Le PSG recevait le Nîmes Olympique ce samedi (17h) à l'occasion de la 26ème journée de Ligue 1 et les Parisiens se sont très logiquement imposés, la seconde période étant même à sens unique. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.
Areola : De retour dans les buts, le portier parisien a connu une rencontre plus animée que la plupart du temps au Parc des Princes. Les Nîmois n'ont cadré que trois fois, une tentative de loin facilement captée et deux frappes en force bien gérées par le gardien international français qui a su garder sa cage inviolée. À noter aussi quelques bonnes lectures du jeu pour sortir loin de son but mais aussi un peu de déchet dans le jeu au pied. Une copie propre dans l'ensemble.
Marquinhos : Stoppeur droit de la défense à trois parisienne, le Brésilien a confirmé sa superbe forme du moment alors qu'il enchaîne les parties à un rythme effréné. Pas vraiment inquiété défensivement tout au long de la partie mais régulièrement challengé, il a su se montrer totalement dominant et toujours juste quel que soit le l'adversaire face à lui et la situation à gérer. Simple et fluide avec le ballon avant la pause, il se montre encore plus intéressant après celle-ci et apporte un tranchant offensif remarqué entre ses passes et ses montées. Techniquement très fort en toutes circonstances, il aura réussi un nouveau match plein.
Thiago Silva : Libéro de la défense à trois, le capitaine a fait un match comme il en a tant joués depuis son arrivée en Ligue 1. Impossible à battre sur les longs ballons adverses qu'il va gérer de façon parfaite, chacune de ses interventions défensives aura été propre et nette, ne laissant aucune chance à ses adversaires directs. Dans la relance, il s'est régulièrement appuyé sur les joueurs à ses côtés mais a aussi su apporter. À noter qu'il passe proche d'un but sur un corner juste avant la pause.
Bernat : Défenseur central gauche comme en Coupe de la Ligue contre Guingamp lors du fameux match à trois penalties concédés (1-2), c'est un tout autre Bernat qu'on va retrouver à ce poste ce samedi. Régulièrement sollicité dans les duels, il se montre solide et en gagne la plupart, que ce soit au sol et dans les airs, même s'il est logiquement averti. C'est surtout dans l'utilisation du ballon qu'il va se montrer particulièrement intéressant. Bien que très bas sur le terrain, il tente d'aller de l'avant à chaque prise de balle et tente de casser des lignes par ses percées ou ses passes. Déjà parmi les meilleurs avant la pause, il est tout bonnement excellent sur la seconde période et ce n'est pas un hasard s'il est passeur décisif sur une montée pleine de jus conclue par un centre en retrait parfait. Il finit comme milieu avec une vivacité et des courses d'une intensité incroyable vu ses 80 minutes précédentes. Dans cette position inhabituelle, le petit Espagnol a peut-être même signé son meilleur match à Paris.
Dani Alves : De retour sur le côté droit, le Brésilien va commencer doucement la partie puisqu'il est d'abord assez peu trouvé ou utilisé par ses partenaires. Il monte petit à petit en régime, Paredes le trouvant régulièrement via de bien jolies transversales mais il a alors des difficultés à combiner de façon efficace et fluide avec ses partenaires, notamment Nkunku devant lui. Il monte en régime après la pause, à l'image de son équipe, et s'offre une belle demi-heure, multipliant les courses avec une belle énergie jusqu'au bout. Dagba l'a remplacé pour la fin de partie, se montrant appliqué.
Paredes : L'Argentin continue d'engranger du temps de jeu et il était associé pour la première fois avec Verratti. Ce duo aura finalement un peu déçu, la complicité entre les deux hommes ne sautant pas forcément aux yeux pour l'heure. Les deux ont mis du temps à trouver leur positionnement l'un par rapport à l'autre et ils n'ont que trop peu souvent su s'appuyer l'un sur l'autre pour faire avancer le ballon. Concernant le reste du match de Paredes, c'est surtout son jeu long qui aura été intéressant, ses transversales ou balles en profondeurs créant souvent des décalages. Dans le jeu court, il aura en revanche manqué de poids, particulièrement en première période. Après la pause, il est plus seul devant la défense et tient avec efficacité son rôle de premier relanceur. D'un point de vue défensif, le carton jaune précoce et mérité dont il écope va le placer dans une situation délicate qu'il va plutôt bien gérer. Tireur de corner, il fut irrégulier dans ce domaine. À l'heure de faire le bilan, l'Argentin semble toujours en pleine adaptation mais commence peu à peu à montrer ses qualités.
