Le PSG s'est défait d'un OGC Nice accrocheur en quart de finale de la Coupe de France, malgré une première demi-heure à sens unique. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien a certes pris un but qu'il est impossible de lui imputer vu le geste de Laborde mais il en a encore sauvé plusieurs. Son arrêt face à Boga en tout début de seconde période vaut cher tandis que son miracle dans les arrêts de jeu face à Moffi est impressionnant. Entre les deux, beaucoup de jeu aérien où il a été très pertinent, lançant même un contre sur une sortie au poing. Avec les pieds, il a également été très propre.
Zaïre-Emery : A la place d'un Hakimi dont le coach n'avait visiblement pas digéré le « cadeau » offert à Reims dimanche, le jeune milieu a proposé un match à plusieurs visages. Défensivement, il a régulièrement été en grande difficulté face au très bon dribbleur qu'est Boga. Il est notamment pris sur le but, mais pas que, et a donc livré un match insuffisant proche de son but. Mais dans le rôle très libre qu'il avait en phase offensive, il a été très intéressant dans des registres bien différents : une récupération très haute sur le premier but, un centre parfait pour Ramos, une énorme percée en toute fin de match. Dans ce rôle finalement de... milieu, il a été très performant, moins quand il fallait être arrière droit.
Hernandez : Pour la première fois, le gaucher a montré ses limites dans ce rôle de défenseur central droit. Son début de match a été excellent face à Guessand, avec une grosse pression de mise sur l'attaquant niçois, mais les espaces qu'offraient le PSG l'ont peu à peu fait aller de plus en plus sur la droite et il y a été moins à l'aise. Dans des zones moins naturelles pour lui, il a régulièrement été mis en difficulté : il est dans le dur sur le but et pris en défaut sur la grosse occasion de Boga juste après la mi-temps. Repassé à gauche en fin de match, il a semblé plus à l'aise.
Beraldo : Le Brésilien a signé un nouveau match convaincant dans ce rôle d'axial gauche où il s'épanouit totalement. Plein de vice sur les duels avec des petites poussettes pour ne pas trop subir l'avantage physique de Guessand ou Moffi, il a surtout été encore impressionnant dans sa lecture du jeu et sa capacité à intervenir à bon escient. Et s'il a été moins brillant que d'habitude dans la relance, il a compensé avec son premier but pour le PSG.
Danilo l'a remplacé en fin de partie et a signé une bonne entrée, consolidant la défense face aux dernières poussées niçoises.
Nuno Mendes : Dans un rôle d'arrière gauche où il monte de façon alternative mais bénéficie malgré tout d'une belle liberté, il a pu s'exprimer de façon régulière et ses accélérations ont fait mal aux Niçois. Il n'a finalement pas su être décisif, parfois car il manquait de soutien, mais le coup de rein est en train de revenir. Défensivement, il a dans l'ensemble plutôt bien tenu son rôle, notamment sur les centres fuyants du Gym, mais a eu un quart d'heure difficile avant la pause face à Laborde. Mais il faut surtout noter que, pour la première fois depuis onze mois et demi, il a pu jouer un match en intégralité.
Vitinha : Le milieu portugais enchaînait dans ce rôle de sentinelle et il a très représenté l'excellente entame des Parisiens : très juste techniquement, orientant le jeu de belle façon et exerçant un contre-pressing terriblement efficace. La partie défensive de son match a un peu disparu quand Nice a su être dangereux mais il a su rester un relais technique extrêmement fiable en toutes circonstances et a sorti le ballon de belle manière dans l'ensemble. Dommage ne pas avoir été un peu plus précis dans le dernier geste sur certains contres, même si c'est son centre fuyant qui aboutit au troisième but vu que Dante ne peut que dévier.
Fabian Ruiz : L'Espagnol enchaînait dans le rôle de relayeur gauche encadrant les dragsters Mendes et Mbappé et c'est avec ce dernier qu'il a largement fait basculer le match. Sa première frappe dans la surface avait été ratée, pas sa déviation vers l'attaquant pour ouvrir le score ni son plat du pied bien placé pour faire le break. C'est encore et toujours avec Mbappé qu'il a le mieux combiné par la suite même si le duo a eu plus de mal à se retrouver en bonne situation par la suite. Concernant le reste de son match, la justesse technique a été au rendez-vous mais il a parfois un peu trop laissé Nuno Mendes seul sur son couloir pour défendre.
Ugarte l'a remplacé pour la fin de match et il s'est positionné devant la défense, le temps de gratter quelques ballons de contre.
Lee : Le Sud-Coréen avait l'un des rôles tactiques les plus compliqués du soir, devant se positionner sur le côté droit par rapport à Dembélé et Zaïre-Emery. Il n'y est que très partiellement parvenu, se retrouvant souvent collé à la ligne depuis laquelle il n'a que trop peu réussi à déséquilibrer la défense adverse. Rarement pris en défaut techniquement mais manquant trop de punch pour déborder, il s'est surtout reposé sur sa capacité à donner des balles longues de qualité, ce qui a peu payé au final. Sa meilleure action a finalement été ce coup-franc superbe dévié sur la barre transversale par Bulka.
Dembélé : De retour dans l'axe dans un rôle proche de celui contre la Real Sociedad, il a signé un début de match excellent en s'engouffrant dans tous les espaces pour faire mal à Nice. C'est finalement par un pressing bien senti sur Bulka qu'il a fait la différence, symbole autant de son dévouement collectif que de ses difficultés du jour à donner des réels ballons de but sur des actions placées. Pratiquement toujours juste techniquement et si dur à défendre pour les adversaires, Dembélé a souvent été plus inspiré au coeur du jeu qu'à l'approche de la surface adverse. Avec un peu plus de justesse, il aurait fait bien plus mal à Nice.
Ramos : Attaquant entre l'axe et le côté droit, le Portugais a montré une grosse débauche d'énergie en début de partie et il est d'ailleurs proche d'ouvrir le score d'un but de renard. Son énorme loupé du gauche devant le but vide a finalement été une grosse bascule puisqu'il a complètement disparu du match après, ne réapparaissant vaguement qu'en début de seconde période. Mais à ce moment-là, c'est la précision technique qui a manqué.
Barcola l'a remplacé et a fait du bien par sa vitesse, faisant reculer la défense de Nice. Son implication défensive a aussi été un plus mais son manque de réalisme et quelques dribbles qui ne passent pas ternissent ce qui aurait pu être une vraie bonne entrée.
Mbappé : Le capitaine du soir n'a pas mis bien longtemps pour mettre son équipe dans le bon sens avec ce but de la semelle face à un Bulka pourtant bien sorti. Peu après, il n'est pas loin du doublé puisque le poteau a repoussé sa tentative mais il n'a plus vraiment eu d'occasions franches par la suite. Sa vitesse a pourtant fait très mal à Nice de façon régulière mais, comme d'autres, il a parfois manqué d'un petit quelque chose à l'approche du but adverse.
