Suite au nul contre Lyon, notre avis sur les prestations individuelles des joueurs.
Sirigu : il a d’abord passé une soirée tranquille, seulement pris à défaut par un joli coup franc de Mvuemba venu s’écraser sur sa barre à la demi-heure. Alors que les siens reculaient, le portier italien a ensuite repoussé l’échéance en déviant en corner une jolie frappe enroulée de Njie… Pour une minute, Umtiti égalisant suite à ce même corner dans la foulée sur une frappe déviée sur laquelle Sirigu ne peut rien. Cruel pour l’Italien, pas fautif mais qui échoue à garder ses cages inviolées pour la troisième fois de rang.
Aurier : soirée très difficile pour le transfuge de Toulouse. Peu en réussite dans ses montées, il a également manqué de sérénité dans ses interventions défensives : voulant d’abord relancer proprement, il cafouille et offre une balle de 2-1 aux Lyonnais à la 87ème. Egalement auteur d’une faute en position de dernier défenseur à la 30ème… Seule satisfaction : il aurait pu marquer à la 23ème sur une occasion qu’il se créé lui-même suite à une bonne incursion, mais a préféré un tir dans le petit filet à un centre en retrait.
Marquinhos : un match sans histoire, jusqu’à l’égalisation où, comme d’autres Parisiens, il échoue à intervenir de manière décisive pour dégager son camp. Encore une bonne entente avec D.Luiz, à qui il a laissé l’essentiel de la relance. Seul bémol : il a concédé une occasion au duel à Lacazette avant la mi-temps, débordé par la vivacité de l’attaquant lyonnais sur le côté gauche de la défense parisienne.
D.Luiz : un quasi-sans-faute pour l’autre Brésilien de l’axe défensif. Très prompt à jaillir dans les pieds lyonnais dans les duels au sol, il a affiché une très bonne lecture du jeu et a souvent accéléré le jeu sur des relances rapides et bien orientées. Au sein d’un collectif qui s’endort parfois dans un jeu de possession anesthésiant, son goût pour le jeu rapide et vertical offre une bonne alternative.
Digne : la comparaison avec l’autre espoir du club au poste de latéral est largement à son avantage ce soir. L’ancien Lillois a parfaitement profité de l’espace laissé par le côté droit de la défense lyonnaise pour ajuster un centre parfait pour Cavani sur l’ouverture du score. Son entente avec Matuidi et Lavezzi en première mi-temps a été un modèle d’équilibre, et ses montées ont beaucoup gêné le 4-1-2-1-2 lyonnais. Moins en vue ensuite avec la baisse physique de Matuidi et la sortie de Lavezzi, il a retrouvé un peu de son influence à l’entrée de Pastore, qui l’a beaucoup cherché, comme souvent.
Verratti : d’abord à l’aise dans son rôle d’organisateur devant la défense pendant la meilleure période parisienne, il a ensuite plongé physiquement, comme à Amsterdam. En conséquence, il a perdu en lucidité : sur le but lyonnais où il a l’occasion de sortir le ballon de la zone dangereuse, et sur des opportunités dans les 20 derniers mètres adverses où il n’a pas fait les bons choix, handicapé par son peu de goût pour le tir. Une belle offrande sur centre pour Matuidi avant l’heure de jeu, oublié au second poteau.
Cabaye : son début de match est terni par son occasion ratée au quart d’heure face à Lopes, pourtant bien servi par Ibrahimovic. Défensivement, deux bons retours dans les pieds lyonnais mais globalement l’impression qu’il ne se fond pas dans le collectif. N’a pas proposé à Aurier et à Cavani le même soutien offert par Matuidi à Digne et Lavezzi qui a permis au trio de faire du côté gauche le point fort de la première mi-temps parisienne. Remplacé après l’heure de jeu par T.Motta, entré dans le match dans de belles dispositions avec une subtile louche pour Cavani trouvé en pleine surface puis une bonne projection dans la défense lyonnaise, hélas pour un duel raté face à Lopes.
Matuidi : d’abord un excellent appui pour Digne et Lavezzi, le but de Cavani partant d’ailleurs d'une bonne combinaison entre les deux premiers cités où Matuidi a pris la place de Digne en défense. Un bon équilibre entre les trois avec des projections et des compensations intelligentes jusqu’au repos. Ce fut ensuite plus compliqué pour le poumon du milieu parisien, qui aura donc enchaîné 180 minutes en 4 jours alors qu’il n’est pas au point physiquement. Cela s’est vu et il a été aux abonnés absents dans le repli après le repos. Aurait pu creuser la marque à la 54ème d’une reprise trop croisée.
Cavani : a globalement semblé plus à l’aise dans cette position retrouvée d’ailier droit, il a rapidement ouvert la marque sur sa première opportunité d’une belle tête au second poteau, action sur laquelle il prend parfaitement la place dans l’axe d’Ibrahimovic, qui avait décroché. Encore des approximations techniques ensuite et il aurait pu creuser l’écart sur une reprise de volée partie dans les nuages avant la mi-temps, alors que Lopes n’était pas dans ses cages. A son crédit : encore des efforts défensifs et deux bonnes remises de la tête dans la surface après la pause dans des zones dangereuses. Remplacé par Pastore, à l’économie comme à Amsterdam mais qui a su créer plusieurs décalages intéressants sur le côté gauche en trouvant un Digne démarqué.
Lavezzi : pour sa première titularisation depuis la réception de Bastia en août, l’Argentin a réussi sa rentrée. A bien combiné avec ses pairs du côté gauche, avec un déchet technique faible et a parfaitement emmené un contre suite à un très bon contrôle à la 50ème minute, trouvant ensuite la tête de Cavani dans la surface. A aussi su se replier pour épauler Digne dans son couloir. Sorti prématurément au profit de Lucas, ce dernier s’est signalé par une bonne remise pour T.Motta plein axe aux 20 mètres, qu’il a envoyé au duel devant Lopes, et un tir puissant mais trop croisé après l’égalisation lyonnaise. Il a toutefois semblé, parfois, perdu sur son côté gauche dans un collectif en déliquescence.
Ibrahimovic : son match partait sur de bonnes bases avec une très bonne remise de la tête pour Cabaye en pleine surface, et son premier décrochage permet à Cavani de se faire oublier dans la défense lyonnaise. En revanche, tout le reste est à jeter ou presque, entre mauvais choix et influence inexistante sur le jeu de son équipe. Troisième match sans but pour le Suédois avec autant de matchs ratés pour lui dans le jeu, et encore un contenu global très décevant, qui aurait pu (dû ?) lui valoir un remplacement, alors que Cavani et Lavezzi, eux en vue, ont été suppléés.
Iaro
