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Que retenir de Leicester/PSG (0-4, ICC) ?

Publié le dimanche 31 juillet 2016 à 12:07 (mis à jour à 16:20) par Philippe Goguet
Le PSG a largement dominé Leicester pour sa dernière rencontre de préparation de la présaison, retour sur les points marquants du match.

Feuille de match :

Les buts : Cavani (0-1, 26e s.p., provoqué par Ikoné); Ikoné (0-2, 45e, passe décisive de Meunier), Lucas (0-3, 64e, passe décisive de Maxwell), Edouard (0-4, 90e, passe décisive de Callegari).

Les avertissements : Hernandez (10e), Kimpembe (51e)

Le meilleur match pour la fin ?

A la simple lecture du résultat, ce Leicester/PSG apparaît de (très) loin comme le meilleur match des Parisiens durant cette présaison et quelques éléments viennent confirmer cette facilité de lecture. Paris a marqué quatre buts, son meilleur total de l'été, n'en a pas encaissé pour la première fois et a vu trois de ses quatre buts être inscrits sur des actions de jeu alors que le PSG marquait beaucoup jusque là sur des coups de pieds arrêtés ou des actions individuelles. Mieux, la plupart des buts impliquent un grand nombre de joueurs et tout le monde a joué ce dimanche matin (sauf les gardiens). Bref, Paris s'est offert une dernière rencontre de préparation qui ressemble à un joli happy-end, même si tout n'a pas été parfait.

Encore de l'alternance dans les systèmes

Unai Emery a encore répété cette semaine que le système était facultatif par rapport au style mais il faut bien remarquer que le technicien espagnol continue de jongler entre le 4-3-3 hérité et le 4-2-3-1 attendu, ou tout du moins annoncé par les spécialistes. Cette fois-ci, en plaçant un duo Thiago Motta/Stambouli devant la défense, le Basque avait opté pour un 4-2-3-1 mais le positionnement des uns et des autres a vite changé le visage du système théorique. Entre Stambouli qui se plaçait très haut et Pastore qui décrochait, le 4-3-3 parisien était finalement tout proche, Motta reprenant son rôle devant la défense. Emery va toutefois changer son fusil d'épaule quand il va bouleverser son équipe avec la vague de changements de la 62e minute et passe alors au 4-3-3 avec Callegari en pointe basse accompagné par Nkunku et Rabiot. Reste à savoir s'il a changé de système par rapport aux entrants ou si ce sont les entrants qui lui dictent ce changement. Et pour l'instant, bien malin sera celui qui sait dans quel dispositif va se présenter le PSG face à l'OL dans moins d'une semaine.

[MAJ 16h20] Vous êtes quelques uns à débattre avec nous du système et certains y ont plus vu un 4-3-3, la position de Stambouli par rapport à Pastore et Motta étant interprétée différemment selon les personnes.

Deux buts modèle du futur style du PSG 

Paris a inscrit quatre buts face à Leicester mais deux d'entre eux retiennent l'attention de par la façon dont ils ont été construits : le 2ème inscrit par Jonathan Ikoné et le 3ème marqué par Lucas. Ces deux buts représentent en effet parfaitement la dualité qui est désormais attendue du PSG dans sa façon d'attaquer. Sur le but d'Ikoné, le décalage principal se fait à 35m des buts du PSG alors que Leicester presse très haut car les Foxes viennent de perdre la balle : Cavani sert alors Motta qui donne intelligemment à Stambouli. Il trouve devant lui Ikoné dans le rond central et tout le milieu de Leicester a déjà été effacé. Dès la ligne du milieu de terrain franchie, Paris se retrouve pratiquement sur une situation de contre et c'est finalement un une-deux entre Ikoné et Meunier qui transforme l'action en but, certes avec un peu de chance. C'est justement cette façon d'arriver très vite devant le but adverse qui est nouvelle (et attendue) du côté du PSG : Paris est allé vite devant, très vite même puisque l'action se finit à trois contre trois.

Pour autant, le 3ème but parisien, inscrit par Lucas, prouve également que le PSG n'a pas oublié son style de l'ère Blanc, basé sur des redoublements de passe et du travail sur la largeur. Paris a usé de long en large Leicester avant de porter le coup fatal sur une action d'école. Cette fois-ci, le bloc parisien est très haut au départ et parvient malgré tout à faire la différence de par les déplacements des joueurs et leur technique qui permet cette longue conservation de balle haut sur le terrain :

Avec ces deux buts, Paris a montré deux façons d'attaquer : une directe et tranchante en cours de travail et une héritée des années de l'ère Blanc. Et comme l'avait dit Emery lors de son intronisation, il apporte sa touche sans tout renier du passé. 

Paris a beaucoup centré, mais pas toujours trouvé preneur

Dans sa façon d'attaquer, le PSG a beaucoup insisté sur les côtés et trois des quatre buts viennent d'ailleurs de là avec Meunier par deux fois (c'est lui qui trouve Ikoné sur le penalty) et Maxwell pour le dernier but. Dans ses attaques, Paris est passé 41,8% du temps par la gauche, 36,4% par la droite et seulement 21,8% par l'axe. Si deux des buts ont été inscrits sur des centres des deux arrières latéraux que sont Maxwell et Meunier, signe d'une très bonne coordination collective des attaques, il ne faut pas oublier que tous les centres n'ont pas trouvé preneur, loin de là même. Avant-centre, Edinson Cavani a réussi à se retrouver en position de marquer de cette façon à une seule reprise (il est trop court sur un centre de Maxwell en début de match) et le PSG a souvent souffert du manque de solutions dans la surface, particulièrement en première mi-temps. Et si Paris marque quatre buts, il ne faut pas oublier que c'est surtout grâce à un énorme réalisme, pas en raison d'un nombre très important d'occasions, signe que le jeu collectif parisien n'est pas encore parfaitement rôdé. 

