner en maître sur l'entre-jeu. Ses décalages marquants se comptent sur les doigts d'une main et il a été l'auteur de plusieurs mauvais choix. On l'a vu en discussion avec son coach après le but de Di Maria, signe d'une continuité dans sa montée en puissance à retrouver.
Matuidi : Adversaire faible qui refuse le ballon, avantage au score vite acquis et tendance à s'inscrire dans un jeu de possession qui rappelle les partitions les plus insipides de l'époque Laurent Blanc... Autant dire que les contexte du match ne correspondait pas aux qualités de l'ancien Stéphanois. Pour autant, le gaucher a su peser sur les débats avec un tir puissant de près, mais sur le poteau, et une autre occasion peu après en deuxième période. C'est aussi lui qui sert Augustin sur le but du 1-0. Pas de quoi faire un grand match mais il s'est signalé, ce qui n'a pas été le cas de tous.
Di Maria : Emery avait reconduit sur son Argentin dans le onze, un vrai risque au regard de sa sur-utilisation avec Paris et l'Albiceleste. Pari perdu puisqu'il est sorti blessé à la 35ème... Et à la fois pas complètement puisque c'est lui qui a ouvert le score de près pour son premier but de la saison en championnat. Avant sa sortie, on l'avait vu disponible et bien en jambes. Ben Arfa l'a remplacé et s'il a livré 20 premières minutes de facture très correcte dans la disponibilité et le sens collectif, il a disparu ensuite, et notamment dans le jeu sans ballon. C'est vraiment trop peu pour relancer la concurrence aux postes offensifs et il a gâché une belle occasion alors qu'il a disputé presque une heure.
Lucas : C'est bien simple, le Brésilien a traversé le match comme une ombre, sans parvenir à se mettre en évidence alors que ses changements de rythme auraient pu profiter à un collectif ronronnant. Il confirme ses difficultés côté gauche et il n'a jamais su se mettre dans le sens du jeu. Sa place n'a jamais été en si grand danger, mais ses concurrents font tout pour ne pas la mériter... Justement, Jesé l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et il a été l'auteur d'une entrée plus que moyenne, avec une disponibilité douteuse tout du long. Seul bon point : son premier but avec le PSG sur pénalty pour le 2-0.
Augustin : L'international espoirs français retrouvait le onze de départ et il a su se mettre en évidence par ses courses et son jeu dans les intervalles, rares mais bien exploités. Ses progrès dos au jeu et dans les duels sont à souligner et il a bien pesé sur la défense nantaise sur l'action de l'ouverture du score sur laquelle il est passeur décisif pour Di Maria, même si sa participation au jeu est restée limitée avec 18 ballons disputés. Pastore, qui revenait à la compétition après plus de deux mois sans jouer, l'a remplacé pour dix minutes et nous a offert un résumé de ses 13 derniers mois au club : les promesses malgré un court temps de jeu avec beaucoup de disponibilité et un pénalty provoqué, mais aussi une blessure, encore, au genou sur un contact anodin. Déprimant.
