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PSG/OM (3-0), les performances individuelles

Publié le lundi 26 février 2018 à 1:25 par Matthieu Martinelli
Le PSG s'est imposé 3-0 face à l'OM ce dimanche dans le grand classique de la L1. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Areola : Peu sollicité avant la fin de la rencontre, le portier parisien a brillé par sa sobriété et sa solidité, moins en revanche par son jeu au pied. Rassurant sur sa ligne, il a également su s'imposer plusieurs fois dans le domaine aérien. Et même lorsqu'il a été dépassé par le dribble de Clinton N'jie, il a pu être suppléé par l'intervention sur la ligne de son capitaine. 

Daniel Alves : Présent offensivement, notamment en début de match où il a maintes fois combiné que ce soit dans son couloir ou bien dans une position plus axiale, avec Neymar et Mbappé, il a délivré une passe presque décisive à ce dernier pour l'ouverture du score parisienne. Tant Lucas Ocampos que Dimitri Payet n'ont pas existé face au latéral brésilien, visiblement remonté, comme en témoigne son carton jaune sanctionnant un excès de nervosité, mais surtout très actif, dans la lignée de sa prestation à Madrid. Touché à la cheville après une semelle grossière d'Ocampos en première mi-temps, il est le joueur ayant touché le plus de ballons et réalisé le plus de passes malgré un certain excès de facilité à l'image d'une relance manquée dans sa propre surface mais bien compensée par un Thiago Silva vigilant.

Thiago Silva : Une prestation de patron pour le capitaine parisien et une magnifique réponse aux doutes émergents sur son statut dans l'effectif. Autoritaire en un contre un, concentré à la relance, agressif et vif au marquage, il a participé à étouffer Valère Germain et a été l'étendard d'un PSG en souffrance après la sortie de Neymar, repoussant les diverses tentatives marseillaises dont la plus dangereuse signée Clinton Njie. Seul point noir, un carton pour une intervention un peu trop rugueuse.

Marquinhos : Sans forcément briller mais surtout sans commettre d'erreur, il a été le complément idéal de Thiago Silva en charnière centrale. Sérieux et efficace, Marquinhos n'a pas pris de risque et a parfaitement contribué au clean sheet parisien.

Kurzawa : Auteur d'un bon début de match avec une activité très intéressante dans son couloir gauche ainsi qu'une relation technique séduisante avec Rabiot et Neymar, relation qui a d'ailleurs été à l'origine du second but parisien, l'ancien monégasque a peu à peu baissé de pied. Dépassé plusieurs fois par Florian Thauvin et coupable de sautes de concentration heureusement anodines, il a aussi manqué de justesse sur son seul centre de la seconde période alors qu'il était en bonne position dans la surface adverse. 

Diarra : C’était l’interrogation de l’avant-match, et Emery a tranché en décidant de donnant de la continuité au natif de Belleville, aligné pour la seconde fois consécutive. Face à son ancienne équipe, Lass  s’est montré présent physiquement, grattant quelques ballons et lorsque ce n’était pas possible, faisant faute pour couper l’offensive adverse. Sa percée balle au pied sur le côté droit pour se sortir du pressing marseillais en début de 2ème période est de nature à rassurer sur sa progression athlétique, 1 semaine après avoir été dépassé dans le domaine face à Strasbourg. Mais face à des olympiens bien inoffensifs, la question est de savoir si cela est réellement significatif en vue de l’échéance du 6 mars. Remplacé par Thiago Motta (60ème), qui aura fait une entrée en deux temps : d’abord, une subtilité technique, bonifiée par un jeu systématiquement en une ou deux touches, qui aura rappelé à quel point il a manqué à son équipe à ce poste depuis 4 mois, puis, dans une fin de match très hachée, moins d’influence dans le jeu et davantage dans les palabres avec l’arbitre. 

