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Que retenir de PSG/Tottenham (2-4) ?

Publié le dimanche 23 juillet 2017 à 5:35 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 4-2 face à Tottenham durant l'International Champions Cup à l'occasion de son troisième match de préparation. Retour sur les points clés de la partie.

Une composition dans la continuité

Unai Emery avait choisi la continuité dans son onze de départ par rapport au précédent match, avec tout au plus quelques ajustements : Trapp à la place d'Areola, Cavani plutôt que Jesé en attaque et Guedes à droite à la place d'un Lucas qui n'a même pas joué ce samedi soir. Pour le reste, et à l'exception de Thiago Silva, il s'agissait au coup d'envoi de la même ligne défensive qu'au match précédent et du même milieu de terrain, Rabiot et Lo Celso entourant Motta. De là à dire qu'un onze de départ commence à se dessiner, il n'y a qu'un pas mais il est tentant de le franchir. Les divers retours en forme attendus (Verratti, Di Maria et Draxler notamment) devraient permettre de confirmer (ou pas) cette tendance.

Le PSG en 4-3-3, toujours

Compo début de match (0' -> 68') : Trapp - Alves, Marquinhos, Kimpembe, Kurzawa - Lo Celso/Bernède, Motta, Rabiot/Matuidi - Guedes, Cavani/Jesé, Pastore
Compo fin de match (68' -> 90') : Areola - Nkunku, Marquinhos, Kimpembe, Berchiche - Bernède, Callegari, Matuidi - Jesé, Di Maria

Comme lors du premier match, le PSG a disputé l'intégralité de la partie en 4-3-3, mais cette fois de façon bien plus rigide. Pas de simili 4-4-2 en phase défensive ni de permutations à profusion, les postes parisiens ont globalement été respectés tant que l'équipe parisienne était à 11. Paris a ensuite évolué dans un de 4-3-2 avec une sorte de demi-couloir abandonné, principalement le droit puisque Pastore et Di Maria étaient clairement à gauche quand Jesé restait plus axial que côté droit. Le jeune Antoine Bernède s'est d'ailleurs retrouvé dans un rôle de milieu relayeur droit pas des plus aisés à tenir, faisant ce qu'il pouvait dans ce rôle compliqué.

Une mi-temps à attaquer, une autre à défendre

L'expulsion de Kevin Trapp dès la 46ème minute a forcément changé la physionomie du match et celui-ci a eu deux périodes très différentes : ouvert et offensif avant la pause, bien plus fermé et dans le calcul ensuite. Si les Spurs ont globalement maintenu leur état d'esprit et leurs intentions durant la partie, c'est surtout le PSG qui a fait basculer le match. L'équipe d'Emery était plutôt ambitieuse offensivement durant la première période, notamment dans ses sorties de balle, avant de penser avant tout à ne pas prendre de risque une fois passé à 10. Si les Parisiens n'ont clairement pas passé 45 minutes dans leurs 20 mètres à défendre, ils ont en revanche eu beaucoup plus de difficultés à ressortir de leur camp et à enchaîner des temps de jeu dans la moitié de terrain adverse. Mais malgré les deux buts encaissés, ils n'ont pas concédé grand chose à part des frappes de loin.

Paris a mieux attaqué, mais beaucoup moins bien défendu

Par rapport au match précédent, l'équipe parisienne a pour le moins changé de visage. Efficaces défensivement, les Parisiens avaient en revanche peiné à se créer des occasions. Ils en ont eu bien plus cette fois-ci, notamment sous l'impulsion du trio Rabiot/Lo Celso/Pastore et Lloris a probablement été le meilleur Londonien avant la pause, la suite étant logiquement moins aboutie avec un joueur de moins. En revanche, les joueurs parisiens ont beaucoup moins bien défendu. Plus exactement, ils ont fait un nombre plus important d'erreurs, offrant des cartouches faciles à leurs adversaires. Trois des quatre buts viennent d'erreurs individuelles évitables : une perte de balle de Lo Celso suite à une mésentente sur l'ouverture du score, une boulette de Trapp et une main malheureuse dans la surface qui offre un penalty. Plus globalement, de nombreuses erreurs sont venues par facilité, un comble pour un match de préparation où certains doivent gagner leur place.

Trapp, malheureux personnage central

Impossible de ne pas citer le gardien allemand dans les points à retenir tant il a été un personnage majeur de la rencontre, et pas dans le bon sens du terme. S'il est dur de lui imputer le fantastique premier but d'Eriksen malgré une détente un peu douteuse, le deuxième but est à 100% de sa faute et témoigne d'un manque de concentration qui a rappelé ses pires heures de la saison 2015/2016. Son expulsion est elle aussi complètement stupide et évitable et elle a conclu la soirée cauchemar de l'Allemand, pas malheureux quand les Anglais avaient touché son poteau après une vraie-fausse sortie de sa part. Alors que les matches amicaux servent à marquer des points, le portier allemand en a clairement perdu beaucoup. Areola n'avait pas brillé contre la Roma, avec un but évitable, Trapp a fait bien pire contre Tottenham.

Arrière gauche, poste sinistré ?

Si les gardiens n'enchaînent pas vraiment les performances convaincantes, le poste d'arrière gauche n'est guère plus rassurant et les deux candidats en lice enchaînent eux aussi les prestations inquiétantes. Layvin Kurzawa a encore montré des faiblesses défensives inquiétantes et semble encore bien loin de son meilleur niveau physique, l'offensif latéral se montrant relativement peu dans la partie de terrain adverse. Quant à Yuri Berchiche, ses limites techniques apparaissent déjà malgré un temps de jeu très limité. La comparaison avec la justesse technique de Daniel Alves sur l'aile opposée fait en tout cas froid dans le dos.

Alves, Rabiot, Pastore, Lo Celso, seuls points positifs ?

Dur de trouver des points positifs dans cette rencontre mais les joueurs qui ont disputé la première période ont forcément plus brillé que les autres. Si la défense centrale Kimpembe/Marquinhos n'a pas retrouvé sa forme de la saison passée, Alves a continué à marquer des points, sans surprise. Au milieu, Motta a été moins performant que contre l'AS Roma tandis qu'Adrien Rabiot a encore montré qu'il était dans une belle forme avec deux superbes passes décisives. A ses côtés, Lo Celso n'a pas tout réussi mais il a montré quelques bonnes choses malgré tout. Un cran plus haut, Pastore a marqué un très joli but et a su apporter une touche technique appréciée. Chez les jeunes, Callegari a rapidement montré son sens du jeu. 


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