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PSG/Rennes (2-1, TDC), les performances individuelles

Publié le samedi 3 août 2019 à 19:24 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 face à Rennes lors du Trophée des Champions, un match que les Parisiens ont mal entamé et fini mais gagné malgré tout, notamment grâce à leurs individualités. Retour sur les performances parisiennes au cas par cas.

Areola : A peine avait-il eu le temps de capter le premier centre de Bourigeaud que le second survenu quelques minutes plus tard était victorieusement coupé par Hunou sans qu'il ne puisse rien y faire. Le reste de son match va être fait de passes en retrait de ses partenaires qu'il devait relancer, en général de façon précise sur le jeu court et bien moins sur le jeu long. Alors qu'il effectue une sortie loin de son but à bon escient vers la fin du match, il se signale par une autre bien moins tranchante, et pourtant bien plus près de sa ligne, dans les arrêts de jeu. Gêné de façon illicite par Morel, il n'a pas vraiment su s'entendre avec Diallo sur le coup, une constante des derniers matches. Au final, un match neutre.

Meunier : Le Belge s'est donné sur la pelouse en très mauvais état de Shenzhen mais sa bonne volonté n'a pas comblé ses lacunes. Défensivement, il a régulièrement eu du mal et il écope d'un carton jaune encore une fois largement évitable. En difficulté sur la fin de match face aux ailiers adverses, Tuchel va même préférer le sortir pour placer Kehrer sur le flanc. Offensivement, son entente avec Sarabia n'a que trop peu fonctionné et ses centres ont été peu précis et souvent repoussés. Il faut tout de même noter que le terrain ne l'a pas aidé et que ses courses ont été utiles à son équipe dans un match où il fallait créer des espaces. Cela reste malgré tout insuffisant. Thiago Silva l'a remplacé pour la fin de match, avec quelques interventions en peu de temps.

Kehrer : Dès le début du match, ses difficultés du moment dans le placement sont ressorties, tant par rapport à son nouveau partenaire Abdou Diallo que vis-à-vis des attaquants rennais, et il est ainsi fortement impliqué dans le but rennais même si le hors-jeu dont bénéficie l'attaquant rend la chose dure à juger. Hunou lui est certes passé devant, mais en se mettant à la faute... Le match de Kehrer sera plus tranquille par la suite et il va globalement bien gérer les contres mais il est encore une fois dans le dur sur la poussée finale des Bretons. Entre temps, il faut noter une belle présence aérienne dans la surface adverse, avec une tête sur la barre.

Diallo : Son début de match est plutôt réussi avec deux bonnes interventions d'entrée et une vraie prise de responsabilités dans la relance mais il ne va jamais totalement se montrer serein ni vraiment dominateur. Pas spécialement en difficulté sur les contres adverses, il n'est pas pour autant impassable ni tranchant et traverse le match dans un flou très caractéristique de ses débuts parisiens. Comme Kehrer à ses côtés, il finit franchement mal la partie avec notamment deux grosses prises de risques pas du tout payantes dans la relance et même dangereuses pour son équipe. Son intégration se poursuit, sans frais mais pas sans frayeurs.

Bernat : Comme ses partenaires, il n'y est pas du tout en début de match et il est ainsi bien trop loin de Bourigeaud sur le 1-0 puisque l'ailier droit peut centrer tranquillement. A l'image du PSG, il monte alors sérieusement en régime malgré un carton jaune qui aurait pu être d'une autre couleur. Outre un bon sauvetage sur un contre et plusieurs belles couvertures défensives face aux ailiers adverses, Bernat va avoir un bel impact dans le jeu offensif de son équipe et se propose pratiquement en permanence à Verratti ou Mbappé à côté de lui. Ses appels auront fait du bien à de nombreuses reprises et on le retrouve même régulièrement en bonne position : il est contré dans la surface juste avant la pause et est tout proche de délivrer une passe décisive à Cavani en fin de match. Après des premiers matches compliqués, Bernat confirme sa montée en puissance.

