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Que retenir de Caen/PSG (0-6) ?

Publié le samedi 17 septembre 2016 à 19:17 par Philippe Goguet
Le PSG a réalisé sa meilleure performance de la saison en championnat sur la pelouse de Caen ce vendredi soir (6-0). Pour autant, que retenir de la rencontre ?

Paris s'est offert une vraie référence à l'extérieur

Depuis le début de la saison, le PSG d'Unai Emery avait globalement offert un visage assez quelconque à l'extérieur, voire médiocre, après avoir été bien contenu à Bastia (1-0) puis complètement mangé du côté de Monaco (1-3), des performances qui rappelaient que le coach basque n'avait pas gagné un seul match loin de Séville en Liga l'an passé. Cette large et très convaincante victoire à Caen marque pour Emery un vrai pas en avant. Non seulement son équipe a montré qu'elle n'avait pas un visage à l'extérieur et un à domicile, mais c'est également la preuve que le PSG est capable d'imposer son jeu hors du Parc des Princes. La victoire sur terrain neutre face à Lyon lors du Trophée des Champions (4-1) avait été celle du contre, celle obtenue en Normandie l'est dans le jeu avec 63% de possession de balle et 5 buts sur 6 marqués sur des actions construites.

Sur le papier, le milieu ne faisait pas rêver...

Quand la composition d'équipe du PSG a été révélée, peu de supporters parisiens s'imaginaient un tel scénario. Il faut le dire, aligner un trio Matuidi/Krychowiak/Rabiot pour un match à Caen paraissait être un choix très défensif sur le papier. Cette composition semblait surtout être celle de la forme du moment, Pastore et Verratti étant visiblement trop justes pour jouer en ce moment. C'est finalement ce milieu avec trois joueurs à vocation plutôt défensive que le PSG sort son meilleur match de la saison en terme de jeu. S'il a réussi à briller autant, c'est certes parce que les trois milieux ont realisé un bon match, particulièrement Rabiot, mais aussi parce que la notion de collectif est plus que jamais apparue, les lignes parisiennes se trouvant parfaitement tout au long de la rencontre. Le premier but est d'ailleurs le symbole de cette osmose de l'ensemble des joueurs sur la pelouse de Caen puisque absolument tous les Parisiens touchent le ballon avant que Cavani ne conclue une action de deux minutes environ :

Dans le jeu, Paris a été dans la continuité d'Arsenal

Pour la première fois depuis le début de la saison, deux rencontres consécutives du PSG se sont ressemblées et la montée en puissance vue contre Arsenal a trouvé une suite en Normandie. Défensivement, les progrès sont flagrants depuis la déroute de Monaco, le bloc est de plus en plus en place et le gardien de moins en moins sollicité. Les progrès avaient été visibles contre Saint-Etienne, ils se sont confirmés contre Arsenal et Caen a encore eu moins d'occasions hier, la première et seule opportunité du match arrivant à la 75ème minute. L'intégration de Krychowiak devant la défense semble porter ses fruits mais il ne faut pas nier l'excellent travail de sape des joueurs offensifs et des autes milieux parisiens, particulièrement généreux dans le harcèlement défensif.

Mais c'est surtout du côté de la partie offensive que le PSG est vraiment en train de monter en puissance. Plus les matches passent, plus les Parisiens se créent des occasions, le tout dans des styles très variés. Hier, le PSG marque suite à des centres, des percussions axiales, des frappes de loin comme de près, à la suite de ballons récupérés très haut ou juste devant la défense, en trois passes ou en trente. La variation est totale et Paris semble de plus en plus capable d'alterner la possession à la Laurent Blanc et la verticalité voulue par Emery.

Les deux côtés ont fonctionné, mais pas de la même façon

En alignant des paires Maxwell/Di Maria et Lucas/Meunier sur les ailes, Emery avait certes fait un choix par défaut, notamment concernant les deux arrières, mais alignait aussi des profils très différents et cela s'est bien vu. Concernant les deux défenseurs, on peut pratiquement pousser le cliché jusqu'à dire qu'on a vu de la qualité à gauche, Maxwell signant deux passes décisives sur ses deux seuls centres, et de la quantité à droite, Meunier apportant une présence récurrente et un nombre plus important de centres. Concernant les deux joueur un cran plus haut, on note là aussi une vraie différence dans leur apport au jeu.

Principal joueur avec un profil d'organisateur au coup d'envoi, Di Maria a complètement assumé ce rôle et a finalement joué une partition bien éloignée de celle d'un ailier classique. Les deux avant-dernières passes qu'il délivre depuis l'axe sur les deux centres décisifs de Maxwell illustrent d'ailleurs très bien ce rôle au coeur du jeu parisien qu'il a régulièrement tenu. Au contraire, sur l'autre aile, Lucas a enfin fait un match tel qu'on l'imagine et l'attend de par ses qualités. Du punch, de la vitesse, de la percussion et une occupation parfaite du half space droit qui lui permettait d'être un support pour ses partenaires à l'intérieur comme pour Meunier sur l'extérieur. Finalement, avec deux paires complètement différentes sur les ailes, Paris réalise une partie pleine sur les ailes, bien loin des attaques placées sur demi-terrain vues contre Arsenal, seul Aurier se montrant vraiment au niveau ce soir-là.

D'Arsenal à Caen, le grand écart du réalisme

Plus que jamais, Edinson Cavani est un symbole de la semaine vécue par le PSG. Buteur mais excessivement maladroit contre Arsenal, il s'est mué en tueur au sang froid en Normandie. En trois jours, il est passé d'un but en cinq occasions à quatre réalisations en cinq opportunités. Avec des chiffres pareils, il est dur de ne pas voir une corrélation énorme entre la forme du joueur et les résultats du PSG. Pour autant, Cavani n'est pas le seul dans l'équipe et les frappes cadrées ne sont pas toutes issues de ses pieds. Le PSG avait cadré 5 tirs contre Arsenal, pour 1 seul but, soit 20% de réussite. Contre Caen, il marque 6 buts en 9 frappes cadrées, soit 66,6% de réussite. Et si Paris a été encore meilleur dans le jeu en Normandie, il l'a aussi été devant les buts, pas seulement Cavani. A ce propos, il faut d'ailleurs noter la très bonne entrée de Jean-Kevin Augustin. En 30 minutes, le jeune attaquant s'offre un but et une passe décisive, des stats parlantes alors que les attaquants parisiens peinent régulièrement devant les buts.


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