Sirigu : L'ancien de Parleme ne peut strictement rien sur la magnifique ouverture du score de Bedoya des 25 mètres. Pas de chance, il n'a rien eu à se mettre sous la dent par la suite pendant les 70 premières minutes. C'est ensuite qu'il a eu du travail, avec deux bonnes interventions aériennes et un tir cadré nantais facilement capté. Rien d'exceptionnel mais rassurant au coeur d'une fin de match peu maitrisée.
Aurier : Avec le ballon, l'Ivoirien a été dans la lignée de ses dernières sorties. Autoritaires et rageuses, ses montées ont débouché sur d'excellents centres (pour Lavezzi, puis Cavani coupé par un Nantais) et aussi un raté en belle position dans le dernier quart d'heure. A noter sa participation à la bonne sortie de balle parisienne sur l'égalisation, en revanche il a aussi pris un gros risque en zone basse pour défendre à la 72ème, avec une perte de balle sans conséquence à la clé. Encourageant.
Marquinhos : Peu sollicité jusqu'à l'heure de jeu, il a ensuite passé dix minutes où ses qualités de relance ont été mises à contribution. Il les a toutes réussies, du droit comme du gauche et meme sous pression. Un peu loin du ballon à la retombée d'un centre nantais à la 74ème mais globablement, un match propre et son binome avec Thiago Silva est en constants progrès.
Thiago Silva : Pas de doute, le capitaine est de retour en grande forme. Il a tout pris de la tete, et notamment dans une fin de match où les centres ont fusé, et il est à l'origine de l'égalisation au cours d'une action qu'il a enclenché d'une excellente première relance sous pression. Le voir à l'origine des buts parisiens devient une constante, après Marseille ou Lille cette semaine. Aurait pu inscrire le but du 2-1 de la tete sur coup franc, mais sa tentative était trop centrée sur le portier nantais.
Digne : Des bonnes montées, plus inspirées que lors de ses dernières sorties meme si elles n'ont pas toujours débouché sur des centres réussis. Enchainer son deuxième match en une semaine lui a fait du bien et sa prestation d'ensemble a été plus saignante que dernièrement. Par contre, il oublie totalement Gakpé parti dans son dos sur un contre nantais à la 76ème.
Verratti : On ne va pas se mentir, l'Italien aurait pu être expulsé au bout d'une dizaine de minutes. Auteur d'un geste davantage stupide (mais quand meme bien utile rétrospectivement) que vraiment dangereux sur un Nantais, son match n'a jamais décollé par la suite. Pire, il manque de tranchant au duel au départ de l'action du but de Bedoya, et on connait la suite. Remplacé par Matuidi vers l'heure de jeu : le relayeur international a été dans la lignée de ses performances actuelles, sans sel et impuissant à enrayer la meilleure fin de match nantaise. Du mieux dans les dix dernières minutes, avec quelques récupérations, toutefois.
Pastore : L'Argentin a terni sa prestation en dix minutes avec deux passes manquées dans l'axe qui ont permis aux Nantais de contre-attaquer. Sur la deuxième, on est passé près de la catastrophe avec la faute de Verratti et le but du 0-2 bizarrement refusé aux visiteurs. Pour autant, il a été le Parisien auteur du maximum de passes clés dans la verticale, ce qu'on lui demande en priorité, mais il a peut-être perdu des points avant Barcelone. Suppléé par Chantome, appliqué mais qui n'a rien apporté de révolutionnaire.
Rabiot : Il est en retard au marquage sur Bedoya sur le but, qu'il ne parvient pas à empecher de frapper. Pour autant, son match est plutot une réussite, avec de l'application et un bon tir en fin de première période, bien arreté par Riou. Il est passé devant la défense à l'entrée de Matuidi et meme s'il a parfois semblé disparaitre des débats, il a été présent jusqu'au bout, avec encore une belle interception sur un contre nantais à la 92ème.
Lucas : Dans la lignée de son excellente forme actuelle, le Brésilien a fait feu de tout bois. Souvent déroutant dans ses prises de balle, il est passeur désicif pour Ibrahimovic d'un bon centre à ras de terre sur le premier but, et il provoque le coup franc du 2-1. On a hâte de le voir au Nou Camp avec ces jambes. Cavani a pris sa place dans l'axe, sans avoir su peser sur l'arrière-garde jaune et verte, à l'exception d'un bon appel au premier poteau sur un centre d'Aurier, sans suite.
Lavezzi : L'ancien Napolitain évolue actuellement dans un registre intéressant, intercalé à l'intérieur du jeu entre le stoppeur et le latéral adverse. Il a pris le relais de Pastore dans l'orientation à plusieurs reprises en première période, avec quelques superbes décalages en une touche, souvent pour Digne. Plus discret en seconde période mais il a trouvé un second souffle en toute fin de match, et il a été l'auteur de plusieurs retours décisifs dans les pieds adverses. Et surtout, l'Argentin a tenu ces fameuses 90 minutes qui lui manquaient... pour être pleinement de retour dans la rotation.
Ibrahimovic : Jusqu'à l'ouverture du score, on a vu un Ibra à la peine, visiblement en souffrance et en panne de justesse. Ses partenaires semblaient l'éviter, une rareté dans le jeu parisien. Son but plein d'opportunisme, avec un superbe appel pour prendre le meilleur sur son vis-à-vis, l'a mis dans le match. Le dernier quart d'heure du premier acte, où il a beaucoup décroché, a été annonciateur de la suite : un Suédois enfin inspiré et décisif dans le coeur du jeu rouge et bleu. Et sa merveille de second but sur coup franc se passe de commentaires. Le patron est de retour et il était venu avec les trois points. Fait intéressant, il a terminé ailier gauche à l'entrée de Cavani, une rareté.
Iaropolk
