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Que retenir de PSG/AS Roma (1-1) ?

Publié le jeudi 20 juillet 2017 à 6:17 par Philippe Goguet
Le PSG a fait match nul 1-1 face à l'AS Roma pour son premier match de l'International Champions Cup, le tournoi amical qu'il dispute cet été. Outre le score final et le buteur (Marquinhos), voici quelques points marquants de la rencontre.

Une composition pratiquement sans jeunes

Contrairement à ce qu'avait fait Unai Emery au cours de la préparation de la saison dernière, il a cette fois-ci aligné une équipe avec très peu de jeunes joueurs puisque seul Lo Celso, placé comme milieu relayeur droit, pourrait hériter de ce statut. Rabiot ou Marquinhos sont certes des joueurs relativement jeunes mais ils sont surtout des habitués du onze de départ du PSG depuis des années désormais. Le coach parisien a d'ailleurs aligné ce qui pourrait bien être sa défense type de l'année avec Kurzawa, Silva, Marquinhos et Alves, et ce malgré un retour récent à l'entraînement pour les deux trentenaires brésiliens. Le reste de l'équipe était en revanche un peu plus alternative.

Du temps de jeu pour tous, sauf Trapp

Compo jusqu'aux trois quarts du match : Areola - Alves, Marquinhos, Silva/Kimpembe, Kurzawa - Lo Celso, Motta, Rabiot/Matuidi - Lucas, Jesé, Pastore
Compo fin de match : Areola - Nkunku, Marquinhos, Kimpembe, Yuri - Bernède, Callegari, Matuidi - Lucas, Edouard, Guedes

Le temps de jeu entre les joueurs a été réparti de façon assez différente par Unai Emery et on peut définir deux grands groupes : les joueurs déjà bien installés dans le groupe ont bénéficié de 45 minutes ou plus, soit les 11 titulaires plus les entrants Matuidi et Kimpembe. Marquinhos, Areola et Lucas ont même eu droit à 90 minutes. Concernant le second groupe, il regroupe les jeunes (Callegari, Nkunku, Bernède et Edouard) et les recrues à intégrer (Yuri et Guedes). Les jeunes Parisiens ont globalement eu assez peu de temps de jeu, notamment par rapport à la saison passée, mais l'écart de préparation est moindre que l'an passé avec les joueurs aguerris vu l'absence de compétition internationale concernant beaucoup de Parisiens cet été, contrairement à la saison dernière. Et à l'heure de faire le bilan du temps de jeu, seul Kevin Trapp n'a pas eu la moindre minute, à un poste certes particulier.

Un match en trois périodes

On peut globalement découper la rencontre en trois parties bien distinctes et globalement très liées à l'état physique des deux équipes. La première période est équilibrée, avec une légère domination parisienne, et les hommes d'Emery parviennent à faire la différence au moment où les Romains commencent à tirer la langue, donc avant la mi-temps. Les troupes de Di Francesco vont répondre après la pause, où le coach italien fait plus de changements qu'Emery, et le PSG subit un gros coup de pompe à l'heure de jeu quand cela correspond à la meilleure période romaine. Après les changements du coach parisien à 20 minutes de la fin, le PSG va reprendre peu à peu la maîtrise et finit bien mieux la rencontre avec de nombreuses occasions pour plier le match. 

Un 4-3-3 parfois dur à lire

Si le site officiel du club avait annoncé un 4-2-3-1, c'est bien en 4-3-3 que les joueurs du PSG se sont présentés et le dispositif tactique parisien n'a pas toujours été simple à lire, notamment au niveau du milieu du terrain. Un joueur a particulièrement symbolisé ces difficultés dans le placement, le milieu relayeur droit Giovani Lo Celso. Parfois dur à trouver quand il s'agissait de construire, on l'a également vu très haut sur le terrain aux côtés de Jesé dans certaines phases défensives, l'équipe parisienne semblant alors passer en 4-4-2. Pour ce second match amical de la saison seulement, il est bien évidemment question de réglages mais le 4-3-3 parisien est apparu éloigné de celui de l'an passé sur certains points. A la relance, on a notamment vu des relayeurs très excentrés pour venir proposer des solutions aux arrières latéraux.

Paris plus au point défensivement qu'offensivement

Si le match se conclut par un nul en raison d'un nombre trop importants d'occasions ratées par le PSG, la prestation défensive des Parisiens reste bien plus aboutie que celle offensive, et ce malgré quelques opportunités en faveur de l'AS Roma. Alors que Paris n'a repris que depuis 15 jours, le pressing des Parisiens et l'intensité que ceux-ci étaient capables de mettre à la récupération du ballon semblaient déjà très au point. Paris a certes concédé un but, sur un joli renversement de Gerson, mais la défense a globalement tenu le coup et montré une certaine étanchéité malgré quelques absences des deux arrières latéraux. 

