Le PSG s'est imposé 4-2 contre Strasbourg dans un match d'abord très maîtrisé puis complètement à la main des visiteurs avant que les Parisiens ne se reprennent sur la fin. Retour sur les performances individuelles des joueurs du PSG au cas par cas.
Navas : Le gardien costaricien a encaissé deux buts sur les deux seuls tirs cadrés et il peut s'estimer frustré vu l'aspect très compliqué si ce n'est impossible des arrêts qu'il aurait dû effectuer pour repousser les deux têtes de Gameiro et Ajorque. C'est probablement sur cette seconde qu'il aura des regrets puisque, comme au Trophée des Champions, il lui a simplement manqué des centimètres pour se détendre encore plus. Concernant le reste de son match, c'est au final surtout au pied qu'il a été sollicité et il n'a pas été très précis dès lors qu'il a fallu jouer un peu long.
Hakimi : Dans une rencontre où le PSG a surtout attaqué par la gauche, le latéral marocain est apparu sur son aile de façon moins constante que dernièrement. Il s'est quelquefois retrouvé en position de centre mais, tant de sa faute que de celle de ses partenaires incapables de se démarquer, il n'est jamais parvenu à donner un ballon de but. On l'a aussi vu proche de marquer d'une superbe frappe en début de match et l'entrée de Sarabia lui a fait du bien pour combiner sur son côté. Défensivement, il a dans l'ensemble tenu bon même s'il est trop loin du centreur sur le 3-2.
Kehrer : Souvent opposé à Ajorque en cours de première période, l'Allemand a étalé sa bonne forme du moment en dominant complètement le costaud attaquant adverse, même dans les airs. Sa domination sera moins flagrante après la pause, avec des attaquants de Strasbourg mieux soutenus, et il est ainsi un peu lent à passer du marquage d'Ajorque vers celui de Gameiro sur le 3-1. Il n'empêche que Kehrer a tout de même beaucoup mieux tenu que Kimpembe durant le temps fort adverse et qu'il a affiché, fait nouveau le concernant, une belle sérénité d'ensemble. Dans la relance, il a fait simple et efficace.
Kimpembe : Dans une première période largement dominée par son équpe, le capitaine a rayonné dans tous les domaines : particulièrement propre pour couper des centres en tant que dernier défenseur, il était aussi tranchant avec le ballon pour le faire aller vers l'avant et trouver Mbappé sur le côté gauche. Ce sera une autre affaire après la pause et il a été en difficulté sur plusieurs occasions du second acte : il a mal lu le centre sur le 3-1 puis est devancé par Ajorque sur le 3-2. Malgré quelques actions pour tenter de relancer sa prestation, ce trou noir a coûté cher.
Diallo : Positionné sur le côté gauche de la défense, le central converti en latéral n'a pas mis longtemps à se montrer dans un rôle offensif puisqu'il ne lui a fallu que trois minutes pour trouver Icardi d'un centre parfait sur l'ouverture du score. Il trouvera encore l'Argentin, avec moins de réussite, et a dans l'ensemble eu quelques difficultés à combiner avec ses partenaires offensifs même si le ballon ne l'a jamais gêné. Ce fut particulièrement vrai en fin de match alors qu'il n'y avait plus d'un but d'écart et cela a fait du bien. Défensivement, il a rarement été mis hors de position mais une passe en retrait mal vue, ou mal comprise par Kimpembe, aurait encore pu relancer le match.
Herrera : Positionné en sentinelle mais loin d'être un organisateur de jeu très présent pour autant, l'Espagnol a joué simple à la relance et protégé sa défense avant tout dans le premier acte. Il a en revanche totalement subi le temps fort adverse au retour des vestiaires, jusqu'à son replacement un cran plus haut après l'heure de jeu. Il a fini la partie dans son registre de joueur besogneux sans le ballon et milieu guère créatif avec celui-ci. Avec toujours ses fameuses mauvaises passes qui se transforment en cartouches adverses.
