Le PSG s'est imposé 2-0 contre la Real Sociedad en 8e de finale aller de Champions League, avec une très mauvaise première période puis une deuxième bien plus accomplie. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien n'a eu littéralement aucun arrêt à faire puisque c'est sa barre transversale qui l'a sauvé sur la plus belle occasion basque alors qu'il semblait un poil loin. A son crédit, une bonne sortie aérienne et surtout beaucoup de ballons joués au pied : pas très précis mais assurant avant tout en première période, plus entreprenant et pertinent en seconde.
Hakimi : Le latéral droit a connu une première mi-temps très compliquée, ne parvenant pas à se connecter à Dembélé devant lui ce qui a occasionné un déchet monstre de sa part avec le ballon à la relance. Cela a heureusement été mieux en seconde période, malgré un gros loupé en fin de partie, tandis qu'on a retrouvé ses courses vers l'avant qui font mal à la défense adverse. Défensivement, il avait sauvé sa première période en se battant bien dans les duels et a continué sur le même rythme.
Marquinhos : Son duel perdu d'entrée face à André Silva a laissé craindre le pire mais le Brésilien a pourtant été l'un des rares à commencer son match dès le début. Bien dans les duels en général malgré quelques uns de perdus, saignant sur ses interventions en général, présent dans les airs comme en couverture, le Brésilien a même su avoir un apport offensif avec une participation au premier but. Seul bémol, sa tendance à orienter la balle vers un Hakimi sous l'eau en première période alors que son jeu long a été plutôt intéressant. Le temps d'une soirée, c'est un Marquinhos d'un autre temps qui était de retour.
Danilo : Le grand défenseur central portugais n'a pas vraiment souffert sur les occasions adverses, protégeant souvent bien l'accès à son but, mais il a en revanche laissé beaucoup trop de libertés à l'attaquant adverse au départ des actions, permettant à André Silva de servir de point d'appui au départ ou en cours d'action. Il a été un peu timide avec le ballon, se contentant de passes latérales, mais son jeu aérien a fait beaucoup de bien.
Hernandez l'a remplacé pour la fin de match et le Français entré côté gauche a, par son intensité dans chaque duel, littéralement éteint un Kubo fatigué.
Beraldo : La surprise du onze de départ se trouvait côté gauche et le Brésilien a sans surprise eu beaucoup de mal à gérer l'électrique Kubo, le Japonais le prenant à défaut à plusieurs reprises. Possiblement aligné à ce poste pour sa relance, il a également été moyen dans ce domaine avec plusieurs ballons longs rendus par manque de précision. Il a fini la partie en défense centrale, signant d'entrée une bonne intervention, et semble plus à l'aise dans cette position même si une relance ratée a failli coûter cher. Pour son premier match de Champions League, il a probablement beaucoup appris mais cela aurait pu coûter cher.
Fabian Ruiz : La sentinelle parisienne du soir avait signé un bon début mais a totalement coulé face au pressing basque après dix minutes. Jouant en permanence vers l'arrière, incapable de trouver la moindre solution avec le ballon, il a bien représenté ce PSG qui reculait vers son but, étoufé par l'adversaire. Replacé à la pause en relayeur gauche, il a été bien plus intéressant et ses passes plongeantes vers le côté gauche ont souvent apporté du danger, à l'image du second but parisien. En fin de partie, il a fait parler sa technique pour garder le ballon et neutraliser l'adversaire.
Zaïre-Emery : La sensation parisienne de la première partie de saison semble subir un fort contrecoup depuis quelques semaines. Il a bien fait mal sur quelques percées balle au pied mais il a plus souvent dû faire marche arrière que pu se projeter vers le but adverse. En première période, il a été littéralement invisible, ne parvenant jamais à se mettre dans le bon sens les rares fois où il était trouvé, tandis qu'on l'a même vu perdre des duels à l'épaule qu'il gagne en général. Tout n'est pas à jeter dans sa partie, avec peu d'erreurs par exemple, mais il a semblé dans le dur.
Vitinha : Après quelques premiers ballons où il arrivait à répondre physiquement et techniquement, le Portugais a totalement disparu de la première période, asphyxié comme les autres par l'intense pressing basque et incapable de se retourner. Son replacement en sentinelle à la pause, un poste où il avait déjà signé un bon match à Dortmund, a été l'un des tournants du match. Il a apporté une qualité technique très nécessaire à la relance et permis à son équipe de respirer autant que de prendre la main sur le rythme du match. Il n'a pas été parfait, notamment pour protéger sa défense, mais ce registre de régulateur lui est allé beaucoup mieux.
Dembélé : A la base de la première grosse occasion du match d'une belle passe vers Mbappé, il a ensuite fait mal à l'adversaire par ses dribbles mais le dernier geste était toujours manquant. Ce fut mieux en seconde période et il a donc fait encore plus de dégâts, son adversaire Javi Galan sortant du terrain littéralement lessivé. Il est assez logiquement impliqué dans les deux buts parisiens, tout particulièrement le deuxième qui part d'une exceptionnelle série de dribbles de sa part. A noter qu'il a fini à gauche, s'y montrant moins bon qu'à droite.
Kolo Muani l'a remplacé pour la fin de match et il a tenté d'apporter sa puissance sur le côté, sans trop y parvenir. Il a aussi servi de point d'appui sur les ballons longs.
Barcola : Très surveillé en début de partie, il a vite commencé à perdre des ballons et s'est perdu dans des gestes techniques inutiles et peu efficaces. Heureusement, il n'a jamais lâché défensivement et a toujours gêné sur son côté gauche. En seconde période, il a peu à peu refait surface offensivement, d'abord avec une première action tout en percussion conclue par un corner puis avec ce but superbe totalement dans son style caractéristique. Au final, une prestation qui partait bien mal mais qu'il a superbement su retourner.
Asensio l'a remplacé et est entré côté droit. Son apport technique a été intéressant puisqu'il n'a perdu que très peu de ballons et il a su tenter une bonne frappe mais il n'a pas fait de gros décalages pour autant.
Mbappé : L'attaquant français aurait pu faire basculer la partie d'entrée suite à une de ses courses signatures en profondeur mais sa frappe n'a pas trompé le gardien et, malgré pas mal d'appels en profondeur, il a souffert d'être aussi isolé devant au cours de la première période. Décrochant de plus en plus à gauche en début de seconde, c'est finalement d'un but de renard loin d'être facile à mettre qu'il a fait basculer la partie avant de signer une belle dernière demi-heure finale avec une énorme frappe sur la barre transversale, quelques belles actions d'avant-centre mais aussi un poil d'individualisme sur certaines tentatives. Vu à quel point son but a sauvé un PSG alors bien mal embarqué, dur de lui en vouloir.
Les notes :