Marquinhos : Titulaire trois jours à peine après avoir repris l'entraînement, il n'a jamais semblé manquer de rythme et a fait un match de milieu défensif comme il sait les faire. Défensivement, on l'a souvent vu compenser des absences de ses partenaires, gratter des ballons un peu partout, assurer sur les contres ou encore gagner des duels aériens, le tout dans un rôle finalement très préventif et pas forcément proactif. Concernant l'utilisation du ballon, il a été trop peu ambitieux dans ses passes courtes et on l'a peu vu alors qu'il brillé dans le jeu long, et pas seulement sur l'égalisation où il dépose une magnifique ouverture pour Sarabia. Vu sa justesse, dommage de ne pas l'avoir vu prendre plus de risques quand il le pouvait. Paredes l'a remplacé pour la toute fin de match, ne se montrant que.. sur une tête offensive après un corner.

Verratti : Encore une fois placé comme milieu relayeur gauche, l'Italien va vite élargir sa zone d'activité et se montrer au centre de tout le jeu parisien après quelques minutes à peine. Face au gros bloc adverse, il a tout tenté pour percer le verrou et s'est démultiplié en première période, offrant quelques ballons en or à ses partenaires pas toujours inspirés. Logiquement moins en vue après la pause après s'être démultiplié comme pas permis auparavant, il signe malgré tout un un retour décisif de la tête en toute fin de match sur un contre. Du bon Verratti donc, même s'il a eu du mal sur la durée comme tout le monde.

Herrera : Positionné comme relayeur droit du milieu à trois parisien, l'Espagnol va avoir un match aux très nombreux visages, commençant par exemple sa partie par une incursion en pleine surface qu'on va le voir faire de temps en temps. Pour le reste, il va se montrer de façon alternative dans le jeu mais tente de faire mal dès que possible, d'où un certain déchet. C'est malgré tout lui qui a alimenté le côté droit la plupart du temps, c'est aussi lui qui a trouvé Bernat en plein coeur de la surface d'une passe croisée magnifique juste avant la pause, c'est encore lui qui a tenté plusieurs fois sa chance pour décoincer la rencontre. Ce côté multitâches va moins apparaître après la pause, comme pour Verratti à ses côtés, et il sort logiquement à l'heure de jeu. Di Maria l'a remplacé et El Fideo a fait basculer le match. S'il n'a pas brillé plus que ça dans le jeu, son coup-franc victorieux offre un titre au club.

Sarabia : Ses statistiques très flatteuses avec Séville la saison dernière attiraient l'oeil et il n'a pas mis longtemps à les justifier. Il y a, bien sûr, cette superbe passe décisive pour Mbappé sur l'égalisation parisienne, son appel déclenchant la passe de Marquinhos avant que sa remise parfaite de son mauvais pied n'offre un but facile à Mbappé. Il y a aussi eu ses coups de pied arrêtés bien tirés que ses partenaires auraient pu convertir, à l'image de la tête de Kehrer sur la barre. On notera aussi sa belle frappe du droit en première période, sa grosse montée en régime après 20 minutes ou encore quelques belles actions issues de son pied gauche. L'Espagnol a fini dans l'axe, se montrant un peu moins précis après avoir énormément donné. Pour une première, c'est en tout cas la recrue qui aura le plus donné satisfaction.

Mbappé : Ailier gauche dont la moindre accélération a fait frissonner le public, Mbappé a beaucoup tenté d'accélérer balle au pied sur un terrain pourtant en bien mauvais état. Mieux, il a très souvent réussi et ce sont de ses percées que la plupart des plus grosses différences ont été faites durant une bonne partie du match. Alors que le jeu parisien collectif se délite après la pause, il est un buteur précieux et un accélérateur qui l'est tout autant face à une défense rennaise qui ne parviendra jamais totalement à l'arrêter. S'il n'est que buteur, la faute notamment à quelques contres mal joués par ses partenaires en fin de rencontre, il est bien évidemment l'homme du match.

Cavani : Si Sarabia et Mbappé ont su briller en attaque malgré un terrain difficile et une défense adverse renforcée, cela n'a pas été le cas du Matador, véritablement noyé au milieu d'une défense centrale très présente autour de lui et il a été introuvable pour ses partenaires. Privé de ballon, le Matador ne fait pas mieux sur coup de pied arrêté avec un coup-franc raté et seul son sens du but lui permet de frôler l'égalisation sur une erreur adverse qu'il est proche d'exploiter avant la pause. Ce ne sera pas mieux en seconde période et il est ainsi trop court sur un bon centre de Bernat qu'il aurait pu convertir. Un match à oublier donc, même s'il n'a comme toujours pas ménagé ses efforts pour défendre.


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