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PSG/Nantes (3-0), les performances individuelles

Publié le jeudi 4 avril 2019 à 3:20 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-0 face à Nantes en demi-finale de la Coupe de France dans un match plus longtemps incertain que prévu. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Areola : Nantes aura été régulièrement menaçant durant la première partie du match mais le gardien parisien n'aura pourtant eu qu'un seul arrêt à faire, sur une frappe cadrée et bien captée. Pour le reste, les Nantais ne vont finalement le défier qu'à une seule reprise, dans les arrêts de jeu, et Kimpembe le supplée sur la ligne. Régulièrement sollicité au pied, il va en revanche se montrer précis.

Kehrer : Finalement arrière droit, il est positionné très haut sur le terrain pendant le premier acte mais ne se montre pas spécialement à l'aise dans ce rôle très offensif, peinant à se mettre en bonne position et pas aidé par le manque de repères avec Diaby à côté de lui. Vu son placement, il est forcément loin au départ des contres mais il a globalement fait le travail d'un point de vue défensif même si une nouvelle passe ratée aurait pu coûter cher peu avant la pause. Dans un registre plus défensif après celle-ci, il se montre globalement solide et va récupérer plusieurs ballons dans des duels.

Thiago Silva : Le capitaine parisien avait fort à faire avec le colossal Kalifa Coulibaly à gérer dans le camp d'en face et, si c'est bien Kimpembe qui s'est le plus souvent coltiné le Malien, le Brésilien a bien dû intervenir à quelques reprises. Souvent fort dans les airs, il l'a en revanche bien moins été au sol et son duel dans la surface qui fait tant rager les Nantais est au mieux douteux, au pire perdu. Pour le reste, il a régulièrement aidé Kimpembe quand ce dernier était en difficulté et a tenté d'apporter dans la relance. Il y est parfois parvenu, à l'image de sa belle passe pour Mbappé sur l'ouverture du score.

Kimpembe : Le défenseur central gaucher aura connu un match aux multiples visages, mais pas toujours à son avantage. Très saignant en début de match, il défend alors en avançant et mange son adversaire direct nommé Coulibaly, se montrant plus solide dans les duels malgré l'énorme gabarit de son adversaire direct. Peu à peu, le combat s'équilibre et Kimpembe va même vivre un quart d'heure en enfer avant la pause en étant largement dominé au duel à plusieurs reprises. L'égalisation passe proche et le Champion du Monde se reprend après le repos. De nouveau dominant, il signe même une grosse fin de partie avec une excellente couverture sur un contre et un sauvetage sur la ligne. Il faut aussi noter une belle présence offensive, dans la relance en début de partie, dans la surface à l'heure de jeu pour obtenir un penalty.

Kurzawa : De nouveau titulaire après un match raté à Toulouse, l'arrière gauche n'a pas plus fini la partie ce mercredi et c'est encore une fois bien logique vu la copie rendue. Comme Kehrer sur le flanc opposé, il commence le match en étant très haut sur le terrain et se montre particulièrement offensif. Problème, il ne va pas pratiquement jamais exploiter cette position très avancée en raison de son déchet. Entre centres trop tardifs, duels perdus et des appels trop facilement lus par ses adversaires, le bilan est pour le moins moyen. Défensivement, il n'a en revanche pas vraiment été sollicité. Alves l'a remplacé pour la fin de la rencontre et le Brésilien avait faim de jeu. Entré côté droit, il aura réussi à obtenir le penalty du break sur un pressing puis marque un petit chef d'oeuvre de frappe lobée pour clore la marque. Avant cela, il avait aussi apporté dans la conservation du ballon.

Marquinhos : De retour au milieu dans un rôle pas très clair à lire en début de partie, il s'est vite mis en évidence même s'il est trop juste face à Coulibaly sur le premier frisson du match. Toujours aussi mobile, il participe largement à la circulation du ballon parisienne et tente de faire vivre le jeu parisien de façon simple et efficace mais ne brille pas plus que cela dans ce rôle. Son match s'arrête finalement juste avant la pause quand il sort sur blessure. Resté debout alors qu'inapte à jouer, il aurait en revanche pu coûter cher à son équipe vu que Nantes a continué à jouer et a failli marquer... Paredes l'a remplacé et, dans un rôle qui semblait plus être celui d'un relayeur que d'une sentinelle, il va surtout se caractériser par du jeu à deux avec Marco Verratti. Il y aura donc peu de pertes de balle mais aussi peu de risques pris même s'il faut souligner sa passe exceptionnelle pour Diaby (67e) ou encore son bon corner provoquant le premier penalty parisien (63e). Pas encore du grand Paredes mais il est une nouvelle fois apparu plus à l'aise avec Verratti que sans.

