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Que retenir de PSG/Arsenal (1-5) ?

Publié le samedi 28 juillet 2018 à 20:32 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 5-1 face à Arsenal ce samedi à l'occasion de son deuxième match de l'International Champions Cup. Retour sur cette rencontre, avec les quelques enseignements qu'il est possible d'en tirer.

Une composition dans la continuité

Une semaine pile après PSG/Bayern, Thomas Tuchel n'avait pratiquement rien changé dans son onze de départ et le seul changement était lié à un problème physique : touché aux ischios, Dagba a laissé sa place à Georgen côté droit, du poste pour poste. Pour le reste, on a retrouvé un PSG identique, donc en 3-4-2-1 avec Diarra en défense centrale, la paire Rabiot/Bernède devant la défense et le duo Toufiqui/Nkunku devant eux. La seule nouveauté tactique était d'ailleurs l'inversion entre les deux joueurs, en soutien de Weah. Tuchel a aussi adopté la même méthode en cours de match en gardant son onze durant 70 minutes avant de sortir les cadres puis les jeunes les plus fatigués. 

Un scénario à la fois proche et loin de PSG/Bayern

Avec un onze de départ pratiquement identique, le PSG a à la fois été proche et loin de ce qu'on a pu voir la semaine passée face au Bayern. Au niveau physique, il y a à la fois eu du mieux et la même chose. Paris a bien débuté ses deux mi-temps mais a en revanche très mal fini la partie, comme la semaine passée. Après avoir explosé à la 60ème, c'est cette fois à la 70e que les Parisiens ont vu la fumée sortir du moteur. Pour autant, contrairement à Munich où ils n'avaient pas su réagir quand le Bayern avait pris l'avantage, le PSG a largement su bousculer Arsenal au retour des vestiaires pour égaliser, se montrant un minimum tranchant offensivement de façon collective. 

La défense parisienne a pris l'eau

Le bon point de la semaine passée s'est transformé en mauvais cette semaine et Paris a concédé énormément d'occasions. Gianluigi Buffon sort plusieurs gros arrêts, Cibois également, et Paris a malgré tout pris 5 buts. En une mi-temps, les Parisiens ont même plus été mis en danger que la semaine dernière durant le match complet. Les raisons sont multiples mais il faut déjà constater que le pressing parisien a été bien plus facilement cassé. En quelques passes, les Londoniens ont souvent fait sauter le premier rideau adverse et ainsi bénéficier de larges espaces.

Du côté de la base arrière, face à des attaquants souvent lancés et avec 40 ou 50m à gérer dans le dos, cela a souvent été la panique et quelques situations incompréhensibles ont parfois eu lieu, à l'image du premier but où Arsenal se retrouve à 2 contre 1 dans la surface parisienne sur une action rapide. Les placements défensifs ont souvent été défaillants et le bloc parisien bien fragile, avec une défense peu protégée par le duo de milieux. En une semaine, Paris a donc semblé régresser sur ce point.

Du changement dans le domaine offensif

Si le PSG a globalement eu beaucoup de mal défensivement, il a aussi eu quelques situations offensives à se mettre sous la dent, et ce face à ce qui ressemblait à une bonne équipe de Premier League. Dans les premiers instants du match, il a notamment été intéressant de constater la volonté de tous les joueurs parisiens d'avancer balle au pied jusqu'au moment où un adversaire venait sur eux. Dur de ne pas y voir une consigne, même si celle-ci a eu du mal à tenir dans la durée. Pour le reste, les jeunes Parisiens ont aussi réussi quelques bonnes actions mais les occasions ne sont pas forcément issues d'actions léchées.

Un 3-4-2-1 qui pose question

Entre les difficultés défensives apparues et celles offensives qui perdurent, dur de tirer un bilan positif de ces premiers matches dans l'exigeant dispositif tactique que Thomas Tuchel tente de mettre en place. La défense à trois a soudainement montré à quel point elle est dure à gérer, surtout avec des joueurs inexpérimentés. Entre incompréhension, défenseurs centraux aspirés et boulevards sur les côtés, l'après-midi a dévoilé de nombreuses (et logiques) failles.

Au milieu, le duo de récupérateurs/relanceurs Rabiot/Bernède a surtout beaucoup couru dans le vide et n'a pas su être un tampon défensif ni une première rampe de lancement d'un point de vue offensif. Trop souvent sur la même ligne, ils n'ont finalement que trop peu pesé et pu porter le jeu parisien. Sur les ailes, les jeunes latéraux ont peiné, notamment offensivement, et le volume de courses demandé est énorme, ce à quoi ils ne peuvent pas totalement répondre. Avec deux attaquants de soutien qui ont peiné à combiner haut sur le terrain, le 3-4-2-1 du moment montre à quel point il est un dispositif tactique dur à maîtriser et à animer. Avec des joueurs à la fin loin de leur meilleur forme physique et jeunes tactiquement, cela peut vite tourner à la catastrophe, comme aujourd'hui.

Les tauliers ont vaguement assuré

Certes encore loin de leur meilleur niveau et forcément imparfaits vu le score, les leaders naturels de cette équipe ont malgré tout plutôt répondu présents. Gianluigi Buffon a ainsi gardé son équipe dans le match avant de se montrer lui aussi un peu juste sur le 3e but d'Arsenal qui plie le match. Devant lui, Diarra a moins brillé que face au Bayern avec plus d'espaces à gérer mais il a aussi gagné des duels importants et apporté à la relance. Devant lui, Rabiot a tenté d'apporter un peu de volume et d'impact mais il n'a pas tout réussi, loin de là. Sa sortie a aussi montré son importance, le milieu coulant d'un coup. Lo Celso, de retour, n'a d'ailleurs pas fait des étincelles. Un cran plus haut, Nkunku a marqué et été dangereux à plusieurs reprises mais son apport collectif aura été très irrégulier et il a rarement su faire jouer ses partenaires, peinant à les trouver.

Aucun jeune n'a réellement brillé

C'était le constat du premier match et il est malheureusement pour les jeunes du centre de formation toujours d'actualité : aucun n'a crevé l'écran et tous, ou presque, ont montré du bon mais surtout pas mal de moins bon. Utilisé en fin de match, Cibois a par exemple réalisé deux belles parades avant de céder par deux fois, avec notamment une tête lobée qui ne semble pas intouchable. En défense, Mbe Soh a souffert à de nombreuses reprises et il en est de même pour Rimane de l'autre côté, les deux semblant un peu perdus sur le terrain de façon régulière.

Sur les deux ailes, Nsoki et Georgen ont eu un déchet technique bien trop important pour peser réellement. Le premier s'est souvent compliqué la vie quand le second a beaucoup gâché dans ses centres. Au milieu, Bernède n'a pratiquement pas existé. Dur à trouver pour ses partenaires, trop peu présent dans les duels défensifs, il n'a pas su montrer sa (réelle) capacité à faire vivre le ballon et à apporter le surnombre. Un cran plus haut, Toufiqui a été plus en vue que lors du premier match et ses deux belles frappes sont à mettre à son crédit mais il a souvent manqué de justesse dans ses passes.

C'est finalement Timothy Weah qui a probablement marqué le plus de points dans cette rencontre avec un penalty qu'il provoque tout seul sur sa vitesse et une vraie capacité à se montrer dangereux. Il n'a certes pas su convertir en but les quelques occasions qu'il a eues mais a été l'un des rares qui a semblé jouer d'égal à égal avec les adultes d'Arsenal. Entrés en jeu, Zagre et Fressange ont par exemple vu l'écart de niveau physique.


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