Verratti : Bambolino comme aimait l'appeler son ancien entraîneur aura eu quelques difficultés en première période puisqu'il a à la fois du déchet et du mal à peser sur le jeu parisien, ce qui est rare dans les deux cas. Mais au milieu de cette mi-temps moyenne, il donne pas moins de trois passes qui auraient dû être décisives même si seul Nkunku va en convertir une. Légèrement plus haut après la pause, il va continuer à donner des ballons justes et vers l'avant, trouvant des angles de passe impossibles comme à chaque fois et il signe donc une nouvelle belle partie. Nsoki l'a remplacé pour les 10 dernières minutes et le jeune parisien entré comme défenseur central gauche va parfois avoir du mal à gérer le très puissant Thioub, exactement comme au match aller.
Kurzawa : Pour sa deuxième titularisation d'affilée en trois jours à peine, le latéral gauche va avoir du mal à entrer dans sa partie, et ce alors qu'il est pourtant aligné dans un système qui le décharge de la plupart ses tâches défensives. Rarement dans le même tempo que Bernat et Choupo-Moting sur son côté, il parvient malgré tout à se montrer très régulièrement intéressant et même dangereux, ses incursions depuis l'aile étant dures à gérer pour les Nîmois. Après le repos, c'est toujours la même physionomie et le latéral manque pour l'heure de constance sur la durée d'un match, apparaissant par séquences. La conséquence de sa longue absence ?
Nkunku : Aligné sur un côté droit où il a régulièrement du mal à briller, le jeune Parisien va surtout tenter de jouer en appui pour les autres en début de partie, avec plus ou moins de réussite. C'est quand il commence à montrer de la percussion et de la personnalité balle au pied qu'il devient vraiment dangereux. Après un centre qui aurait pu être décisif, il ouvre le score d'un superbe appel plein axe enchaîné par un contrôle parfait et une frappe précise. En seconde période, il est de mieux en mieux et ses incursions comme ses passes font mal de façon très régulière, de même que ses courses balle au pied que les Nîmois ne vont jamais vraiment réussir à stopper. Après avoir déjà été à la base du second but en lançant Bernat, il conclut sa partie d'une belle passe décisive pour Mbappé et aura donc été présent sur les trois buts du jour, signe de son regain de forme.
Choupo-Moting : Relancé comme titulaire dans un rôle d'ailier gauche très libre et qui n'hésite pas à repiquer, il va mettre un certain temps à trouver sa place. Très loin de Kurzawa sur l'aile gauche et dur à trouver, il se montre alors plus utile dans l'axe mais il a un déchet technique trop important pour lui permettre de peser réellement. C'est mieux après la pause puisqu'il affiche de meilleures dispositions balle au pied, créant de réelles différences, mais son match reste marqué par une irrégularité notable d'une action à l'autre. Parfois déroutant, parfois très maladroit, le Camerounais semble encore à la recherche de sa confiance mais s'accroche et se bat. Remplacé par un Diaby qui n'a pas eu le temps de se montrer mais semble en revanche avoir reculé dans la hiérarchie.
Mbappé : Aligné véritablement seul en pointe alors qu'il avait dernièrement eu un peu de soutien malgré l'absence de Cavani, l'attaquant français va connaître un match frustrant pendant près de 70 minutes. Régulièrement agacé par ses partenaires comme par ses ratés, on le pense dans un mauvais jour alors qu'il multiplie les occasions ratées. Parfois hors-jeu de peu, parfois carrément maladroit, régulièrement mis en échec par un Bernardoni qui le connaît bien, il va finalement s'offrir un doublé en fin de partie. D'abord présent plus que véritablement précis sur sa première réalisation, il est en revanche redoutable de précision sur le second but. À l'heure de faire les comptes, un mauvais match de Mbappé comporte donc deux buts au tableau d'affichage et c'est finalement un bon résumé de ce qu'est Mbappé en ce moment, un joueur déjà très dominant du football qui a encore une énorme marge de progression...