Verratti : Le PSG avait beaucoup d'absents mais son génial Italien était là, et bien là, au point d'être même l'homme du match. Toujours aussi juste et clairvoyant dans la relance et l'organisation, insaisissable pour ses adversaires venu le presser et imperturbable techniquement malgré la grosse densité de joueurs adverses dans les zones où il évoluait, il trouve de nombreux décalages tout au long du match et se transforme même en buteur inspiré pour ouvrir le score dans un match cadenassé. Outre ce but, le petit milieu va globalement réussir de très nombreux décalages et signe une partie de grande qualité conclue par une passe décisive pour un Dani Alves qu'il avait vu seul au second poteau. Bien évidemment averti, du grand Verratti.

Bernat : Positionné dans un rôle bâtard entre milieu relayeur gauche très porté vers l'avant et milieu offensif qui doit animer son couloir, Bernat va malgré tout tenir cette place avec un certain talent. D'une justesse rare balle au pied, il se montre fort et intéressant quand il décide de percer et d'aller vers l'avant. Forcément un peu moins bon dans le jeu de passes où il crée au final assez peu de décalages, il fait plus que le job à ce poste qui n'est pas le sien et sa qualité technique aura souvent aidé ses partenaires qui n'ont pas hésité à le solliciter dans des situations périlleuses. Un peu moins en vue après la pause après l'entrée de Paredes qui a beaucoup touché le ballon, il finit arrière gauche sans souci. 

Diaby : De retour dans le onze de départ comme ailier droit, il tente de destabiliser sur ses premiers ballons mais les perd vite et disparaît peu à peu, son jeu étant alors très bien lu par l'arrière gauche nantais. Il ne se cache en revanche jamais défensivement, assurant plusieurs très bons replis, et va peu à peu retrouver le fil de son match offensivement. Une bonne percée axiale avant la pause, plusieurs bonnes actions après celle-ci et globalement un second acte de bonne tenue où il se montre à son avantage dans plusieurs registres un peu partout sur le terrain. Proche d'être passeur décisif pour Choupo-Moting, on le voit par exemple aussi assurer un gros repli sur un contre nantais. Un match un peu fourre-tout au final, mais très loin d'être inintéressant alors qu'il semblait mal parti.

Choupo-Moting : Les titularisations s'enchaînent pour le Camerounais mais le constat reste le même : Choupo n'y arrive pas. De nouveau aligné dans l'axe en compagnie de Mbappé, il va bien tenter de se balader sur tout le front de l'attaque tout au long du match mais ne va pratiquement jamais être trouvé. S'il faut lui reconnaître un vrai travail de fixation de la défense pendant que Mbappé décroche pour respirer, cela fait peu et son utilisation des quelques cartouches qu'il a eues est insuffisante, comme ses matches en général. Draxler l'a remplacé pour la fin de match après un mois d'absence, se positionnant côté gauche sans vraiment peser.

Mbappé : Le génie français n'est pas l'homme du match, une rareté en ce moment, mais sa partie est loin d'être ratée pour autant et il finit d'ailleurs en étant impliqué sur les trois buts, tour à tour passeur, buteur et avant-dernier passeur. Ses aventures sur penalty ne resteront pas dans les mémoires, avec un échec qui a laissé Nantes dans le match durant un temps, et son match est moins abouti que dernièrement. Il a beaucoup décroché vers la gauche pour tenter de faire vivre et d'accélérer les attaques parisiennes mais ses nombreux gestes techniques superflus ont aussi souvent ralenti le jeu. Il signe quelques belles actions, décalant notamment parfaitement Verratti sur l'ouverture du score, mais rate aussi une belle occasion dans le temps additionnel. Vu son énorme temps de jeu depuis des semaines, dur de lui en demander plus pour autant.


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