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Que retenir d'Inter Milan/PSG (1-3) ?

Publié le lundi 25 juillet 2016 à 3:31 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-1 face à l'Inter Milan pour son deuxième match amical de l'intersaison, le premier à l'International Champions Cup. La victoire est on ne peut plus logique et voici quelques points à retenir de ce deuxième match.

Le match :

Le live du match est disponible sur cette page.

Le PSG en 4-3-3 de bout en bout 

C'est peut-être la plus grande leçon du match contre l'Inter, ou en tout cas la plus grosse évolution par rapport à la précédente rencontre contre West Brom. Paris avait joué une mi-temps en 4-2-3-1 puis la suivante en 4-3-3 et Emery avait alors avoué avoir vu un meilleur PSG en seconde. Peut-être est-ce cette raison qui l'a poussé aligner un 4-3-3 durant tout le match ce dimanche, à moins que ce ne soit l'absence de 10 avec un minimum de préparation dans les jambes (et si on considère que Ben Arfa était voué à occuper la pointe vu que Cavani était incertain). Toujours est-il que le schéma n'a pas bougé même en fin de match quand Pastore et Cavani sont rentrés, soit une pointe et un meneur de jeu. Pour l'instant, ce choix en faveur du 4-3-3 demande surtout confirmation, même si Emery a souvent évoqué la forte proximité entre le système qui était attendu, le 4-2-3-1, et le système dont il a hérité, le 4-3-3.

De la possession et du mal dans les 30 derniers mètres...

Comme contre West Brom, Paris a eu la possession du ballon, et de façon très importante. Comme contre West Brom, les occasions franches ont été rares et les trois buts parisiens proviennent d'ailleurs de coups de pieds arrêtés (2 coup-francs et 1 corner en deux temps). Comme contre West Brom, Callegari a dirigé du mieux qu'il a pu, Stambouli s'est caché et les trois offensifs ont eu du mal à se retrouver en bonne position dans la surface adverse, à part en fin de match quand l'Inter était essorée physiquement. Ces difficultés offensives ont été particulièrement visibles ce soir avec un Ben Arfa pas du tout à l'aise en fausse pointe, un Lucas empêtré dans ses dribbles et un Ikoné souvent un peu trop gourmand. Pour l'instant, la possession parisienne n'est donc pas encore tout à fait assimilée et les mauvaises langues y verront un reste de l'ère Blanc, sans Zlatan ou Verratti pour l'illuminer et la rendre décisive.

...mais un pressing déjà en place

Mais plutôt que de voir les difficultés offensives bien réelles des Parisiens, il faut aussi souligner la réelle consistance défensive du PSG. Le fameux pressing cher à Emery s'est mis en place de façon très propre et les seules occasions de l'Inter sont venues de coups de pieds arrêtés ou sur de rares transitions suite à des ballons perdus parisiens. Dans l'ensemble, Paris a bien pressé et un joueur symbolise assez bien cette différence dans l'avancement du projet entre phases offensive et défensive, Benjamin Stambouli. Si le milieu relayeur droit du jour a globalement été d'une transparence absolue quand il s'agissait d'attaquer, il a été bien plus consistant dans son attitude défensive. Le travail d'orientation du corps pour presser intelligemment s'est notamment manifesté chez lui, comme chez son partenaire du milieu du terrain Rabiot. Et pour l'instant, il semblerait donc qu'Emery ait plus avancé dans l'inculcation de ses principes défensifs qu'offensifs.

Aurier est en avance sur les autres, comme l'an dernier

S'il est un nom à ressortir de cette partie face à l'Inter Milan, c'est bien celui du latéral droit parisien. Son doublé a un côté très paradoxal car il est autant anecdotique que symbolique. Il est rare pour un latéral de marquer deux buts dans un match mais les coups de pieds arrêtés offrent cette possibilité et cela récompense très bien sa présence de tous les instants. Il est surtout bien plus rare pour un joueur passé tout près de la porte de se retrouver capitaine quelques mois plus tard... Emery a cadré Aurier dès ses premiers jours et celui-ci se montre à la hauteur, au moins pour l'instant. Et, comme l'an passé, il semble parti sur des très grosses bases pour cette saison. Alors que les joueurs ont globalement souffert physiquement, le latéral ivoirien a montré un impact terrible dans ce domaine et a littéralement mangé ses vis-à-vis. 