Dina Ebimbe : La suprise du jour dans le onze de départ a mis un petit moment à trouver sa place, entre la droite et la gauche du milieu, mais il a commencé à montrer de bonnes choses après un quart d'heure : quelques orientations intéressantes, une présence inattendue dans le dernier tiers, de l'impact à la récupération. On le retrouve notamment impliqué sur le troisième but où il relaye bien avant de décaler Mbappé tandis qu'il a eu une relation intéressante avec Hakimi. Il a en revanche plongé comme les autres après la pause, ne parvenant plus vraiment à peser avec ou sans le ballon. Il est averti pour une grosse faute puis sort après avoir provoqué un avertissement d'un bon rush balle au pied. Il ne méritait pas forcément plus que les autres de sortir mais a possiblement payé son avertissement reçu auparavant.
Danilo Pereira l'a remplacé et il a signé une entrée des plus neutres, n'apportant ni présence réelle devant la défense, ni qualité au jeu collectif. Seulement un peu mieux sur la toute fin.
Wijnaldum : Positionné à gauche du milieu et proche de Mbappé, ses premières secondes ont laissé espérer une belle entente entre les deux mais il n'en a rien été et le Hollandais a passé son match à courir dans le vide. Ce fut parfois bien pour aider son équipe à défendre mais il a surtout été invisible dans le jeu avec un volume famélique de ballons touchés. Bien que visiblement recadré à la pause, sa seconde période a finalement été totalement du même acabit avec aucun poids sur le jeu et un joueur qui semble totalement à la recherche de repères.
Rafinha l'a remplacé pour les dernières secondes.
Draxler : L'Allemand était positionné sur le flanc droit mais il ne l'a que peu occupé en général, se glissant plus souvent dans l'axe pour combiner ou un cran plus bas pour initier des actions. Après un début de match très discret, il a vécu dix folles minutes où il enchaîne une énorme percée, un tacle rageur pour déclencher le 2-0 puis le but du 3-0 sur un ballon au second poteau qu'il a bien lu. On ne le reverra plus à pareille fête du match et il a retrouvé ce rôle de joueur qui n'apparaît que de temps en temps en seconde période avec deux passes parfaites pour Mbappé qui auraient pu être décisives. A l'heure du bilan, un joueur décisif mais dont l'apport au jeu est toujours aussi compliqué à mesurer : beaucoup de qualité, mais tellement peu de quantité.
Sarabia l'a remplacé et s'est positionné beaucoup plus sur le côté droit. Il a immédiatement réussi à être une solution facile à trouver pour son équipe et a ainsi permis d'attaquer de nouveau. L'Espagnol a notamment permis à Hakimi de pouvoir monter de nouveau et il a réussi de bonnes choses en général, outre son but qui permet de tuer tout suspense.
Mbappé : Messi a été la star de l'avant-match, Mbappé a été son égal sur la partie. Positionné très à gauche ce samedi, ses percussions balle au pied ont été au coeur de pratiquement toutes les occasions parisiennes du match. Le PSG jouait et Mbappé accélérait la cadence dès lors qu'il prenait le ballon, faisant des différences individuelles hallucinantes qui ont débouché sur pléthore de bonnes choses : un centre parfait pour Hakimi, deux passes décisives pour Draxler et Sarabia, deux miracles de Sels dans le but adverse. Il faut encore ajouter un but, certes un peu chanceux, à ce bilan et rajouter que le Français s'est parfois un peu perdu avec le ballon après la pause mais son apport est tellement immense qu'il semble compliqué d'imaginer cette équipe sans ses coups de boutoir.
Icardi : Le renard argentin a encore marqué et sa tête lobée sur un centre parfaitement dosé était tout aussi superbe que son enchaînement de la semaine passée. Icardi aurait même pu s'offrir un doublé sur une action du même genre mais il n'y est pas parvenu sur ce qui a finalement été sa seule autre occasion du match. Pour le reste, il a tenté de se proposer de façon régulière, même sur du jeu long, et c'est un duel gagné de sa part qui aboutit à l'expulsion adverse. On l'a aussi vu presser et il a été précieux sur les corners défensifs. Pas de quoi sécuriser sa place dans le onze pour autant, mais il marque au moins des points quand il joue.
Kalimuendo l'a remplacé dans les derniers instants, le temps de provoquer un avertissement sur une prise de balle vers le but.
