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PSG/OM (3-0), les performances individuelles

Publié le jeudi 1 mars 2018 à 1:05 par Sébastien M.
La furia marseillaise demandée par Rami a bien eu lieu et le PSG a dû attendre les arrêts de jeu pour prendre les devants… Non, en fait, les Olympiens ont encore été bien nuls et le PSG s’est tranquillement qualifié pour les demi-finales de la Coupe de France. Retour sur les performances des joueurs parisiens, au cas par cas.

Trapp : D’habitude, le portier allemand prédisposé aux Coupes nationales encaisse un penalty ou se prend un carton rouge. Là, c’est à peine si on savait qu’il gardait les cages et son premier, et seul, arrêt intervient à la 77e sur une frappe pourrie d’Ocampos. C’est dire l’opposition marseillaise…

Meunier : Daniel Alves suspendu, le latéral belge était de la partie. Et s’il y en a un qui a entendu les paroles de Rami, c’est bien lui ! Trois gros contacts sur Ocampos — lequel méritait bien cet acharnement, autant pour sa faute grossière sur notre latéral brésilien il y a trois jours que pour ses qualités de footballeur suspectes — qui lui ont valu un avertissement (46e). Hormis ça, son début de match avait été compliqué, dépassé par la vitesse de Njié (11e), puis mal placé sur l’offensive marseillaise suivante (17e). Comme toute l’équipe, meilleur lors du deuxième acte avec quelques velléités offensives mais, somme toute, souvent brouillonnes. Peut-être encore touché à la cheville, il a été remplacé par Rabiot (78e), lequel a surtout eu le temps de récupérer quelques ballons et de se lancer dans une chevauchée où il a oublié Cavani sur la dernière action du match. 

Thiago Silva : Si le capitaine parisien a retrouvé de sa superbe il y a trois jours, on ne peut pas dire qu’il a pu confirmer ça ce soir, tant il n’y a rien eu en face. Il a expédié les affaires courantes, son compère Kimpembe s’occupant de Njié. A noter, au milieu d’une période où le PSG n’arrivait pas à produire grand-chose, une très belle relance d’une passe puissante à l’origine du décalage pour un centre de Berchiche (35e). Sinon RAS. 

Kimpembe : L’absence de Marquinhos n’a sans doute pas affolé grand monde dans les rangs parisiens, joueurs, staff, supporters compris, tous sachant bien qu’on peut compter sur Kimpembe. Le Titi parisien a encore montré qu’il méritait bien d’avoir des portraits de son visage fleurir dans les rues de Paris tant il a, lui aussi, expédié les affaires courantes. Allez, on peut signaler deux fautes dans nos 35m si l’on veut chipoter mais hormis ça, il a mis l’impact qu’il fallait sur Ocampos (19e) — qui le méritait, on se répète — et a, bien évidemment, remporté son duel face à Njié. Qui pouvait croire le contraire ? Même pas les Marseillais eux-mêmes sans doute… 

Berchiche : L’ami Yuri B. était peut-être l’un de ceux qui avait le plus à perdre sur ce match. Avec Madrid qui approche, et Kurzawa qui a été bien correct trois jours plus tôt, il ne devait pas se louper… il ne l’a pas fait. C’est même lui qui fut le premier à se distinguer avec une belle frappe, repoussée par Mandanda (8e), suite à un coup franc. C'est de lui aussi qu’est venu le deuxième but, son centre troublant à la fois Abdennour, Cavani et Sakai pour finir sur un Di Maria décisif (48e). Il avait le danger principal marseillais face à lui… on a encore moins vu Thauvin que dimanche (certainement injustement critiqué au passage). Seule petite fausse note, il est en retard sur ce même Thauvin sur un contre marseillais, avec un placement douteux au départ de l’action (23e). Le match avec Kurzawa pour le 6 mars tient toujours. 

T.Motta : Il a fêté sa première titularisation depuis le 20 décembre (3-1 contre Caen) en faisant du… Thiago Motta. Coup d’œil, qualité de passe et… vice, il n’a pas changé. Toujours du mal à mettre du rythme aussi parfois et simplement du mal à revenir vers son but quand il est dépassé. Cela dit, cela n'est arrivé qu'une unique fois et, bonne nouvelle du jour car signe d’une forme plus que correcte, l’ouverture du score vient de l’une de ses récupérations de balle, au niveau de la surface de réparation marseillaise (45e+1). Une fois le score en poche, et avec une possession du ballon dans le camps adverse, il a simplement joué à sa main. Alors, avec Verratti, Draxler et Pastore à ses côtés évidemment, c’est encore facile pour lui, même à 75 ans. Remplacé par Diarra (74e), lequel s’est contenté de quatre petites minutes au milieu avant de passer latéral droit à la sortie de Meunier. Le temps de montrer qu’il avait encore quelques dispositions à ce poste. Comme quoi Mourinho a souvent eu, aussi, de bonnes idées. 

Verratti : Il a été drôle avec Cazarre mais c’était tout de même le grand absent de dimanche. Sa reprise fut d’abord tranquille, avant de changer le cours du match autour de la 35e minute. « Petit hibou » faisait fi de ses problèmes aux abdominaux (trop ri quand il a lu que des Marseillais y croyaient ?) et devenait le maître à jouer du PSG en établissant le lien entre le milieu et l’attaque qu’il manquait tant (absence de Neymar oblige ?). Plus près de Di Maria, son acolyte préféré passé à droite, il était directement à l’origine de deux opportunités parisiennes. « Enfin », se disait-on alors. Marco était lancé et a offert un récital avant juste de se calmer en toute fin de match. Quand en plus ses passes mi-longues sont précises, comme l’ouverture pour le retourné de Draxler (62e), ou qu’il arrive à faire de longues courses, comme sur ce contre amené avec Pastore où il est contré de peu (55e), c’est que tout va bien. L’ultime preuve en est sa petite louche pour Draxler à l’origine du troisième but (81e). Au final, on peut dire que ça a l’air d’aller, pas de soucis niveau abdos en tout cas. Et c'est une grande nouvelle.