 

Le PSG a beaucoup concédé...

Cela peut paraître stupide vu le score mais c'est probablement le match où Paris a concédé le plus de situations dangereuses à l'adversaire. Malgré le score, les statistiques montrent bien les difficultés parisiennes en défense : le PSG a fait 14 tirs quand Leicester en a fait 12 et Paris en a cadré 6 contre 4 pour les vaincus du jour. Avec ces chiffres, difficile de croire que le score est pourtant aussi lourd en défaveur des Anglais. Pas toujours concentrés, parfois moins présents à la récupération, les Parisiens ont donc concédé plus de situations franches qu'au cours des derniers matches, face à un adversaire qui n'avait pourtant rien de spécialement redoutable. 

...mais Areola n'a pas tremblé

Si le PSG n'a pas encaissé de buts, il peut remercier son gardien Alphonse Areola. Une intense concurrence s'annonce entre le portier formé au PSG et son concurrent Kevin Trapp et ce match n'a fait que confirmer la très bonne forme des deux. L'Allemand avait été performant face au Real Madrid il y a quelques jours, Areola a sorti lui aussi un gros match face au champion d'Angleterre. Une superbe claquette sur un coup-franc de près de Mahrez, un duel gagné face à l'attaquant et une belle présence derrière sa défense lui ont permis de marquer des points. On relèvera malgré tout une sortie ratée sur un corner qui aurait pu amener une égalisation anglaise.

Kimpembe en impose, David Luiz inquiète

Si le PSG a concédé un nombre non négligeable d'occasions franches, l'équipe parisienne a pourtant pu compter sur un Presnel Kimpembe encore en grande forme. Associé à un David Luiz qui revenait de blessure et a bien trop souvent eu un placement des plus folkloriques, le jeune défenseur central parisien a sacrément assuré de son côté et régulièrement rattrapé les boulettes de son partenaire. Il prend certes un nouveau carton jaune, un défaut régulièrement constaté, mais il a encore sorti une prestation des plus solides. A la relance, il a notamment montré toute sa panpolie en jouant court ou long avec la même efficacité. Avec la blessure à la hanche de Thiago Silva, il apparaît comme très bien placé pour disputer le Trophée des Champions contre l'OL.

Débuts en défense centrale pour Krychowiak

Le milieu défensif Grzegorz Krychowiak débarqué cet été a fait ses débuts sous les couleurs parisiennes et Emery a placé son ancien joueur dans un rôle pour le moins inattendu puisque le Polonais a joué la dernière demi-heure en défense centrale, associé à Kimpembe puis à Aurier, donc dans l'axe droit puis l'axe gauche. Pas forcément toujours très à l'aise dans son placement, il a assuré la plupart de ses transmissions et a fait une entrée neutre à un poste qui n'est pas vraiment le sien, même si sa polyvalence est connue. En revanche, il n'a pas mis longtemps à se positionner comme un leader de l'équipe et on l'a souvent vu replacer ses partenaires quand cela ne lui plaisait pas. 

Cavani, Di Maria, Ben Arfa toujours pas transcendants

Le PSG a marqué quatre buts face à Leicester mais les grands noms de l'attaque parisienne n'ont pas forcément brillé contre le champion d'Angleterre. Cavani a certes marqué son premier but de l'année mais il s'agit d'un penalty. Pour le reste, le buteur n'a pas vraiment été trouvé en position de frappe et il se procure sa seule occasion sur un raid conclu dans un angle pratiquement impossible (mais encouragé par Emery). Concernant Di Maria, l'Argentin a encore eu beaucoup de déchets et il semble toujours en dedans physiquement. Reste le cas de Ben Arfa, remplaçant pour la seconde fois d'affilée. Entré comme avant-centre, c'est seulement quand Odsonne Edouard est venu compléter l'axe que la recrue est devenue intéressante, le milieu offensif s'appuyant sur l'attaquant. Parmi les bonnes nouvelles, on a cru retrouver le fameux coup de rein du gaucher mais cela reste toutefois à confirmer. Et finalement, le meilleur buteur parisien de la présaison se nomme Lucas, à égalité avec Jonathan Ikoné, deux noms sur lesquels on n'aurait pas forcément parié.

Les jeunes concluent la tournée en beauté

Outre Kimpembe et Areola, les autres jeunes du centre de formation ont conclu cette tournée d'été en beauté. Encore une fois titulaire, Ikoné s'est une nouvelle fois signalé avec un penalty provoqué grâce à une bonne protection du ballon et un but où il est aussi l'avant-dernier passeur. Pour un joueur qui ne marque pas forcément beaucoup, cela fait donc deux buts en deux matches. Entré en jeu en cours de match, Callegari n'a pas mis longtemps à se mettre dans le match et a immédiatement régalé. Sa passe décisive pour Odsonnne Edouard sera une très belle conclusion à sa magnifique présaison et un beau symbole de la jeunesse triomphante parisienne. Inutilisé depuis PSG/West Brom, le jeune attaquant s'est remis dans le sens de la marche sur cette occasion parfaitement concrétisée. Mais pour que Callegari trouve Edouard, il a fallu la superbe feinte de Rabiot qui laisse passer le ballon et ouvre la voie du but à son jeune partenaire. Un joli travail collectif de la part des jeunes pousses formées au club...


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