Le PSG a battu Benfica 3-2 dans un match amical de bonne qualité. Retour sur ce match en quelques points.
Une rencontre amicale de bonne qualité
Si la rencontre face à Wiener avait parfois plus ressemblé à un match d'entraînement qu'à une rencontre de préparation vu l'écart entre les deux équipes, ce match face à Benfica peut réellement être considéré comme une rencontre de préparation. Les Portugais avaient aligné ce qui ressemble beaucoup à une équipe-type, notamment en attaque, et ils ont offert une très belle résistance pendant une heure avant de fléchir. Le niveau technique était plutôt de bonne qualité, les deux équipes ont joué le jeu, les contacts ont existé et le rythme n'a pas manqué malgré la période.
Le jeu du PSG n'est pas encore en place
Le milieu de terrain constitué de Maxwell, Adrien Rabiot et Christopher Nkunku n'a pas eu le rendement des titulaires absents, ce qui peut paraître logique, mais le jeu du PSG a eu tout de même beaucoup de mal à se mettre en place, particulièrement en première période, et les attaquants ont souvent été livrés à eux-mêmes avec des longs ballons pas faciles à exploiter, ce qu'ils ont pourtant pas si mal réussi. Le manque de repères s'est fait sentir au milieu, au moins autant que l'absence des constructeurs habituels, mais le volume de jeu affiché montre aussi l'écart entre titulaires et remplaçants. Rabiot a joué par intermittences et eu de grosses absences, Maxwell idem, tandis que Nkunku a montré des bonnes choses mais a mis du temps avant d'entrer réellement dans son match. Si le milieu a eu un rendement globalement insuffisant, particulièrement en première période avec un Rabiot très discret, le dispositif entre 4-3-3 et 4-2-3-1 n'a pas forcément aidé, notamment dans le placement de Rabiot et Nkunku. Le premier se retrouvait parfois axe droit sur la même ligne que Maxwell tandis que Nkunku a mis du temps à apporter dans son rôle de piston vers l'avant.
Aurier solide à un poste inhabituel
La prestation de Serge Aurier dans l'axe de la défense est peut-être la plus grosse satisfaction du soir, l'habituel latéral droit montrant une vraie présence dans l'axe en présence de Presnel Kimpembe. Si le jeune défenseur central a connu quelques loupés et parfois été limite, Aurier a sacrément assuré à ses côtés avec des couvertures de qualité, quelques grosses interventions et une impression générale de très bonne qualité, malgré une ou deux relances ratées. Si on veut conclure de façon hâtive, le quatrième défenseur central de l'effectif actuel semble plus être lui que Kimpembe sur ce match tant la différence de sérénité a été en faveur du latéral droit replacé.
Un Trapp dur à juger
En un peu plus d'une heure de jeu, Kevin Trapp aura été beaucoup sollicité et sa prestation est particulièrement dure à juger. S'il a réussi quelques bonnes choses avec notamment sa sortie propre et rapide dans les pieds de Pizzi, ses réflexes sur quelques frappes portugaises ou encore son jeu au pied plutôt satisfaisant, il est douteux sur l'égalisation de Talisca avec un saut étrange pour repousser la frappe du Brésilien de 20 ans, sans que l'on sache finalement si le gardien est trop juste ou le ballon dévié. Cette posture d'homme figé devant sa ligne laissera en tout cas toujours le doute. Dans le dernier quart du match, Blanc a offert à Sirigu un peu de temps de jeu mais la réalisation télévisuelle nous a privé de l'échange entre les deux gardiens au moment du changement. L'Italien se sera au moins montré sur une jolie claquette tandis qu'on l'a vu sortir très loin de ses buts sur un corner. Le premier effet de la concurrence ?
Des attaquants mieux à leurs vrais postes
Laurent Blanc avait décidé d'aligner un trio d'attaquants constitué de Lucas à gauche, Bahebeck dans l'axe et Augustin à droite, au moins au coup d'envoi. Après une vingtaine de minutes, l'inversion des positions entre Bahebeck et Augustin a fait le plus grand bien aux deux joueurs. En difficulté techniquement jusque là, Jean-Christophe s'est retrouvé plus à l'aise avec plus d'espaces tandis que Jean-Kevin a pu montrer toute sa panoplie d'avant-centre en marquant un but superbe avant de largement participer à celui de Digne, éliminant là encore un défenseur central d'un geste technique parfaitement placé et réalisé. Chacun à un poste qui leur convient mieux, ils ont alors réussi un meilleur match, particulièrement Augustin qui aura fait beaucoup de mal aux Portugais avec ses déplacements et sa combativité. Du côté de Bahebeck, le déchet technique est parfois un peu trop revenu et a gâché des bonnes intentions.
Sur son aile gauche, Lucas a en revanche été bien à la peine et a une nouvelle fois bien trop tenté de jouer tout seul, un mal déjà vu contre Wiener. Face à des adversaires meilleurs que les Autrichiens, il n'a que rarement fait la différence et même mis son équipe en danger, le deuxième but de Benfica venant d'une perte de balle de sa part. Pour la seconde fois consécutive, il ne jouait pas sur le côté droit et on peut se demander si ses difficultés collectives viennent d'une préparation physique qu'il tarde à digérer ou d'un manque de repères à des nouveaux postes.