Lo Celso : Prestation compliquée pour le jeune argentin qui, sans démériter, n'a jamais su se sortir de la pression exercée par Luiz Gustavo pour se mettre au niveau d'intensité requis lors d'un tel match. Discret, même avec le ballon, il a manqué de personnalité malgré un début de rencontre plutôt prometteur dans l'orientation du jeu et la distribution. En retrait dans l'agressivité et l'anticipation, il a parfois semblé perdu et n'a pas gagné suffisamment de duels pour peser sur la rencontre. Remplacé par Draxler pour les 20 dernières minutes, pas spécialement inspiré non plus.

Rabiot : Après un début de match assez neutre, à la fois cause (ce duel perdu dos au jeu entre les lignes, un défaut récurrent lorsqu’il joue haut) et conséquence (le pressing marseillais) des difficultés de son équipe à progresser avec le ballon, le jeune parisien est monté en puissance jusqu’à la fin de la mi-temps, se signalant d’abord par une belle récupération haute lançant une occasion avortée par Cavani et Mbappé, puis par son rôle sur le 2ème but. A ce titre, il est à noter une réelle progression dans la capacité de Rabiot à prendre l’espace entre le latéral et le central adverse, un schéma à l’origine de plusieurs buts cette saison, dont le 157ème de Cavani face au Montpellier il y a quelques semaines. Une 2ème mi-temps plus anonyme, alors que Paris gérait au petit trot un match sans cesse interrompu par les fautes. 

Mbappé : Sans doute désireux de se racheter après son match aller, lors duquel il était passé au travers - à la fois sur le terrain et devant les micros – l’ex-monégasque a livré une prestation nettement plus conforme à son talent, peut-être sa meilleure depuis l’agression de Lopes au Parc OL. Insaisissable sur son côté droit, il a donné le tournis à Rolando et à Amavi à plusieurs reprises, se montrant par ailleurs assez juste dans ses choix de centre ou de passe. De quoi poursuivre dans la ligne d’une belle soirée qu’il avait parfaitement lancée en marquant dès la 10ème minute de jeu sur une erreur d’Amavi – juste retour de karma alors que le marseillais avait bénéficié d’une opportune claimance arbitrale pour son intervention de la main devant Mbappé à l’aller. Remplacé à l’heure de jeu, un peu bougon, par un Di Maria actif mais peu en réussite sur les deux situations de but qu’il a pu trouver en fin de match.

Neymar : A l’instar de son jeune coéquipier d’attaque, le crack brésilien se savait attendu, et lui aussi aura répondu présent. Comme c’est la norme depuis de nombreuses semaines maintenant, les conditions dans lesquelles il reçut le ballon auront beau avoir été mauvaises – dos au jeu, excentré, loin du but, avec des prises à 2 constantes et agressives de Sakaï et Thauvin – cela n’empêcha pas le n°10 parisien de créer des déséquilibres par la percussion comme lui seul est capable de le faire sur la planète football. Avec Neymar, le danger existe pour l’équipe adverse même lorsque celle-ci le contient loin de ses cages et semble bien en bloc, comme l’OM a pu en faire l’expérience sur 2 ou 3 actions de classe en 1ère mi-temps, puis sur le but du 3-0. Un corollaire négatif toutefois : cette position reculée, qui le pousse au défi permanent de son vis-à-vis pour créer la différence, l’expose aussi massivement aux interventions illicites de ses opposants. Les 2 grosses fautes subies dès les 4 premières minutes de jeu ont donné le ton d’une soirée où Neymar aura été une nouvelle fois visé et qu’il finira sur une civière.

Cavani : Ce buteur si particulier à l’ère des 9 modernes marqua donc le 3ème but de la soirée à la 55ème minute… sur son 7ème ballon du match. Tout le paradoxe Cavani résumé en une rencontre, lors de laquelle il aura été particulièrement introuvable par ses partenaires, sans que les torts ne soient clairement définis, mais, d’un geste de grande classe dans les 6 mètres, El Matador n’aura pas oublié d’inscrire une nouvelle fois son nom au tableau d’affichage d’un PSG-OM.

NB : Co-écrit par Max DC (défensifs) et Matthieu Martinelli (offensifs)


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