Peu de jeu mais un nombre non négligeable d'occasions

Tout le paradoxe offensif du PSG repose sur le nombre d'occasions créées par rapport à la qualité moyenne du jeu. La circulation de balle parisienne n'a pas vraiment été au rendez-vous, tout particulièrement dans le dernier tiers du terrain où les hommes d'Emery ont eu du mal à trouver des solutions. Seule la fin de match fait exception, Matuidi réussissant notamment à se procurer plus d'occasions à lui seul que le reste des attaquants parisiens durant toute la partie. Globalement, le jeu parisien a surtout reposé sur les éclairs de quelques joueurs, les deux créateurs Pastore et Lo Celso en tête, mais aussi quelques rares combinaisons dans le dernier tiers. Il faut globalement noter l'énorme déchet du PSG dans les centres, qu'ils soient dans le jeu ou sur coups de pieds arrêtés, particulièrement mal tirés par Lucas ce jour.

Dani Alves a marqué des points, les autres latéraux moins

Pour l'instant, le PSG a fait signer deux joueurs au mercato évoluant sur les côtés et il s'agissait donc des seules recrues à se mettre sous la dent. Très clairement, Dani Alves est le seul à avoir marqué des points parmi les trois arrières latéraux de métier qui ont joué ce soir à Détroit. Malgré une faute qui aurait pu valoir un penalty et une absence de sa part sur le but encaissé, le Brésilien a réussi de bons débuts et montré une justesse technique assez impressionnante pour un arrière latéral et une belle forme physique, le tout sans avoir été aidé par un Lucas catastrophique devant lui. Si Alves a globalement été convaincant, on n'en dira pas autant de Kurzawa, auteur de bons débuts avant de se perdre offensivement. Quant à Yuri Berchiche, il est entré en jeu pour une courte période mais n'a pas su tirer son épingle du jeu, certes pas aidé par Matuidi et Guedes, deux joueurs durs à utiliser dans des combinaisons.

Les cadres ont répondu présent

Ils sont les cadres du PSG depuis des années et ne le sont pas par hasard. Dès le premier match de la saison, la hiérarchie est apparue de façon assez claire. En défense centrale, Marquinhos et Thiago Silva ont assuré. Le premier a notamment marqué puis délivré une passe superbe qui aurait dû être décisive si Matuidi n'avait pas été fort maladroit. Au milieu, Motta a été des plus intéressants tant qu'il a eu du jus tandis que Rabiot a signé une belle première période. Après la pause, Kimpembe a pris la suite avec autorité et seul Matuidi est apparu un cran en dessous, notamment parce qu'il a raté des très grosses occasions. Devant, Pastore a également tenu son rang de leader technique.

Les joueurs qui doivent prouver n'ont pas brillé

Certains jouent gros dans cette préparation et on peut pas dire qu'ils aient spécialement su tirer leur épingle du jeu. Dans les buts, Areola prend un but largement évitable sur une des rares frappes cadrées adverses, Sadiq trouvant de la place entre ses jambes un peu trop facilement. Côté gauche, Kurzawa a plus relancé le débat qu'autre chose sur sa place tandis que Lucas a pratiquement tout raté en attaque, sa seule bonne action étant une percée en toute fin de rencontre. En pointe, Jesé a fait illusion une grosse vingtaine de minutes avant de couler, plombé par un physique défaillant malgré une silhouette qui est parue plus affûtée que ce qu'on a pu voir par le passé. Enfin, il est dur de placer Lo Celso. L'Argentin a eu du mal à se placer comme évoqué précédemment mais il a aussi fait de bonnes choses. Il doit surtout se montrer plus constant durant une partie, et probablement moins dangereux aussi quand il s'agit de tacler. Entré en jeu, Guedes a beaucoup couru mais a été brouillon, comme souvent.

Les jeunes du centre à peine utilisés, pas forcément inintéressants

Souvent en vue durant les été précédents, les jeunes du PSG ont eu très peu de temps de jeu à se mettre sous la dent durant ce premier match. Callegari et Nkunku ont eu droit à une vingtaine de minutes quand Bernède et Edouard ont disputé les dix dernières seulement. Callegari a vite montré ses qualités aperçues l'an passé, sans pour autant changer la face du match, tandis que Nkunku a dépanné au poste d'arrière droit. Concernant Bernède, entré comme relayeur droit, et Edouard qui a remplacé Jesé en pointe, ils se sont tous les deux signalés en offrant chacun une occasion en or à Matuidi de passes très bien vues dans la surface. Dommage pour eux que le capitaine ait raté la conclusion à chaque fois.


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