Draxler : Toujours positionné en tant que milieu relayeur gauche, l’international allemand a failli mettre le but de l’année alors qu’on ne le voyait que peu… Au final, son superbe retourné est passé de peu à côté et son match est aussi vu finalement d’un autre œil grâce à sa passe décisive, de la tête, signe de son intelligence de jeu sur l’action, pour le but de Cavani (81e). Et c’est non pas une passe décisive mais deux qu’on peut lui attribuer car c’est bien lui qui transmet le ballon à Di Maria sur l’ouverture du score (45e+1). D’un point de vue statistique, son match est donc bon mais on ne peut que regretter, comme trop souvent, une prestation d’ensemble certes propre mais discrète. Peut-on parler d’un « manque d’influence » alors qu’il a réalisé deux passes décisives ? D’un point de vue défensif, on ne peut pas dire qu’on peut tirer beaucoup d’enseignements, même s’il a essayé de gratter 2/3 ballons et qu’il a été auteur de 2/3 fautes, justement en défendant. En conclusion, on n’est toujours pas plus avancés que ça sur un avenir possible de Draxler à ce poste. 

Mbappé : L’international français avait retrouvé le sourire dimanche. Sûrement autant dû à sa prestation et à son but qu’à la vue de Stéphane Guy, lequel a dû monter un fan club Mbappé. Le sourire a été remplacé par une grimace juste avant la mi-temps, touché vraisemblablement à la cheville. Sorti probablement par précautions — sinon, il n’aurait sûrement pas assisté à la deuxième mi-temps du banc de touche — il n’avait pas non plus réalisé une grosse performance, juste sauvée par un bon décalage en talonnade pour Berchiche (35e). Il venait aussi de passer côté gauche, où il semblait plus à l’aise qu’à droite. Le positionnement des ailiers sera d’ailleurs certainement le débat de la semaine, même si Di Maria l’a probablement clos. Remplacé à la pause donc, par Pastore, lequel a tout de suite semblé en jambes en se permettant un grand pont sur Bouna Sarr, pourtant dans les papiers de Deschamps !!! C’était tout simplement le signe que Le Maigre était prêt à faire manger, sur le terrain, les Marseillais son nouveau statut de remplaçant du remplaçant. Non entré dimanche, il sait qu’il a un coup à jouer avec la blessure de Neymar. Alors, pendant une demi-heure, il a régalé. Enchaînement technique, râteaux, extérieurs du pied, le tout dans le sens du jeu : cela faisait longtemps qu’il n’avait pas offert pareil récital. Le deuxième but part d'un de ses décalages pour Yuri (48e) et il a même failli marquer directement, mais sa tête était bien repoussée par Mandanda (65e). Sa fin de match était un peu moins propre, à l’image de la belle situation de contre avortée sur sa passe mal ajustée pour un Cavani qui pensait pouvoir filer au but (76e). Mais en une mi-temps, il a rappelé qu’il était là. Même en entrant en jeu. Et pourquoi pas une entrée similaire le 6 mars ? 

Cavani : Le Matador a encore marqué, comme d’habitude contre Marseille, on a envie de dire, et là est le plus important. Merci Draxler au passage sur l’action (3-0, 81e), mais pour le reste, son match fut difficile. Sauf si on considère que sa chute est décisive car trompant toute la défense olympienne sur le deuxième but… Son occasion loupée, en début de match, avec sa frappe des 18m largement au-dessus (10e) avait moins fait rire, tout comme ses maladresses techniques. On ne va pas se mentir, il est toujours bien moins en réussite que fin 2017 mais il se remet bien à marquer régulièrement, et ça, ça ne peut être que positif ! 

Di Maria : D’abord aligné côté gauche, soit au poste laissé vacant par Neymar, on a d’abord vu tout le poids de l’absence de… Neymar. Certes, il était disponible et déjà très actif, mais il venait rechercher le ballon moins loin que le Brésilien et, surtout, ne parvenait pas à créer les mêmes différences. Seul son bon service, en contre, pour Cavani (10e) avait été précis car dans le jeu, Le Spaghetti, avait alors trop de déchet. Passé couloir droit à partir de la demi-heure du jeu, c’est de suite allé mieux, en témoigne sa superbe frappe enroulée sauvée par un Mandanda en forme (quel aurait été le score sans lui ?) (37e). Mais il était dit qu’après le couloir, droit, c’était son pied droit qui allait faire la différence, d’abord d’une reprise, légèrement déviée par le petit ami de Pamela (1-0, 45e+1), puis sur un tir dévié cette fois par le malheureux Sakai (2-0, 48e). Probablement le premier doublé de sa carrière avec son mauvais pied ! Le triplé était même proche mais sa belle frappe, du gauche, passait de peu à côté. Le Parisien le plus en verve en 2018 n’en restait pas là et animait aussi le jeu avec ses coups de patte, comme le caviar énorme offert à la tête de Pastore, sauvée par Mandanda (65e). En somme, Di Maria semble prêt à prendre la relève du génial numéro 10 parisien… mais côté droit. Réponse le 6 mars.


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