La guerre des latéraux a déjà commencé, celle des gardiens reste en attente

Le départ de Laurent Blanc a complètement rebattu les cartes concernant les deux postes d'arrières latéraux du PSG et la concurrence s'annonce terrible à ce poste avec l'arrivée de Meunier côté droit et l'émergence attendue de Kurzawa sur l'aile gauche. En 90 minutes, on a donc vu tous les latéraux se montrer sous leur meilleur angle, ou presque. Maxwell a apporté sa justesse technique, notamment avec plusieurs passes parfaitement senties pour Ikoné devant lui, Aurier a montré tout son volume et son impact, Kurzawa a prouvé sa force de frappe offensive tandis que Meunier, pas vraiment attendu, a réussi une entrée pleine de technique avec quelques centres d'excellente qualité. Il est dur de dire lequel a marqué le plus de points mais la concurrence sur les ailes s'annonce terrible. A l'autre poste très disputé du moment, celui de gardien de but, il est aussi compliqué de juger si Areola a marqué plus de points que Trapp : chacun a joué sa mi-temps et les deux ont eu peu de travail. 

Ben Arfa avant-centre, ou Hatem à l'envers

Comme contre West Brom durant la seconde période, Unai Emery avait décidé de placer Hatem Ben Arfa dans le rôle de numéro 9 de son 4-3-3 et la réussite n'a pas vraiment été au rendez-vous contre l'Inter Milan. Servi dos au but ou enfermé entre les défenseurs adverses, le talentueux gaucher s'est souvent perdu dans ce positionnement. Pas vraiment habitué à peser dans la surface sur les centres, Ben Arfa a malheureusement pour lui personnifié le manque de poids dans la surface adverse dont a souffert son équipe. Autre point noir constaté, à son échelle comme collectivement, il a régulièrement eu du mal dans ses transmissions, parfois même les plus simples. Pour autant, tout n'est pas à jeter dans son match, et ce malgré un physique pas encore au niveau. Quand il a eu le jeu face à lui, le néo-parisien a encore montré les énormes différences qu'il est capable de faire et il a été plus qu'impliqué dans le pressing parisien, montrant l'exemple dans ce domaine en étant le premier harceleur.

Callegari a confirmé, Ikoné s'est emmêlé et Georgen s'est signalé

Emery a continué de donner ses chances aux jeunes talents du PSG puisque 5 joueurs issus du centre de formation étaient titulaires au coup d'envoi. Si Rabiot (qui a semblé en pleine digestion de la préparation), Areola (cf ci-dessus) et Kimpembe (pas forcément parfait et auteur de trop nombreuses fautes) sont des joueurs comme les autres désormais, deux des jeunes titulaires contre West Brom ont encore débuté : Lorenzo Callegari et Jonathan Ikoné. Le premier a de nouveau montré tout son sens du jeu et sa capacité à distribuer les ballons. A ses côtés, Stambouli est parfois apparu inutile, au moins offensivement, et ses partenaires n'ont pas hésité à solliciter le milieu défensif de 18 ans. 

En attaque, et cette fois-ci intégralement côté gauche, Ikoné a été l'auteur d'une bonne première période mais il s'est malheureusement petit à petit enfermé dans le piège du dribble (comme Ben Arfa et Lucas d'ailleurs). Et si son explosivité du début de match lui a permis de faire des différences, il en a beaucoup moins fait une fois que la fatigue s'est faite ressentir. Enfin, il faut noter le premier match avec les professionnels d'Alec Georgen. Positionné plus haut sur le terrain qu'à son habituel poste d'arrière droit, il s'est signalé par un superbe centre à destination d'Aurier sur le troisième but. Et cela restera la première passe décisive de l'ère Emery.


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